Pour moi,
les humains, c’est un ensemble qui désigne des êtres concrets, identifiés par un ensemble de caractères (des bipèdes parlant etc.). L’humain est une référence à cet ensemble est une représentation abstraite d’un groupe concret, un synonyme de l’humanité.
Mais quand on dit l’humain, on signifie ce que l’ humanité représente, c’est une représentation mentale et langagière — donc une abstraction — de l’ensemble des humains, ensemble bien concret.
Un humain, des humains: des être concrets, l’humain, l’humanité une abstraction.
Mais peut-être, sans doute peut-on avoir une définition différente C’est toute la difficulté et toute la richesse de la langue française (et certainement beaucoup d’autres, c’est celle de la métonymie, pratiquée sans le savoir comme ici, dans un contexte ambigüe: sers moi un verre, n’est pas ambigü, sauf pour certains autistes, mais l’humain (l’ Humain) dans notre conversation peut s’entendre bien différemment, en l’absence de précisions longues).
Sans doute suis-je trop abstrait dans mes écrits…
Mais il me semble que l’intrication entre abstrait et concret est comme la bande de Mœbius, impossible à délimiter hors référence nécessairement arbitraire, prédéfinie par une culture commune par exemple.
Il est vrai que je détonne certainement dans ce monde d’informaticiens, même ouverts et généreux, dont je ne partage pas encore suffisamment la culture.
Humanité → l’ Humain (en général)-> l’humain (dans cette production) → les humains → des humains (indéfinis) → certains humains( qualifiés) → certains humains (désignés) → cet être humain (ce mystère!) individu et humanité absolue, virtuellement à lui seul (au moins à la naissance)
À quel stade le signifiant peut-il prendre corps? Dans quelle mesure peut-on penser sans abstraction?
Sans en avoir l’air, je crois que notre dissension sur la question de ce qu’est la pensée abstraite touche aussi à ce qui peut différencier l’ IA, qui aurait sans doute un avis structuré et rigide, et l’ humain en nous capable d’échanger sans s’obliger.
L’IA ne pense pas, n’a pas de conscience (donc de sentiment) et ne peut pas faire la différence entre le concret et l’abstrait, car elle aurait alors une compréhension de ce quelle produit.
Mais je ne doute pas que des linguistes puissent l’utiliser habilement pour ces questions. Comme les télécommunications dont l’internet permet de transmettre des émotions et des idées.
La métonymie est constante dans cette discussion, puisqu’il est difficile de ne pas faire comme si l’IA était un être, un interlocuteur pensant.
Donc l’ IA peut ou l’IA ne peut pas est déjà une question sujette à polémique.
L’IA permet à ses concepteurs (des humains) et à ses utilisateurs( des humains) de pouvoir ou ne pas pouvoir produire une réponse à une demande.
Le terme IA pose évidemment la grande question de ce qu’est pour vous, pour moi pour tel ou tel, l’intelligence.
Pour certains chercheurs en pédagogie, en psychologie, en sociologie et pour d’autres, nettement moins objectifs, l’intelligence est un ensemble d’aptitude mesuré par un QI…
Si c’était le cas, alors l’ Intelligence artificielle mériterait son nom!