Un petit retour de mon projet d’automatisation. L’objectif était de récupérer des données de température et d’hygrométrie d’un séchoir à houblon et de piloter en fonction de ces données, un variateur de vitesse associé à un ventilateur pour assurer au houblon une hygrométrie optimale tout en diminuant la consommation de fioul.
Mon choix s’est porté sur un automate Wago 750-881. La programmation se fait via le logiciel codesys gratuit mais uniquement disponible sous windows. L’utilisation de codesys est relativement aisée. En fait, pour mon application, il est un peu sous-exploité, je n’utilise que la connectivité Modbus TCP en mode esclave, mais son potentiel d’évolution est intéressant. Mais pour le prix en starter-kit, je me suis fait plaisir comparé à l’offre du 750-842 bien moins performant.
Pour la supervision, après quelques hésitations, je me suis lancé dans Proview! Ce logiciel est libre (licence GPL v2.) et disponible sous forme de paquet Debian. La courbe d’apprentissage est raide comme la justice, il m’a fallu plus d’une semaine avant de réaliser une connection Modbus TCP, mais une fois le concept assimilé, quel plaisir! Depuis son poste de développement, on peut accéder aux différents PC de supervision par ssh pour modifier le programme, ajouter un serveur de base de données mysql, faire ses propres fonctions en C++, java etc, faire de belles interfaces HMI, avoir une gestion fine des alarmes, des droits des opérateurs etc! Là encore, c’est surdimensionné par rapport à ma petite application mais la possibilité d’utiliser un logiciel libre sur une Debian a fait pencher mon choix. 
J’ai regardé aussi le logiciel ignition, mais la licence ne me paraissait pas trop claire et j’ai cru lire qu’il fallait relancer l’interface HMI toute les 2 heures? De ce fait, j’ai tenté l’expérience Proview! Par contre, j’ai bien envie de tester pour comparer les 2 solutions!
La récolte du houblon a commencé chez mon oncle jeudi et l’ensemble va tourner pendant 18 jours 24h/24. Après trois jours d’utilisations réussis, mes noeuds à l’estomac commencent à disparaître. Pourvu que cela tienne le coup 