Question intéressante. 
La réponse risque d’être longue si je décrivais toutes mes motivations.
Tout d’abord, je souhaite enseigner la physique-chimie, car c’est une discipline qui explique le monde, dans le sens “les phénomènes qui nous entoure”. De plus, elle laisse aussi une certaine place pour le rêve (imaginer un atome, ou bien l’immensité de l’univers, c’est bien loin de ce que l’on voit tous les jours). Par ailleurs, c’est cette discipline qui répond aux innombrables “Pourquoi?” et “Comment ça marche?” des enfants. En somme, enseigner cette matière me permettrai de susciter la curiosité chez les élèves, leur donner envie de découvrir, mais aussi de remettre en question ce qu’on leur dit, pour les pousser à faire leurs propres expériences, et développer leur propre structure de pensée.
Au delà de la discipline en elle même, je souhaite, et espère, faire parvenir tout un tas de valeurs aux étudiants. Je vous vois déja doucement sourire en m’imaginant vouloir changer le monde, et vous n’auriez peut-être pas tord. Mais j’aimerai vraiment pouvoir montrer aux élèves qu’il existe d’autre façons de vivre ensemble que ce que la société actuelle veut leurs imposer. Car quoi qu’on dise, ce sera eux les adultes de demain (collège, lycée).
Que ce soit en bien ou en mal, je ne pense pas que vous puissiez affirmer que vos professeurs n’ont eu aucune influence sur ce que vous êtes devenus aujourd’hui. Et je crois que c’est avant tout ça qui me pousse à vouloir devenir enseignant, c’est cette proximité avec les élèves pour les aider à se préparer à leur avenir difficile, mais aussi leur donner du courage et leur dire que c’est encore possible d’être quelqu’un de bien.
Bon, je vais m’arrêter là, car ça fait beaucoup. Je sais que je suis idéaliste, mais comme tu le soulignes Ricardo, c’est ce qui me donne vraiment envie d’être enseignant alors qu’il est encore temps de changer de voie.
Je suis très déçu de la formation qui est proposé aux futurs profs, et très inquiets aussi de ce que deviendront nos enfants, révolté de la place qu’a le professeur aujourd’hui dans les pensées, et le rôle qu’on veut lui attribuer. Mais je serais plus à l’aise devant mon image dans le miroir chaque matin en étant prof, que en faisant des petites analyses en labo pour une entreprise qui aura payé pour trouver les résultats qui l’arrange afin de voir sur son produit commercial “testé cliniquement et approuvé”…
c’est exactement ce que je me dis, s’il y en a 1, il pourra à son tour donner envie d’être quelqu’un de bien.