Fibre optique

Salut,
Suite à des problèmes récurrents de surtension dans mon “Lan” dûs à la foudre je cherche des infos (précises de préférence) sur la mise en place de portions de lan avec de la FO. Portions, car je ne passerais pas l’ensemble de mon réseau en FO (seulement quelques centaines de mètres à l’extérieur).

J’ai la possibilité de faire venir du matériel dans quelques jours de France (un copain qui accepterais d’apporter ça avec lui)

Alors, si quelqu’un dispose d’infos : matériel nécessaire, prix approximatif, difficulté de la mise en oeuvre, éventuellement des adresses en France pour acheter le matériel, ou un site qui contiendrait les infos dont j’ai besoin (je n’ai trouvé que des sites de vente, mais rien qui soit “éducatif”…)

Merci d’avance.

Je n’en ai jamais acheté, mais j’en ai câblé au lycée, il y a longtemps … :confused:
Il faut juste éviter les angles trop aigus, et avoir un “sectionneur”? de fibre pour que les coupes soient net, il ne faut bien sur aucun parasitage de la lumière. Sinon c’est beaucoup plus simple à raccorder que d’avoir à sertir les fils du RJ-45 !!!
J’ai vu beaucoup de switch maintenant qui ont une sorte de prise guillotine pour le raccordement, tu n’as pas ça sur les tiens ?

les ports TX et RX de la photo.

Salut,

Super, merci pour l’info.

Je n’avais jamais vu ce type de matériel (je suis un peu isolé…) mais ça m’a l’air parfait (connexion de la FO et switch en même temps).

J’ai ce matériel installé chez moi :

Il suffirait donc, d’avoir les “manchons” et l’appareil pour les sertir. C’est à ma portée.

Pour ce qui est de la fragilité, je m’en suis déjà rendu compte, j’ai abîmé une jarretière qu’il a fallut changer, en la manipulant un peu trop (trop curieux, j’ai un peu joué avec les fiches…).

Faut toujours être prudent avec les jarretières, quand on monte trop haut :018

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Sur la liste de diffusion des FAI locaux de FDN, il y a justement eu des discussions à propos de FTTH. Là, voilà un How To qui a été fait il y a peu. Ça concerne pas nécessairement les réseaux locaux mais tu devrais pouvoir y trouver des infos :

[quote]Bonjour à tous,

En bientôt deux ans de grattage de tête sur le sujet, j’ai accumulé
beaucoup d’information, beaucoup de contacts et de références, et à
défaut d’avoir pris le temps de tout formaliser, je me suis dit que la
ML m’apporterait surement pas mal de feedback et de commentaires
constructifs pour rédiger ce HowTo

Voici donc un premier jet, susceptible d’évoluer avec vous, de ce qu’il
faut savoir pour déployer de la fibre.

Voilà en gros le plan :

  1. Pourquoi

  2. Plongeon technique

  3. Aspects réglementaires

  4. L’outillage et les fournitures

  5. Le matos actif

  6. Le génie civil

  7. pourquoi

Pourquoi donc être son propre FAI ? Pourquoi déployer de la fibre ? Quel
intérêt, franchement ?

Pas mal de questions qu’on me pose, surtout de la part de personnes
présumant que c’est abondamment complexe et inabordable. Reprenons donc :

  • Pourquoi donc être son propre FAI ?

Pour plusieurs bonnes raisons, dont certaines qui ont motivé par exemple
French Data Network depuis 1992 :

  • Par souci d’indépendance
  • Pour faire ce que les “gros” ne font pas (neutralité, IPv6, FTTH chez
    vous…)
  • Pour en vivre (ben oui, ça peut être associatif, mais ça peut aussi
    être un business)
  • Pour le défi technique et humain que ça représente
  • Pourquoi déployer de la fibre ?

Les “gros” du marché ont une vision industrielle du déploiement
d’infrastructure, orientée par des logiques de rentabilité, qui rendent
les zones peu denses voir rurales peu attractives. Les industriels ne
peuvent structurellement pas s’adapter à des cas particuliers, seuls des
petites structures agiles et locales (ou sectorielles, comme par exemple
ciblant une clientèle particulière) peuvent le faire.

On sait tous plus ou moins que le FTTH est une réalité, une nécessité,
qu’en tout cas, ça permet tellement de choses qu’on finira bien tous par
y passer. Mais pourquoi donc attendre 25 ans que les industriels soient
contraints à s’intéresser à votre bled ?

Alors autant le faire nous même, on gagnera du temps.

  • Pourquoi de nouveaux opérateurs ?

Internet, c’est avant tout l’interconnexion de nombreux réseaux. Chaque
opérateur a un son propre réseau indépendant, dénommé “Autonomous
System”, et identifié par un “Autonomous System Number”. C’est la
densité du maillage entre les réseaux des opérateurs qui fait la
robustesse d’Internet.

Autrement dit, plus il y a de réseaux, plus il y a d’interconnexion,
plus on renforce la solidité et la pérennité d’Internet.

Sur le marché français, 95% du trafic d’accès s’écoule sur seulement 5
réseaux (3215 - Orange, 15557 - SFR, 12322 - Free, 21502 - Numericable,
5410 - Bouygues ). Qu’un seul de ceux là tombe en panne (un vieux bug
dans un firware de routeur, comme il y a quelques mois, par exemple), et
c’est 10 à 40% de la France qui est dans le noir.

Plus de réseaux, c’est plus de diversité donc plus de robustesse. “Petit
réseau, petits problèmes” comme on dit.

  • Mais ça doit être compliqué ?

Pas tant que ça. Ce n’est pas à la porté d’un débutant, mais tout le
monde peut contribuer, car le montage d’un réseau fait appel à de très
nombreuses compétences. De la configuration d’un routeur aux
tracasseries administratives, en passant par le génie civil et la
soudure des fibres, finalement, il y a de la place pour tout le monde.
Une bonne équipe comprendra en général un administrateur réseau, un
administrateur système, un webmaster, un bricoleur et au moins un
non-informaticien pour la partie administrative et la promotion du réseau.

  • Et la télé, le téléphone, la VOD… ?

On va y aller étape par étape. La régulation est très permissive au
niveau IP, moins concernant la télédiffusion ou le téléphone, quant aux
plateforme de distribution de contenu à la demande, ben… C’est quoi le
rapport avec un FAI ?

En gros : faire du téléphone, c’est faisable, on fait bien du téléphone
privé avec du logiciel libre, on peut le faire sur un réseau de FAI.
Faire de la télé, c’est compliqué à cause du CSA, mais ça peut se
limiter à un service d’antenne collective plutôt que de la TV sur IP, ce
qui est plus simple déjà. On y reviendra avec le volet technique.

  • Pourquoi fibre et pas ADSL, VDSL et WiFi ?

La fibre n’est qu’un support, elle n’impose pas que le réseau n’offre
que des accès par fibre. On peut mixer les technologies, mais ça n’a pas
forcement de sens, économiquement ou techniquement. Prenons les technos
au cas par cas :

  • l’ADSL impose d’utiliser les lignes de cuivre de France Télécom, et au
    choix, des DSLAM propriété de l’opérateur qui doivent être installés
    dans les centraux téléphoniques et raccordés au reste du monde en fibre,
    ou bien de la “collecte”, c’est à dire de la location de ligne ADSL
    produite par un autre opérateur. Dans tous les cas, ça impose de payer
    le cuivre et/ou le port de DSLAM à France Telecom, et ça ne marchera pas
    mieux qu’un autre opérateur ADSL parce que la ligne fera la même longueur.

C’est toutefois possible, et plutôt facile en faisant de la collecte
(comme FDN, qui achète de la collecte à Nerim, qui lui même l’achète à
SFR et FT). Ca peut aussi se faire avec un réseau d’initiative publique
(comme une DSP), comme par exemple Somme Numérique dans le département
éponyme, qui propose de la collecte aux opérateurs présents à Amiens.

On pourrait aussi poser du câble en cuivre, mais le cuivre est cher, et
les DSLAM ne sont pas donnés non plus. Comptez au moins 50€ par port.

  • Le VDSL fonctionne à peu près comme l’ADSL, mais on a pas le droit de
    l’utiliser sur des lignes téléphoniques a cause des perturbations
    causées. Il faut donc poser du câble indépendant.

Mais quitte à poser du câble, autant poser de la fibre…

  • Le WiFi apporte une réponse rapide dans des zones très étendues et peu
    denses. Mais c’est un système relativement peu fiable et surtout dont la
    bande passante est partagée entre les utilisateurs d’un même point
    d’accès. Il est un excellent complément à la fibre optique en zone
    rurale, et les équipements de référence en la matière sont ceux
    d’Ubiquity Networks (ubnt.com), relativement peu couteux et très
    performants, surtout dans la bande libre (ISM) de 5 à 5,8GHz, bien moins
    saturée que la 2,4GHz en France.

  • Le WiMax, le satellite, et d’autres technos plus ou moins allambiquées
    proposées par certains opérateurs sont horriblement coûteuses aussi bien
    à la mise en place qu’à l’exploitation, pour des performances trop peu
    intéressantes pour être intéressantes pour un petit opérateur.

Conclusion : faire de la collecte ADSL et de la distribution en WiFi en
plus de la fibre, c’est faisable sans gros surcout et c’est bien
complémentaire. Mais je ne m’intéresse ici qu’à l’approche FTTH.

  1. plongeon technique

On ne va couvrir ici que ce qui concerne la boucle locale (partie située
entre le coeur de réseau et l’abonné), pas la mise en place d’un coeur
de réseau, qui est à peu près identique quelque soit la technologie
employée.

a) principe

La fibre optique est un fil en silices dopées qui conduit la lumière
avec une très faible atténuation et très peu de distorsion. Il en existe
plusieurs types, celle utilisée dans les applications FTTH est de la
fibre monomode, c’est à dire de 9µm de diamètre, dotée d’une gaine de
125µm et parfois d’une surgaine de 250 à 900µm.

La fibre transporte donc des informations sous forme de modulation
lumineuse, tout comme le cuivre véhicule un signal électrique. Ca
apporte plusieurs avantages :

  • Le signal ne se perds pas en radiations eletromagnétiques
  • Une fibre est diélectrique et insensible aux radio-émissions des
    câbles voisins (pas de diaphonie)
  • L’atténuation est très faible sur les longueur d’onde couramment
    utilisées, de l’ordre de 0,2 à 0,4dB/km, ce qui permet de porter à des
    distances bien supérieures au cuivre, courament 20km.
  • Les fibres sont très fines : un câble dense de 8mm de diamètre peut
    contenir 144 fibres, un câble de 25mm peut en contenir 864.

Enfin, on ne connait pas encore la limite de débit qui peut être
transmis sur une fibre. Cette limite est fonction des optiques, pas de
la fibre en elle même, et les fibres les plus basiques (G.652D) peuvent
déjà véhiculer plusieurs Tbps sur des dizaines voir centaines de km.

En pratique, on allume généralement des optiques de 155Mbps, 1,25Gbps,
2,5Gbps ou 10Gbps par longueur d’onde, et on peut multiplexer plusieurs
longueur d’ondes dans la même fibre (16 en CWDM - pas cher - et jusqu’à
320 en DWDM). C’est de cette façon qu’on peut facilement faire passer
l’upload et le download sur la même fibre jusqu’à l’abonné : chaque
canal est sur une longueur d’onde distincte.

b) Les câbles et leur passage

Il existe des tas de sortes de câbles différents. Les principaux
fabricants dont les produits sont disponibles en France sont, par
exemple Acôme, Silec, Draka, Lucent, Corning, Pirelli. Personnellement
je bosse avec du Acôme et du Silec, français tous les deux.

Les câbles peuvent avoir différentes structures, épaisseurs, renforts et
matériaux, pour des contenances (en nombre de fibres) allant
généralement de 1 à 864. Les contenances intermédiaires sont
généralement des multiples de 12 (taille du code couleur de repérage)

En vrac :

Les structures : unitubulaire / tube central, multitubulaires,
micro-gaines, serrées ou libres
Les gaines : PE/PEHD (polyéthylène, pour usage extérieur), LSOH LSZH ou
ISH pour usage intérieur
Les renforts : sans, avec tiges extérieures, âme intérieure ou méplats
(généralement fibres de verre ou d’aramide), feuillard ou filins tressés
en acier
Les matériaux d’étanchéité (pour éviter les infiltrations) : gels
organiques, gels aqueux, feuillards tissés gonflants
Les fibres : généralement G652D ou G567A, la première est 50% moins
cher, la seconde a un rayon de courbure beaucoup plus faible (2cm contre
5cm environ). On utilise généralement la G652D partout SAUF chez
l’abonné. Les deux sont compatibles : on peut les souder entre elles.

Quelques produits typiques :

  • Le câble d’abonné de 2,5 à 4mm de diametre, G657A, gaine LSOH couleur
    ivoire, avec deux fibres, pèse 8 à 12kg/km et coûte environ 400€/km
  • Un câble aérien de 12 fibres fait 6mm de diamètre, pèse 25kg/km et
    coûte dans les 600€/km
  • Un cable de colone montante, 144 fibres en gaine LSOH, structure libre
    en microgaine, fait 8 à 12mm de diamètre, pèse 100kg/km et coute 2200€/km
  • Un câble de transport souterrain de 864 fibres en gaine PE fait 25mm
    de diametre pour 420kg/km et environ 20k€/km

Ces prix on tendance à remonter faiblement à cause de la forte hausse de
demande de ces deux dernières années. On trouve assez facilement des
vieux stocks bradés ou en liquidation, mais attention à ne pas acheter
des fibres d’occasion aillant plus de 10 ans sans les avoir vérifiées :wink:

On choisi un câble en fonction de l’endroit auquel il est destiné. Par
exemple, un passage en tunnel (métro typiquement) impose une gaine LSOH
et des renforts rigides, un câble en pleine terre devra être très
résistant à l’écrasement, un câble aérien devra être léger et
auto-portant sur 40m minimum.

La plupart des déploiements se font en conduites, ou fourreaux, qui sont
des tubes PVC ou PEHD enterrés raccordant des chambres en béton, elles
même fermées par des tampons en fonte qui pavent les routes et trottoirs
de nos villes et villages.

La plupart des fourreaux et chambres existantes en France sont utilisées
et gérées par France Télécom. Leur propriété est parfois litigieuse,
mais il est généralement possible de passer dedans en louant à FT un
droit de passage.

L’entrée dans un bâtiment peut se faire par un fourreau souterrain ou
par un percement en façade, dans quel cas un fourreau sort de la chambre
vers le trottoir et le câble remonte soit le long d’une façade, soit le
long d’un poteau. On peut tout à fait utiliser des câbles de fibre
optiques dans ces conditions.

Les règlements d’urbanisme locaux précisent généralement les modes de
pose à privilégier, mais lorsque c’est possible, le passage en conduites
existantes est toujours à privilégier.

L’installation d’un câble dans une conduite se fait dans le respect des
règles imposées par le propriétaire des conduites empruntées. Ces règles
sont assez complexes, je n’entrerai pas dans le détail. Il est important
à noter que sur de faibles distances, on privilégie souvent le tirage du
câble (qui doit être prévu en conséquence, certains câbles ne sont pas
assez résistants), alors que dans d’autres cas et pour des longueurs
excédant 150m, on procède plutôt à la pose par “portage à l’air”, qui
consiste à créer un courant d’air dans la conduite et à y pousser le
câble avec un système d’entrainement pneumatique.

A titre informel, une aiguille de tirage de 200m coute environ 600€, un
système complet de portage à l’air (avec le compresseur de chantier)
revient à entre 10 et 20k€, mais quelques astuces permettent de s’en
passer pour des longueurs allant jusqu’à 300m (cas du génie civil de
France Telecom)

c) Raccordement des câbles

Les fibres s’assemblent entre elles par soudure, épissurage mécanique ou
connectorisation.

La soudure, ou fusion, se fait au moyen d’un appareil assez cher (5 à
12k€) qui va aligner les fibres avec des moteurs ultra précis et des
microscopes, puis les fusionner au moyen d’un arc électrique.
L’opération prends environ 10 à 30 secondes par soudure, mais la
préparation de la fibre (clivage, c’est à dire préparation de
l’extrémité) demande pas mal de précision. Un bon soudeur peut faire 144
fibres en une journée. Des équipes bien organisées peuvent réussir à
faire un 864 en moins de deux jours, à trois personnes. Mais vos
premiers câbles de 12 vous prendront au moins une demi journée, ça vient
à force d’entrainement.

L’épissurage mécanique, principalement avec les systèmes Tyco et 3M,
sont moins résistants dans la durée, pas beaucoup plus rapides à mettre
en oeuvre, mais ne requièrent qu’un équipement à 2k€. On les utilise
plutôt pour du câblage intérieur (réseau local) sur fibre multimode,
mais certains se sont essayé à l’utiliser pour du FTTH (chez Orange
notamment). Ils sont revenus à la fusion depuis.

Enfin, la connectorisation consiste à terminer la fibre avec un
connecteur qui peut être couplé simplement, sans outillage, à un autre
connecteur. Il en existe de multiples sortes. Les plus courants sont les
SC et LC, on trouve encore des ST, FC, MRTJ, VF45…

Un connecteur peut se poser de trois façons :

  • Par sertissage mécanique
  • Par collage sur la gaine de la fibre
  • Par fusion sur un pigtail (amorce de fibre déjà connectorisée).

On utilisera donc plus souvent la fusion sur la desserte souterraine, et
la connectorisation par fusion et pigtails dans les boitiers de façade
ou de poteau.

Les connecteurs ont généralement deux variantes : PC (ou UPC) et APC.
Les deux types ne sont pas compatibles. L’APC est légèrement plus cher
parce que plus complexe mais offre une moindre perte d’insertion car la
surface de la fibre est coupée avec un angle d’environ 7° qui favorise
le couplage avec le connecteur opposé. Un connecteur UPC opposé à un APC
laissera un peu d’air entre les deux fibres, et donc une fuite de
lumière qui peut provoquer une forte déperdition du signal voir un
éblouissement de l’optique (en général, ça les fait cramer).

Voilà pour le début du premier jet, merci d’avance pour tout feedback ou
contribution, d’ici à ce que je balance ça sur le wiki FDN.

– Jérôme Nicolle [/quote]

Et un second volet qui je pense te concerne moins mais bon, c’est intéressant aussi :

[quote]Re,

Je casse un peu le plan pour un volet sur le travail en domaine public
routier.

Comme certains d’entre vous ont l’air de vouloir regarder à quoi
ressemblent ces fameuses chambres de tirage, voilà les précautions
d’usage.

Petit rappel cependant :

  • Vous n’avez pas le droit d’intervenir dans un ouvrage sans
    l’autorisation de son propriétaire ou concessionnaire
  • Mais comme personne ne sait comment ça marche, si on vous pose la
    question, faites vous passer pour un sous traitant de FT ou un titulaire
    de convention de location de génie civil, d’ici à ce que vous ayiez
    vraiment la convention

L’intérêt tout particulier qu’on a pour les chambres France Telecom est
du à deux choses :

  • Depuis le 27 septembre 2010, FT commercialise des offres d’accès qui
    nous sont accessibles : les couts sont modérés et tout opérateur déclaré
    est éligible. Ce sont les conventions FTTx et RCA (raccordement de
    client d’affaires)
  • Les réseaux construits avec de l’argent public après 1996 sont en
    réalité toujours dans le domaine public, malgré ce que FT peut en dire.
    En clair : dans un patelin qui a enfoui les réseaux il y a moins de 15
    ans, c’est la mairie qui peut vous donner des autorisations
    d’intervention et de passage, même si les infras sont estampillées
    france telecom.

Passons au HowTo

La tenue d’intervention et le Domaine Public Routier

Le déploiement de réseau optique suppose qu’on intervienne sur le
domaine public routier. Un équipement approprié est de rigueur, et
quelques règles de sécurité sont à respecter.

Tout d’abord, l’intervention sur le domaine public est normalement
soumise à arrêté de circulation, à demander aux autorités compétentes
(mairies, DDE…). C’est surtout vrai quand on doit interrompre la
circulation ou la modifier (cas des chambres situées sur la chaussée).

En pratique, personne ne le fait pour les petites interventions. Pas
même FT. Le prétexte d’intervention d’urgence suffit à s’entendre avec
les forces de l’ordre en cas de question.

On se doit cependant de respecter :

  • Les normes de sécurité en vigueur (vêtements à haute visibilité,
    signalisation)
  • Les règlements de voirie
  • Les règles d’ingénierie imposée par le concessionnaire du réseau
    visité

En gros :

  • On intervient JAMAIS seul, il faut toujours au moins deux personnes
  • Il faut porter au moins un gilet jaune homologué classe 2, mais en cas
    de pluie ou brouillard, voir de nuit, de préférence une tenue complète
    homologuée classe 3 (en gros, un kway jaune fluo avec un sur-pantalon de
    la même couleur)
  • Il faut pre-signaliser le chantier, normalement 50m à l’avance en
    agglomération, 150m hors agglomération, par un panneau triangulaire posé
    au sol.
  • Lorsqu’on laisse une chambre ouverte, même quelques minutes, il faut
    l’entourer de barrières (ou garde-fous)
  • Dans le pire des cas, il faut au moins avoir quelques cônes de
    signalisation sous la main. En pratique, il m’en a rarement fallu plus
    de 6 en même temps.
  • Toujours avoir une trousse de premiers secours dans le véhicule, un
    extincteur (bientôt obligatoire) peut aussi être utile, mais prenez en
    un qui marche sur les feux électriques et pas que sur les carburants.
    Les gaines des câbles sont combustibles…

Pour la tenue, quelques précautions supplémentaires :

  • Jamais de short ou t-shirt si vous travaillez proche d’un réseau
    téléphonique ou électrique. Bon, le t-shirt passe encore. Tout
    simplement parce que si un câble est mis à nu, c’est au moins 48v dans
    une paire analogique, 96v dans du numeris, 220 à 4KV dans l’éclairage
    public, etc…
  • Au niveau chaussures, semelle en caoutchouc obligatoire, les bottes
    sont parfois pratiques (chambres pleines d’eau ou de boue). Les
    chaussures de sécurité cockées peuvent sauver vos orteilles d’une chute
    de tampon.
  • Toujours utiliser des gants quand on manipule les tampons. J’ai une
    préférence pour des gants textile enduits de caoutchouc, ils sont
    isolants et tiennent plutôt bien. Prenez les à votre taille, des gants
    trop grands seront dangereux.
  • Une lampe frontale doit faire partie du kit de base. Évitez les
    modèles de base à LED, trop peu puissantes. Qui dit lampe dit piles de
    rechange.

Pour la shopping list de l’outillage, on résume :

  • Marteau à plaque : 110€ pièce chez Telenco ou Eurotechnocom
  • Crochets à plaque : 50€ chez Tetradis ou Telenco
  • Cure-pied, au rayon hippique chez décathlon, moins d’un euro pièce
  • Pioche, pied de biche, masse, burrin, une trentaine d’euro dans toute
    boutique de bricolage
  • Gilets jaunes : 2€ chez norauto ou autre équipementier, ou chez
    Telenco
  • Combi haute visibilité : à partir de 30€ chez telenco
  • Aiguille de tirage : environ 300€ pour une 150m 9mm chez Tetradis ou
    Telenco
  • Pince coupante, colliers “colson” de serrage, lampe frontale, coins en
    bois (à coincer sous les tampons)
  • Garde fous et cônes de signalisation : respectivement dans la centaine
    d’euros et à partir de 10€ chez Telenco ou Eurotechnocom

Vous pouvez commencer avec moins, mais les marteaux ou les crochets sont
indispensables, et le kit complet vous fera gagner beaucoup de temps.

Le travail en chambres

Chaque concessionnaire de réseau a ses propres règles d’ingénierie. Si
vous travaillez dans un réseau emprunté par FT, même s’ils n’en sont pas
concessionnaires légitimes, vous devez être particulièrement vigilants
car ils sont particulièrement retords.

Notez, les bonnes pratiques sont aussi là pour vous faire gagner du
temps et épargner votre dos et vos doigts.

  1. Ouvrir une chambre

En gros, quatre cas de figure :

  • Les vielles chambres avec tampons en béton
  • Les chambres “classiques” avec tampons acier ou fonte disposant
    d’encoches
  • Les chambres sécurisées
  • Les cas spécifiques

a) les tampons béton

Rarement percés, on a à première vue pas de moyen de les accrocher. En
général, le cadre acier a des encoches de 3 à 5cm sur les bords courts.
C’est tout juste suffisant pour y glisser un pied de biche ou (ma
préférence) une pioche.

S’il n’y a pas d’encoche, et pas moyen de les lever à la pioche ou au
pied de biche, alors il va falloir percer. Soit à la masse et au burin,
mais ça fait des dégâts, soit au perforateur portatif avec un foret SDS
de 8mm, juste suffisant pour passer une cheville fendue à matériaux
pleins, qu’on vissera juste assez pour faire une retenue.

Faites de préférence deux trous près des bords, le risque de fissurer le
tampon sera plus faible et sa levée plus facile.

Éventuellement, prévoyez des chevilles longues fixées sur une plaque de
bois que vous garderez solidaire, et placez des anneaux plutôt que des
vis, afin d’y accrocher plus facilement une élingue ou de les prendre au
crochet à plaque.

b) Les tampons usuels

Ceux là sont conçus pour être faciles à lever. Il en existe de plusieurs
type (fonction de leur charge de résistance, les 400kn sont sur la
chaussée, les 125kn sur les trottoirs):

  • Les 125kn acier : surface galvanisée, ce sont les plus légers, ils ont
    les encoches à marteau soit au milieu des bords courts, soit aux quatre
    coins.
  • Les 125kn fonte : souvent monoblocs, les encoches sont placées comme
    sur les tampons acier.
  • Les 400kn fonte : il y en a trois sous types : les monoblocs, les
    rectangulaires étroits et les tampons articulés.

Dans tous les cas, prévoyez une paire de cure-pieds hippiques dans votre
caisse à outil, ils sont parfaits pour le nettoyage des encoches avant
d’y placer la tête du marteau à plaque.

R.A.S. sur les monoblocs, juste, ils sont lourds. Comme ils se bloquent
facilement, prévoyez une masse pour le désolidariser du cadre avant de
vous abimer le dos a essayer de le soulever.

Les rectangulaires étroits sont généralement munis d’encoches mais aussi
de fentes dans le cadre, tout juste adaptées pour y loger le bec fin du
marteau à plaques. L’effort de désolidarisation passe par là, puis le
levage se fait par les encoches

Enfin les plaques articulées sont fendues en diagonale et (parfois)
attachées entre elles. Mais pas toujours. Commencez donc par prendre un
des cotés, et si le deuxième bouge avec, placez vous en symétrie par
rapport à la séparation entre les deux morceaux du tampon. Attention,
elles sont plus difficiles à remettre en place. Ne cherchez pas à les
aligner parfaitement avec le cadre : finissez les à la masse.

c) Les tampons sécurisés

Certaines chambres “stratégiques” sont verrouillées pour limiter les
ouvertures intempestives. Et la pollution.

Pour l’anecdote, il est courant de retrouver, dans les parcs d’activité
ou à proximité de collèges et lycées, des bouteilles d’alcool ou sacs
d’herbages divers et variés dans les chambres non sécurisées. Comme ces
ouvertures sont faites par des amateurs, il y a un fort risque que les
tampons finissent un jour par rencontrer violemment votre fibre au fond
de la chambre. Pensez à bien la sur-gainer si vous trouvez des
bouteilles à la première ouverture de la chambre.

Donc, certains opérateurs posent des tampons sécurisés. Il y en a
plusieurs types :

  • Les vis simples : tête héxa ou carrées, parfois CHC, un kit de
    douilles, un manche long et un marteau suffisent à les ouvrir
  • Les vis à têtes spéciales : têtes cylindriques à une, deux ou trois
    fentes : il faut des clefs particulières, ou un peu de patience et des
    pinces étaux. Je cherche toujours un fournisseur pour ces clefs là.
  • Les clefs codées plates : système exclusif de Norinco, très utilisé
    par LDCom/9/Cegetel/SFR, elles ont une clef universelle : la meuleuse.
  • Les systèmes pneumatiques : un boitier de verrouillage se trouve à
    coté de la chambre, avec une prise pour y souffler 20 bars avec un
    compresseur de chantier pour déverrouiller la chambre. Comme ces
    systèmes se grippent tout le temps, je n’ai pas l’impression qu’ils
    soient très répandus. Je n’en ai jamais vu.

d) les cas spécifiques

Il y a des cas ou l’ouverture n’est pas aussi simple qu’un HowTo. Il
faut parfois improviser. Parmi les cas spécifiques :

  • “Je trouve pas la chambre qui est sur le plan” -> elle est sous une
    couche d’enrobé ou de boue. Sors le détecteur de métaux et la pioche.
  • “Elle n’est pas vérouillée mais refuse de bouger” -> tape dessus plus
    fort avec la masse
  • “Le tampon est vraiment trop lourd” -> Il existe des lèves plaques à
    roulettes, très pratiques, mais qui valent plus de 1k€.
  1. Une fois dans la chambre

En phase de repérage, le plus important à noter est la liste des
fourreaux et leur taux d’occupation.

Un lot de fourreaux groupés sur une paroi de chambre s’appelle un
masque. Il y a les masques d’axe, situés sur les bords courts de la
chambre, et les masques de pieds droits, situés en traverse des bords
longs.

D’après la nomenclature FT, chaque masque est désigné par une lettre, A
et B étant réservés pour les masques d’axe (A situé vers le transport
amont, dans une logique de hiérarchie depuis le NRA, ils sont bien
embêtés pour les boucles). Puis on tourne dans le sens des aiguilles
d’une montre pour assigner les lettres aux masques suivants.

Sur chaque masque, on est sensé avoir une grille à peu près rectiligne.
On numérote les fourreaux en partant en haut à gauche et en finissant en
bas à droite.

La bonne notation pour un fourreau est :

  • Chambre de départ
  • Position dans la chambre de départ (le masque, qui ne peut pas être A,
    et le numéro dans la grille)
  • Calibre (diamètre interne)
  • Chambre d’arrivée
  • Position dans la chambre d’arrivée (le masque, logiquement A, et le
    numéro)

Les métadonnées optionelles sont :

  • Longueur du fourreau (à défaut, distance loxodromique ou orthodromique
    entre les chambres + 5%)
  • Liste des câbles présents (diamètre, sérigraphie, cuivre/fibre,
    propriétaire) -> on en obtient le taux d’occupation
  • Sous-tubes éventuels (et pour chaque sous-tube, le ou les câbles
    présents)

Je vois déjà les programmeurs qui affutent leur modèle de base de
données…

FT fourni dans ses documentations un modèle de fiche d’information de
chambre. Lorsqu’ils disposent de ces informations, ils les fournissent
sous format PDF ou papier, une fiche A4 par chambre.

Si vous achetez ces documents, vous devez contrôler l’exactitude des
informations, et en théorie notifier toute erreur avant de procéder à
une commande d’accès.

Voilà, la fiche de chambre est complète et/ou vérifiée, maintenant on
peut commencer à travailler dedans.

  1. Les bonnes pratiques en chambres

Regle n°1 : ne jamais marcher sur un câble. Ni y exercer la moindre
contrainte mécanique.
Regle n°2 : ne jamais couper un câble, même s’il n’est pas sur la fiche
de la chambre.
Regle n°3 : si vous détachez un boitier d’épissure ou un love de câble,
pensez à le raccrocher à l’identique.
Regle n°4 : n’ouvrez jamais un boitier d’épissure pas à vous. Certains
doivent être remis sous pression après ouverture, et c’est pas toujours
simple.

Retirez toujours tous les tampons, ça augmentera la visibilité et la
luminosité.

Ne posez pas d’outillage dans la chambre, aménagez une petite bâche à
coté ou sur les tampons déposés pour y placer les outils.

Tant que ce n’est pas indispensable, ne descendez pas l’enrouleur de
l’aiguille de tirage dans la chambre, si l’aiguille se déroule trop
vite, ça peut abimer un câble.

Dans le cas des chambres innondées, n’intervenez pas avant d’avoir
pompé. Le risque est trop grand de ne pas voir ou vous mettez les pieds.
Une simple pompe de relevage ou de cave branchée sur un petit groupe
électrogène suffit. Il en existe aussi en 12v, prévues pour les cales de
bateaux de plaisance, mais elles ont souvent un débit très faible.
Attention à bien prendre une pompe pour eau sale

Voilà, encore une fois c’est un “work in progress”, mais ça résume assez
bien les apprentissages de terrain. Bonne exploration :wink:

Prochain épisode encore indéterminé. Je vais essayer de trouver des
photos de tous les types de chambres et des outils.

@+

– Jérôme Nicolle [/quote]

Un grand merci à l’auteur !

— Fred —

Et merci à toi, j’ai de la lecture…

Effectivement, peut-être pas si compliqué que ça techniquement.

J’ai besoin de fibre, de connecteurs (et ils s’enquillent sans autre procès…) et d’un “media-converter” à chaque bout.

J’ai lu des papiers sur la fibre “monomode” qui semblerait-il est moins exigeante…

Edit: Ou c’est l’inverse pour le mono/multi… :017

Si j’ai bien lu même un particulier ( sous couvert des autorisations ) peut déployer sa propre fibre :118 c’est fou ça :118

Tu nous donneras des nouvelles parce que je vais avoir des variateurs à “câbler” en fibre et je ne sais pas comment ça va se passer.

[quote=“antalgeek”]Tu nous donneras des nouvelles parce que je vais avoir des variateurs à “câbler” en fibre et je ne sais pas comment ça va se passer.[/quote]Avec plaisir. Mais il faut maintenant que je trouve un fournisseur…

[quote=“Clochette”]Si j’ai bien lu même un particulier ( sous couvert des autorisations ) peut déployer sa propre fibre :118 c’est fou ça :118[/quote]Je suis étonné, ça me semblait évident.
Que pour les BLR ils fassent des histoires (à cause de la réglementation sur les ondes et des taxes à percevoir) ok - et encore - mais pour la fibre, aucune raison… si ?

Non, aucune raison. Ce n’est pas courant uniquement parceque c’est hors de prix mais selon la distance, on est parfois obligé de passer par de la fibre.

Bonjour,

Content de voir que mon howto commence à tourner, ça me rapelle juste que je dois le continuer…

Alors pour la question initiale :

  • Quelques centaines de mètres, oui, la multimode peut suffire, mais comme la mono est maintenant très diffuse et pas plus compliquée à souder, autant ne pas s’emmerder avec de la multi. Pour 20m je le ferais en mono, pour 200, en multi, c’est bien aussi.

  • Niveau matos, il te faut effectivement “juste” deux mediaconverters et deux optiques, j’utilise en priorité des Planet GST-805A(planet.com.tw/en/product/pro … p?id=24466) à 37€ HT pièce et des optiques BiDi (une seule fibre pour les deux sens) à 90€ la paire (des simples 1000LX marcheraient tout aussi bien, à 28€HT pièce chez Alturna Networks). C’est du gigabit dans tous les cas.

  • Entre les deux, le choix du câble dépends du milieu à traverser. Dans un bâtiment, de la 2FO en LSOH à 0,5€/m suffirait, si tu dois passer en pleine terre entre deux bâtiments, il faut quelque chose de plus costaud La, à moins d’un plan avec des métrages et des photos de situation et descriptif du terrain, je saurais pas te dire.

  • Le seul problème là dedans, c’est la mise en place : il faudrait une soudeuse sur place, au moins un splicer mécanique, ou bien te faire livrer un morceau de fibre à la bonne longueur, préconnectorisé, et assez bien protégé pour ne pas abimer les connecteurs lors de la mise en place. Perso, tu me payes le billet d’avion (avec 70kg d’outillage en soute) et 3j d’hébergement, je veux bien venir avec mon matos :wink: Mais pas sur que ce soit rentable.

Voilà, pour le reste, un truc à bien retenir : n’importe quelle personne morale ou physique a les mêmes tdroits vis à vis du code des postes et télécommunications en France. Donc oui, une bande de potes peuvent dérouler des fibres dans leur patelin, si :

  • ils se constituent en association loi 1901 déclarée comme opérateur à l’ARCEP
  • ils ont une convention avec les propriétaires ou gestionnaires des parcelles traversées (pose en façade : propriétaires des baraques, gaine technique de résidence : syndic, fourreaux enterrés : france telecom ou autre)
  • Ils ont 50k€ de budget pour acheter tout l’outillage nécessaire (ou peut s’en sortir à moins hein, mais c’est l’ordre de grandeur pour avoir de quoi tirer dans la plupart des cas en France)

debianhadic > on parle de “cleaveuse” de fibres pour les coupes nettes. A titre indicatif, la fujikura CT-30 se négocie dans les 800€. Après il faut un kit de connectorisation, entre 400 et 2500€ en fonction de la solidité du montage permis. Mais ça demande beaucoup d’adresse et pas loin de 8€ de consommables par connecteur (pertes comprises)

Au niveau du fournisseur, je bosse surtout avec tetradis en France. Je pense que si tu viens de ma part, ils essayeront de gérer l’expédition jusque sur ton ile :wink:

@+

lol> en monomode, les connecteurs sont très sensibles à la saleté. La moindre poussière sur le core de la fibre et tu perds tout ton signal.

@chiwawa_42 Merci à toi pour cet howto très peu courant et très instructif :038

Salut,
Excellent tout ça! Merci de complément (c’était déjà pas mal) là c’est parfait.

Je vais donc, de ta part m’en aller contacter tetradis de ta part.
J’ai réfléchi un peu et plutôt que faire 700 mètres d’un coup, je vais faire :
150 + 100 + 100 + 350 Ça reviendra plus cher en médiaconverter et en fiches, c’est certain, mais la pose sera plus simple et ça me permet d’englober mes futurs développements internes. La seconde portion se fera plus tard (600 mètres en un seul morceau).
J’ai sur place un contact qui pourrait, si nécessaire me trouver le matériel pour souder/coller (avec le technicien adhoc) - Il ferait ça en freelance le WE avec le matos de sa boite…
Je t’aurais volontiers proposer un séjour à Madagasacar à mes frais, mais rien que le billet fait le prix de la fibre que je voudrais acheter…

Tu veux juste me confirmer que du “Câble 06 Fo 9/125 multitube - mèches de verre - Gaine PEHD” pourrait faire l’affaire (câble entérré en extérieur dans de la gaine, à environ 50 cm de profondeur, avec béton armé aux passage de véhicules) ?

Je te remercie pour les informations précises et précieuses, dont je vais tirer partie rapidement. :023

Si tu passes en conduite enterrée (PVC ou janolen), n’importe quelle câble en PEHD un tant sois peu rigide fera l’affaire.

Pour des petits déploiements de ce genre, j’utiliserai du câble Acome central loose tube, 7mm de diamètre extérieur, 12FO en G.652d, 0,75€ H.T. / m environ. Mais par chez toi autant prendre le câble en Inde ou en Chine, sauf que je n’y connais pas les fabricants et leurs produits.

Pour ces longueurs, le multimode est exclu, au delà de 200m c’est des problèmes assurés.

Note, tu pourrais mettre du 4 ou du 6FO, ça marcherait tout aussi bien, surtout si tu n’en utilises qu’une au final. Après c’est une question d’habitude et de stock, comme les tourets s’achètent généralement en longueurs de 2,05km.

A chaque extrémité du câble, tu posera un tiroir 1U 12 ou 24 connecteurs SC/PC (les longueurs ne justifient pas de l’APC)

En fonction de l’organisation des bâtiments, tu peux avoir intérêt à monter une topologie en anneau ou en étoile. C’est peut être plus rationnel, surtout en étoile ou tu peux alors mettre un switch 24 ports SFP, Planet en a un à moins de 400€ (SGSW-24240), qui a des tas de fonctions sympas.

Donc on récapitule :

  • Un touret de fibre : 1500€
  • 1,3km de gaine ou tubes PVC : 400€
  • Switch, optiques, mediconverters : 800€
  • Soudeuse basique et cliveuse “made in china” : 4200€
  • Tiroirs, pigtails, traverses et jarretières : 500€

Une fois que tu t’es fais la main là dessus, tu va pouvoir fibrer tout le bled :wink: Ca règlera pas le problème de raccordement au reste du monde, mais ce serait une expérience hyper intéressante !

Une question en passant : Tu as l’air d’en connaître un rayon dans ce domaine … J’habite dans le trou du cul du monde, mais la fibre est à 50 m de chez moi … Sous le goudron ! si je finance le branchement (engin, goudron, matériel de branchement …) tu crois que je pourrais me brancher ?

Tu ne peux pas te brancher sur une fibre pas à toi, et si c’est une fibre longue distance, il n’y a pas de moyen simple d’en ressortir juste une connexion à Internet.

Donc il faudrait savoir à qui elle est, quel est sont tracé, son usage, et à partir de là, contacter le propriétaire pour voir ce qu’il pourrait te livrer sur le chemin.

Pour le raccordement physique, tu ne peux épissurer que dans une chambre de tirage, donc tu ne creusera pas en interception dans le goudron, il faut trouver un itinéraire de ton point de livraison à la boite d’épissure la plus proche sur cette fibre.

Dis m’en un peu plus sur l’endroit ou tu habites, on peut voir si ça vaut le coup de lancer un projet de boucle locale :wink:

Dans mon patelin, 300 habitants, 2 000 vaches, et je ne suis pas sur que tout le monde ait le téléphone !!
La fibre optique qui passe non loin de chez moi est selon les dires de l’époque ou ils ont défoncé la route pour la passée à France Telecom et ferai la liaison Paris/Toulouse ??

Re,
Sans abuser, tu peux pas me donner quelques précisions supplémentaires (modèles, marques…)
Nous devons commander un groupe électrogène en chine, et ce serait simple d’ajouter le touret et les accessoires dans le groupage…

Les switchs, optique et mediconverter… Il faut quoi ?
Les tiroirs, pigtails (?) traverses et jarretières… Même question ?

Je ne penses pas acheter la soudeuse… Je ferais sur place avec les moyens du bord (débaucher un type et louer la soudeuse pour finaliser l’installation…)

Merci d’avance,
Tu me tire une belle épine du pied…

@debianhadic > Si c’est du FT, oublies, il n’y a strictement rien à en tirer. 300 habitants, si le conseil général paye l’uplink et que tu trouves 500 à 700€ par foyer, ça se fait assez facilement.

Contactes moi en direct si tu es assez motivé pour porter un tel projet :wink:

@lol > Pour le matos optique, oublies, c’est taiwan la source, pas la chine. www.planet.com.tw, contactes moi par mail pour avoir les noms et adresses des chefs produits.

Pour la fibre, je ne connais pas les fabricants chinois, il faut que tu cherches ça sur alibaba ou équivalent. Je peux essayer de te sourcer exactement ce qu’il faut, mais ça c’est mon activité pro…

Il me faut un plan de masse (emplacement des bâtiments), les passages de conduites envisagées, les métrages, le détail des points de terminaison (armoires, emplacement, adductions dans le bâtiment), et surtout connaitre les usages pour bien adapter le matos.