[LLM] Devoir de philo: Qui fait quoi?

J’étais sur le point de faire une réponse un peu plus développée, mais c’est probablement la meilleure approche.

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La detection des cancers avec l’analyse des images, de façon générale la plupart des outils de visualisation et d’analyse ont des IA spécialisée derrière. Tu as également des dispositifs de chirurgie (par exemple en urologie) permettant au chirurgien de travailler hors du bloc (donc assis tranquillement) qui ont des systèmes évitant les gestes inconsidérés.
[source: un cousin représentant en IRM/Scanners/etc et des amis chirurgiens]
Sinon, lorsque je dis

je parle de l’empathie ( Wikipedia: «L’empathie est la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu.») éventuelle que moi je peux avoir vis à vis de la dite conscience que je soupconne voir. Bref, je me fis à mon impression n’ayant pas une définition claire de ce que je cherche et encore moins de tests pour vérifier son existence.

Ça c’est (aussi) un vrai sujet de philosophie! (de quel pouvoir s’agit-il?)
le pouvoir le plus simple, le plus facile, le plus puérile, le plus précoce des jeux d’enfant, celui du prédateur animal, végétal, microbien etc. contrairement au pouvoir de créer, d’inventer de «construire des cathédrales» qui est spécifiquement humain, prolongé par l’outil, la machine, l’IA susceptible de faciliter aussi-bien le pouvoir de nuisance que de bienfaisance. La nature fondamentalement animale et destructrice de l’homme n’est contrebalancée que par sa spécificité humaine: langage abstrait, anticipation et désir, transformation de ses instincts par «la culture» (? laquelle?), les valeurs, les règles et surou les tabous, règles universelles (dans la culture), non questionables propres à une culture.
Le pouvoir ultime est destructeur parce qu’humain. On peut vouloir le combattre, combattre le «malaise dans la culture» révélé par Freud et éprouvé par ses successeurs.
Et ça peut marcher! voir l’engouement sur tous les continents pour la cathédrale de Paris lors de son incendie, véritable reconnaissance du pouvoir constructif.
Mais c’est toujours à recommencer, reconstruire l’humain comme les cathédrales.
L’IA sera utile au monde si les petit.e.s* humain.e.s** sont éduqué.e.s*** et non livré.e.s**** à leurs pulsions sauvages.


  • à ****: je n’utilise ce modèle d’écriture inclusive que comme un jeu auquel je ne joue jamais, mais qui est aussi une question ambigüe selon moi.
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et réciproquement

c’est tout l’enjeu de cette question,
savoir ce que que «chacun» fait, c’est savoir ce que chacun sait, et surtout savoir ce que cette «IA» en particulier «sait» sa base de données et ses orientations (algrithmes) de traitement.
Il n’est pas impossible qu’une dose de sémantique de plus en plus développée deviennent accessible, avec une rigueur logique non-humaine (inhumaine), mais l’émotion, le sentiment et autres plaisirs ou souffrance ne lui seront jamais accessible, bref toute la logique de l’inconscient… structuré comme un langage, mais sans doute pas un langage informatique, même «structuré comme un (plagiat de) réseau de neurone»

Les neurones animaux et donc humains sont parties intégrantes du corps, avec son histoire, y compris génétique.

non, il n’y a pas de lien entre l’animalité et la destruction. Les animaux ne détruisent pas.

Non plus. Il n’y a pas de pouvoir ultime. Ça ne veut rien dire.

Par définition des valeurs sont lié à une culture. Les tabous liés à une morale.
Les règles sont et ne sont pas liées à une culture, car ces règles, ce sont des lois, les lois peuvent être universelles, internationales, locales. Et ce ne sont pas des valeurs, car une lois peut être illégitime.
Un culture ici c’est lié à un groupe social.
En France, il y a plusieurs culture, celle des catholiques, celle des musulmans, celle des juifs, mais aussi celle des gens de droite comme de gauche; il y a une culture nationale aussi.

Donc il faut faire attention avant d’amalgamer tout et n’importe quoi.

et non, on ne reconstruit pas l’humain, à moins de vouloir recommencer à Néandertal, mais même ainsi ça ne marche pas comme ça.
C’est une évolution, pas une reconstruction.

En fait, l’IA qui contrôle l’humain, c’est sous contrôle d’autres humains; en tout cas aujourd’hui. Ce qui signifie que des humains savent et utilise le contrôle éventuellement réalisé par des IA.

Défini ces mots de façon universelle. Tu va être surpris.

Non la souffrance comme le plaisir sont conscient.

Et alors?

@Mu
Permettez moi de rester pessimiste

Dans tous ces exemples ou vous remarquez que «l’humain supervise», ma conclusion serait plutôt: certains humains peuvent (et doivent) superviser.

Mais celà nécessite diverses qualités:
Le statut qui autorise (reconnaissance faciale généralisée en Chine), le métier et l’expérience (mammographies), le désir, l’esprit critique et la prise de distance etc.

L’humain est une abstraction, l’ IA a et aura toujours à faire à DES humains.

Superviser, dans quelle optique?: contrôle social, soumission, déshumanisation ou au contraire pouvoir d’amélioration de l’humanité, du monde vivant dont le genre humain avec ses outils n’est qu’un récent et fragile avatar…

Comme toujours, des dominants et des dominés, des bienveillants et des malveillants. La nuisance est plus habituels chez les «gens» de pouvoir vite «libérés» de toute limite, de toute contrainte et de tout contre-pouvoir. Et le danger de l’IA est, comme tout moyen d’augmentation de pouvoir, plus facile à utiliser par les plus puissants que par les autres.

Mais, il faut tout de même essayer de s’opposer à ces excès et à ces nuisances.
Cette discussion risque de durer ! (espérons qu’elle le pourra)

Que dalle: je suis un dictateur qui veut contrôle les ouighourts, je n’y connais strictement rien et décide quand même , je m’appelle Xi Jinping.
facile, 15 seconders sur un moteur de recherche.

L’humain est réel, pas une abstraction. Un objet mathématique à 126 dimensions est une abstraction.

Non ce n’est pas un avatar, c’est un être vivant. Et quand au monde vivant, il faudrait arrêter de l’anthropomorphiser. je comprends qu’on ait envie de se sentir narcissiquement au centre de l’univers.

Il y a aussi des gens qui ne sont ni l’un ni l’autre. Juste des gens.

En fait non, car pour faire un minimum de philo crédible, il faudrait lire ce qui s’y rapporte. Un livre, avec du papier de l’encre, des mots et pas beaucoup d’images.

Où ne serait-ce pas certains humains qui utilisent l’IA pour «superviser» d’autres humains, les radiologues avec leur déontologie pour mieux voir une mammographie (l’IA n’est utilisé alors que comme une amélioration de la technique d’imagerie), ou l’ IA grand public pour générer des fausses informations (des rumeurs mensongeaires en vieux français) avec des photos ou vidéos générées par IA (une simple amélioration des techniques de faussaire), bref ici des exemples vieux comme l’humanité: inventer et améliorer des techniques grâce à une connaissance qui elle-même peut s’améliorer grâce à ces évolutions techniques, puis les utiliser selon ses désirs et son éthique (ses freins, ses orientations)
Plus les outils sont maîtrisés par l’apprentissage et l’exercice du métier, mieux ils sont supervisés par ces gens de métier.
Mais l’outil peut «échapper» à l’utilisateur non préparé, non éduqué, non formé ou non entraîné. On appelle parfois cela un accident de travail, d’autres fois un accident domestique, accident de la route, accident de la vie affective même, qui dépend de ses outils mentaux! (le cœur et la raison)
Certains humains superviseront certaines IA, certains humains utiliseront (consciemment ou pas) certains IA pour superviser certains humains (d’autres ou eux-même, comme les déprimés cités ici comme exemple).
Je ne crois pas que l’ IA puisse jamais avoir l*'intelligence du cœur*, mais elle peut en être nourri. En revanche je ne crois pas que l’intelligence du cœur soit la plus développée dans notre monde contemporain, si fragile, si souffrant, si menacé par la puissance et l’usage néfaste que beaucoup en font.

C’est un avatar du monde vivant, un évènement dans l’évolution du vivant, un cas particulier dans celle des mammifères, un accident dans l’enchaînement évolutif des primates.
Ce n’est en rien péjoratif, ça n’enlève rien au caractère très exceptionnel du genre humain. Mais sauf quelques anorexiques, et autres esprits brillants, nous ne pouvons survivre sans notre corps de primate homo sapiens

Les hommes sont réels, l’humain est une abstraction qui permet de généraliser certains traits commun à l’ensemble des humains, tout comme la sphère est une abstraction de la boule de pétanque et de la balle de ping-pong.
C’est un moyen de penser très efficace, mais ça peut aussi être un moyen de totalisation, une facilité pour ne pas pouvoir penser autrement (pléonasme:penser, c’est penser autrement, sinon c’est juste comprendre ce qui est déjà pensé, trèsutile aussi, j’en conviens)

Est une dénomination de l’espèce, comme les chiens les loups, etc…

Je veux dire, et je souhaite, qu’on puisse durablement être observateur et acteur critique vis a vis de toutes les IA qui vont continuer. Sans doute que j’extrapole trop la question de la supervision avec celle des ses utilisations.

Comme vous l’avez justement illustré avec la reconnaissance faciale, technique d’amélioration super efficace pour le contrôle social du dictateur Chinois.
Mais nul besoin d’être dictateur d’une nation géographiquement identifiable, puisque la géographie est dépassée par la topologie fournie par l’internet. Et les GAFAM… sont en train de construire big brother, en plus ellaboré que ce qu’ A.Huxley pouvait imaginer, avec sa lucidité d’un témoin direct de l’évolution politique du monde.

Pour moi,
les humains, c’est un ensemble qui désigne des êtres concrets, identifiés par un ensemble de caractères (des bipèdes parlant etc.). L’humain est une référence à cet ensemble est une représentation abstraite d’un groupe concret, un synonyme de l’humanité.
Mais quand on dit l’humain, on signifie ce que l’ humanité représente, c’est une représentation mentale et langagière — donc une abstraction — de l’ensemble des humains, ensemble bien concret.
Un humain, des humains: des être concrets, l’humain, l’humanité une abstraction.
Mais peut-être, sans doute peut-on avoir une définition différente C’est toute la difficulté et toute la richesse de la langue française (et certainement beaucoup d’autres, c’est celle de la métonymie, pratiquée sans le savoir comme ici, dans un contexte ambigüe: sers moi un verre, n’est pas ambigü, sauf pour certains autistes, mais l’humain (l’ Humain) dans notre conversation peut s’entendre bien différemment, en l’absence de précisions longues).
Sans doute suis-je trop abstrait dans mes écrits…

Mais il me semble que l’intrication entre abstrait et concret est comme la bande de Mœbius, impossible à délimiter hors référence nécessairement arbitraire, prédéfinie par une culture commune par exemple.
Il est vrai que je détonne certainement dans ce monde d’informaticiens, même ouverts et généreux, dont je ne partage pas encore suffisamment la culture.
Humanité → l’ Humain (en général)-> l’humain (dans cette production) → les humains → des humains (indéfinis) → certains humains( qualifiés) → certains humains (désignés) → cet être humain (ce mystère!) individu et humanité absolue, virtuellement à lui seul (au moins à la naissance)

À quel stade le signifiant peut-il prendre corps? Dans quelle mesure peut-on penser sans abstraction?

Sans en avoir l’air, je crois que notre dissension sur la question de ce qu’est la pensée abstraite touche aussi à ce qui peut différencier l’ IA, qui aurait sans doute un avis structuré et rigide, et l’ humain en nous capable d’échanger sans s’obliger.
L’IA ne pense pas, n’a pas de conscience (donc de sentiment) et ne peut pas faire la différence entre le concret et l’abstrait, car elle aurait alors une compréhension de ce quelle produit.
Mais je ne doute pas que des linguistes puissent l’utiliser habilement pour ces questions. Comme les télécommunications dont l’internet permet de transmettre des émotions et des idées.

La métonymie est constante dans cette discussion, puisqu’il est difficile de ne pas faire comme si l’IA était un être, un interlocuteur pensant.
Donc l’ IA peut ou l’IA ne peut pas est déjà une question sujette à polémique.
L’IA permet à ses concepteurs (des humains) et à ses utilisateurs( des humains) de pouvoir ou ne pas pouvoir produire une réponse à une demande.
Le terme IA pose évidemment la grande question de ce qu’est pour vous, pour moi pour tel ou tel, l’intelligence.
Pour certains chercheurs en pédagogie, en psychologie, en sociologie et pour d’autres, nettement moins objectifs, l’intelligence est un ensemble d’aptitude mesuré par un QI…
Si c’était le cas, alors l’ Intelligence artificielle mériterait son nom!

témoignage personnel (depuis 2021)

Quelques avantages du robot sur les suites opératoires, mais 7h d’intervention (robot plus lent?), récidive: 5h (très délicate et longue, avec 3 chirurgiens) pour la 2e intervention et des suites opératoires plus lourdes… mais c’était 18 mois après la première, donc déjà affaibli.

Le robot est actuellement, peut-être, plus lent.

Cependant, je ne suis pas sur que l’ IA joue un grand rôle dans l’utilisation de cet assistant chirurgical robotisé. Je crois que l’habileté du chirurgien est encore l’essentiel.

Elle n’a pas d’avis, les LLM ne sont capable que de faire une synthèse de ce qu’ils ont ingurgité.

Non il y a des définitions claires:
Abstraction est un nom féminin qui désigne l’opération par laquelle l’esprit désolidarise un objet, une qualité ou une relation de son contexte.
Concret est un adjectif et un nom masculin qui désigne ce qui peut être perçu par les sens ou imaginé, ou qui correspond à un élément de la réalité.

On ne peut pas penser les choses sans la capacité d’abstraction.

Ca ne veut rien dire.

Non c’est fini ça, on est plus dans les années 70-80.

Hélas, non,
c’est encore trop largement utilisé pour orienter de nombreux enfants vers la filière handicapés, dés que les difficultés scolaires mettent en défaut l’institution. Bien souvent c’est une utilisation dite «pragmatique» pour prendre de telles décisions, à défaut de trouver les moyens thérapeutiques manquants pour régler les innombrables difficultés affectives le plus souvent en cause dans tous ces «échecs scolaires» regroupant une jolie collection de diagnostics inefficaces.

J’ai même vue récemment le QI utilisé pour attribuer ET pour refuser des droits à des personnes pourtant lourdement handicapées

Ce qui est fini, c’est sa légitimité, pas sa pratique, en dehors de quelques jeux ou outils d’exercices mentaux.

J’ose espérer que c’est fini pour l’ensemble des psychiatres et psychologues cliniciens, mais je ne jurerai pas!

(c’était déja fini dans les années 1970, quand je débutais, tout comme la contention, de retour abondamment et légalement… retour avant Pinel, neuroleptiques en plus!)

Le dictionnaire est l’exemple parfais que la langue est structurée comme une bande de Mœbius, (en plus complexe, en plusieurs dimensions) aucun mot ne pouvant être l’origine des mots, sans avoir lui même au moins une origine (et une histoire!).

C’est n’importe quoi.

Pour moi, je suis out de cette discussion.

[précisions]
Le chirurgien reste le maitre, il est dans la pièce à coté et manipule à travers des manettes les pinces tenant les instruments. Le copain dit que c’est génial car ça lui permet d’être beaucoup plus serein, de pouvoir se gratter le nez si il le veut. Seul inconvénient, pas de retour de force lorsqu’il fait les noeuds. Avantage: un controle. Pas de différences en terme de temps au contraire dans la mesure où il passe d’un bloc à l’autre en 5s sans séance de désinfection.
Après: l’IA est légère, mais qu’appelle-ton IA? Elle est très spécialisée ici

par Cedric Villani