La CNIL rappelle l'illégalité de l'utilisation des outils microsoft dans l'enseignement supérieur

Oh purée la CNIL vient de rappeler publiquement qu’il est illégal d’utiliser les outils microsoft dans l’enseignement supérieur (pour être précis, l’ensemble des outils collaboratifs américains) !

Méga-teuf virtuelle pour tous non ?

:tropical_drink: :beer: :beers: :clinking_glasses:

En plus même si pour l’instant Windows n’est pas directement visé, les mêmes causes produisant les mêmes effets et vue la télémétrie pratiquée par les nouvelles versions, la logique devrait un jour ou l’autre être poussée jusqu’au bout…
:cocktail: :champagne: :sake: :maté:

Bon bien sûr ils le disent en langage très diplomatique et il y aura un long délai de conformité, mais :pancakes: :waffle: :ice_cream: :birthday: :cake: quand même !

Puis bien sûr devant le risque de voir un enseignement supérieur un tout petit peu professionnel dans sa gestion de l’informatique ceux qui le dirigent vont probablement se dire que puisque l’université française a toutes les compétences qu’il faut en interne, il va falloir faire appel à des prestataires extérieurs pour garantir qu’aucune personne compétente n’aura la main sur un outil stratégique comme le SI…
Mais bon méga-teuf virtuelle pour tout le monde quand même en attendant la gueule de bois !

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Mouais, de belles paroles de la part de la CNIL, qui comme d’habitude ne se traduiront jamais en actes…

Je rappelle quand même cet article de la Quadrature du Net :
Les GAFAM échappent au RGPD, la CNIL complice
Et sa conclusion :
« nous avons fait tout ce qui était dans nos capacités pour que le RGPD nous protège collectivement contre les GAFAM, nous avons pleinement joué le jeu du droit et nous avons échoué. N’attendons plus un improbable sursaut démocratique de la CNIL : il faudra nous protéger sans elle. »

il faut que la technocrate (et je suis gentil) à la tête de la CNIL n’est pas très recommandable (là aussi je suis gentil).

Il est inutile et contre-productif de s’en prendre à la CNIL, elle n’a aucun pouvoir coercitif malheureusement, c’est comme la cour des comptes.

Alors en fait, elle peut poursuivre devant les tribunaux, mais encore faut-il que sa patrone soit d’accord et c’est là que le bâs blesse.

Peut-être, mais c’est un autre sujet (voir qui nomme qui), il n’en reste pas moins que la CNIL est un contre pouvoir qui n’a pas (peu) de pouvoir (pas plus que le péquin moyen, tu peux toi aussi porter plainte, bon courage) et on le regrette.

Il faudrait donc laisser les victimes des GAFAM se bercer d’illusions, se croyant protégés par un organisme prétendant être le gardien de leur vie privée ?

À mon avis c’est mieux pour tout le monde de savoir que la CNIL est totalement impuissante face aux marchands de données personnelles. Et donc de pouvoir chercher d’autres manières de se défendre.

Est-ce que j’ai dis ça? C’est même ce que je dénonce non?
Ceci dit, on peut voir le verre à moitié plein et se féliciter d’avoir au moins cette commission dans notre pays. Elle enquête, elle dénonce publiquement, ça n’est pas satisfaisant, on est d’accord, mais c’est déjà mieux que rien.

L’intrusion des GAFAM dans nos écoles, au mépris de nos valeurs, ne met pas en cause la CNIL mais ceux qui sont au pouvoir.

Un contre-pouvoir qui n’a pas de pouvoir n’est pas un contre-pouvoir. La CNIL est une escroquerie du pouvoir pour endormir ceux qui veulent se bercer d’illusions avec des verres plein de vent et de poudre aux yeux.

Dans le genre, il y a aussi le Centre National de la Transfusion Sanguine, qui en connaissance de cause, au vu et su de ses ministères de tutelle, mais à l’insu de ses patients hémophiles, diffusa pendant deux ans des lots de sang infectés du sida. Le chauffage de ces lots de sang qui aurait permis d’inactiver le virus, et l’examen systématique des dons de sang, furent refusés, puis retardés, pour des raisons budgétaires et commerciales. Il s’agissait notamment d’attendre la mise au point d’un test de l’Institut Pasteur pour faire pièce à celui du laboratoire américain Abbot.

Oui, oui…
Et?

Si spontanément je partage par nature cette tendance pessimiste, néanmoins c’est tout de même un info réjouissante. Et si l’avis de la CNIL n’est pas suivi par l’exécutif, devant les tribunaux son avis vaudrait au moins autant qu’un avis d’«expert», au sens juridique.
Quand on ne peut plus compter sur l’exécutif, dans la France actuelle il reste encore l’institution judiciaire, même si elle est rendue anémique par les dernières réformes, les juges actuels sont encore nombreux à faire leur travail. Restent à nous les citoyens, d’utiliser tous les moyens efficaces pour défendre nos convictions, sans attendre un(e) messie …

Justement, l’article que je partage montre que face aux GAFAM la CNIL ne va même plus tenter d’amener les plaintes jusqu’en justice. Elle a totalement abandonné son rôle.

Et donc, dans le secondaire, on doit se farcir Windows ?

[Hors sujet]

S’il n’y avait que dans l’enseignement, pour l’armée, c’est open bar.

[/Hors sujet]

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Si je me souviens bien, la maintenance de l’informatique de l’armée française, —avec ses secrets? — a été confiée à Micro$oft pour le soft et à une entreprise chinoise pour le hard.
La France est neutre !:two_hearts:
Heureusement les citoyens français se voient opposer le secret défense et un lanceur d’alerte risquerait probablement très gros. :male_detective:
Bon, je ne veux décourager personne. :hot_face:

Je crois que c’est un peu caricatural mais je ne sais pas bien, mais il y a un vrai problème effectivement soulevé depuis longtemps par le canard enchainé entre autres.
En revanche, l’éducation nationale a l’infrastructure des ses réseaux sous linux même si les postes clients des professeurs sont sous windows en général. Sauf demande express des professeurs, Office n’est pas installé, il y a libreoffice et tous les ordinateurs sont livrés avec Ubuntu et Windows (en tout cas c’est comme ça dans les lycées où je passe). Je ne sais pas sous quoi tourne le ministère mais je pense que c’est Microsoft.
Les universités sont en général sous linux à ma connaissance en ce qui concernent les départements informatiques et mathématiques mais elles sont autonomes donc pas d’obligation possible.
Enfin les concours de recrutement agrégation et capes sont sous linux (depuis 2007 pour l’agrégation externe) et n’utilisent que des logiciels libres.

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D’où le titre du sujet car il a du y avoir une dérive.