Dans le métro (que je prends lorsque ce p…n de train est supprimé ou en retard > 30 mn(ce matin, pbm de gestion de matériel: en clair, il manque des rames!)), je croise régulièrement un gars assez ravagé, il faut dire, qui a visiblement la trouille de ne pas être lui ou de ne pas maitriser ses gestes. Il passe donc son temps à faire des grimaces, des gestes quelconques et à vérifier que son reflet effectue bien les gestes et grimaces: spectaculaire mais bien innocent. Ça n’avait jamais posé problème jusqu’à la dernière fois que je l’ai vu, il a failli se faire lyncher par les occupants du métro, certains paraissant réellement effrayés par ce pauvre gars, persuadés qu’il allait sortir son couteau et les étriper.
Imaginez la situation d’un schizophrène en ce moment. Déjà, en temps normal il doit mentir pour trouver du travail, justifiant une éventuelle hospitalisation (une à deux semaines en général) par un souci de santé genre malaise ou autre, vaincre ses éventuelles angoisses résiduelles, vivre dans la crainte de partir de nouveau en vrille, si c’est un garçon devoir choisir entre sa libido et ses médicaments, et maintenant il doit affronter le discours schizophrène=assassin véhiculé par les medias. Le pied cette vie.
Ça concerne une personne sur 100 soit en gros 600000 personnes en France.
Damned 600000 assassins!