Le “problème” ne concerne pas l’espace disque mais le nommage des volumes.
Le “vrai” nom (canonique) de périphérique d’un volume logique activé par le device mapper (utilisé par LVM, cryptsetup) est /dev/dm- ou est le numéro d’ordre du volume. Inconvénient de ce nommage : il n’est pas très explicite et surtout il n’est pas persistant puisqu’il dépend de l’ordre d’activation des volumes. Pour que ce soit plus pratique, LVM en coopération avec udev crée des noms persistants via des liens symboliques de la forme /dev// (qu’il est recommandé d’utiliser) et /dev/mapper/- (censé être à usage interne de LVM et du device mapper, mais utilisés par l’installateur Debian parce qu’elle permet de reconnaître qu’il s’agit d’un volume logique) pointant vers le nom de périphérique canonique.
J’ai aussi constaté avec Jessie que le LV monté comme racine apparaît sous son nom canonique /dev/dm- et plus sous son nom /dev/mapper/- comme auparavant avec Wheezy. Il faut savoir que la racine est montée par l’initramfs, ce qui fait qu’elle est traitée un peu différemment des autres points de montage. C’est également le cas de /usr depuis Jessie, ce qui explique pourquoi il est aussi affecté.
Je soupçonne que ce qui a changé dans l’initramfs de Jessie, c’est que le montage de la racine (et de /usr désormais s’il est séparé) se fait avec le nom canonique, en “déréférençant” le lien symbolique. En effet j’ai aussi constaté que la racine, qui apparaissait dans df ou mount sous sa forme /dev/disk/by-uuid/ (ce qui n’était pas très lisible) lorsqu’il s’agissait d’une partition identifiée par son UUID dans Wheezy, apparaît désormais sous son nom canonique de partition /dev/sd dans Jessie. Je suppose que le nouveau nommage des LV montés sur / et /usr est un effet de bord de ce changement.
En tout cas, c’est a priori bénin.