Open source dans le public : le Sill appliqué

Le Sill est connu.

Mais est-il appliqué ?

On dirait bien :slight_smile:

Dîtes sur ce fil si vous connaissez d’autres ressources !

Ben j’ai fait connaitre et utiliser LibreOffice dans une école primaire de village, ça compte? :sweat_smile:

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Bonsoir,

Peut-être qu’un jour effectivement, l’État et son Administration, et les Collectivités (et donc les Contribuables), cesseront-ils de claquer un « pognon de dingue » dans des outils d’éditeurs privés (suivez mon regard) ?
Le référencement est peut-être un début …

Et en butinant un peu et en suivant quelques liens, il existe une association loi 1901… l’ADULLACT (Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales).

@+

Autefois il y avait l’Agora. On pourrait la considérer comme une librairie de bonnes pratiques pour le déploiement d’applications Web pour les administration.
Principalement ciblé sur les administration territoriales à l’époque, mais ça remonte au milieu des années 2000.
Mais je crois que ça a disparu sous les coups de boutoir du clientélisme galopant des hauts -fonctionnaires

Framasoft a été créé par des enseignants il y a une vingtaine d’années mais Microsoft et Index éducation sont toujours là (sans oublier les tablettes bouffées par Android ou iOS).

Quand je suis entré dans le jury de l’agrégation de Maths (2003), il y avait Windows, Matlab, Mathematica et Maple. En 2007 j’ai sorti la première version de ClefAgreg ( http://clefagreg.dnsalias.org ) et on a abandonné Windows. Dès ce moment tous les agrégés en Maths ont travaillé sous linux. Ça s’est propagé à l’agreg interne vers 2010. On a mis que des logiciels libres à partir de 2015. Depuis 2015 donc, tous les nouveaux enseignants de France en Maths ont travaillé exclusivement avec des logiciels libres.
Par ailleurs, ClefAgreg a été distribué auprès des étudiants sous forme de ClefISN mais cela a été baclé par les rectorats, incapables de faire une reproduction binaire de clef USB et ça a été un échec.
Globalement tout de même, il y a eu une nette évolution…

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J’imagine que Windows a dû leur demander de réparer la clé USB.

Une fois qu’il ait compris comment ça se branche

Pas vraiment, je leur avais dit qu’il fallait faire une copie image de la clef, beaucoup de rectorats se sont contentés de faire un copie des fichiers et donc la clef ne boutait pas. Une remarque en passant, je n’ai jamais eu la moindre reconnaissance pour cette clef mis à part des utilisateurs. Le mépris du ministère pour les gens travaillant pour eux et pour les profs en particulier est abyssal!

Ben tu as eu affaire à des fonctionnaires chez qui même les informaticiens sont loin d’être la crème.
en plus l’Educ Nat, où le niveau (en dehors des enseignants) frise le néant et où l’incompétence se dispute au mépris.
C’est probablement le ministère où le niveau de l’informatique est le plus mauvais, quand ils n’ontp as 15 ans de retard mais où se pensent la pointe.
et encore là je sus gentil.

Je te félicite pour ton courage, j’aurais dégoupillé une grenade bien avant :slight_smile:

Leur confier nos enfants est presque une monstruosité.

Pas vraiment une question de niveau, mais une question d’absence de personnes: par exemple il n’y a aucun informaticien de prévu dans les concours de recrutement (capes ou agreg) y compris si il y a une gestion de parc de machines. Il y a un président, un secretaire général et des interrogateurs. Point. Donc il faut se débrouiller. Il n’y a pas de mauvais informaticiens, il n’y a pas d’informaticiens tout cours.

Le soucis, c’est que ce n’est pas à un capes ou un agreg de faire ce que tu as fait.
Il y aurait du y avoir un projet mis en place pour le faire, avec une analyse du besoin.
Sauf que les decideurs / responsables ne sont pas assez compétents pour le faire; et même s’ils y avaient pensé, du fait de l’organisation de l’administration faire appel à ceux sensé avoir les compétences informatiques.
C’est juste une question d’organisation. et malheureusement ceux sensé avoir les compétences sont justement aussi ceux qui sont les plus incompétents.

en terms d’organisations il n’y a pas de raison d’avoir des informaticiens au niveau d’un jury.
Mais ce jury dépend lui d’une organisation qui est sensé avoir les moyens humains necessaires.

Mais je me souvient au debut des années 90, avoir rencontré des fonctionnaires sensé « penser » la technologie et son évolution; à l’époque d’internet ces hommes et femmes ne juraient que par le minitel; faut dire que pour les plus hauts fonctionnaires c’était très juteux. Et la France à l’époque a pris des années de retard et a complètement abandonnée son industrie informatique (je parle industrie en opposition au service).

L’absence de personne est en soit une incompétence de la par de ceux dont c’était le rôle d’y penser.

Non, pas exactement.Tu as un concours qui tourne depuis des années mais qui évolue. Un outil qui apparait, d’abord le minitel qui a très bien rempli son rôle (et qu’on a beaucoup regretté dans les concours des grandes écoles) puis l’apparition d’internet et l’usage croissant de l’ordinateur. Tu as également un concours qui s’est complexifié, une administration qui a exigé des délais de plus en plus courts (remise des résultats du 25 Juillet en 2003 à 5 juillet l’année dernière, des absences importantes aux oraux. Officiellement, on (le directoire du concours) avait toute latitude pour organiser le concours (recrutement du jury, sujets, épreuves, convocations, choix des logiciels d’où les changements, etc) et de fait le ministère lui même ne faisait rien. Cependant il continuait à refuser de donner des crédits pour payer celui qui faisait l’informatique (et celui dit devait interroger d’ailleurs). Pour le ministère, il n’y a que des interrogateurs car le reste du travail est annexe. Pendant quelques années, le site de l’agrégation était agreg.dnsalias.org (dyndns que je gère et qui pointe chez moi,regarde sur wayback: Agrégation de Mathématiques: Epreuve Modélisation en 2004 par exemple) puis est devenu agreg.org qui m’appartient et dont le DNS est un FitPC situé dans ma cave. Ce n’est pas de l’incompétence, c’est de l’indifférence. Quand il le veut, le ministère sait très bien faire (BAC, gestion du personnel, …). Mais là, comme pour l’équipement informatique et la formation des profs, il s’en fout et estime que les personnes concernées (profs donc) se débrouilleront. On avait un budget conséquent pour le recrutement du jury et impossible de se faire payer un hébergement chez OVH par exemple, ça n’est que le jour où la fibre a pétée chez moi («hub» du coin vandalisé) et que le serveur a été inaccessible pendant 10 jours que le rectorat de Lille a accepté de payer 15euros par mois. L’année dernière, le serveur s’est arrêté en Janvier car personne ne voulait payer et que, n’étant plus dans le directoire, ma cave n’a pas pris le relais. Ça va recommencer cette année en Janvier je pense. Ça n’est pas de l’incompétence mais de l’indifférence et du mépris, les besoins sont précis, transmis et connus.

Un autre exemple du mépris du ministère est Parcoursup. En 1990, on jugeait en gros au total 250 dossiers de candidature en CPGE. Chaque dossier était vu par 3 personnes avec de vrais discussions. On recrutait tout un groupe venant d’une classe, le plus faible étant entrainé par les autres. De fait on avait des lycées privilégiés et mon lycée recrutait énormément en banlieue Sud, Est et Nord. Bien évidemment ce tri des dossiers était considéré comme faisant partie normal du travail mais il était à taille humaine, chaque dossier comportait 6 bulletins, un bilan et une lettre éventuelle. L’année dernière on a eu un total de plus de 7000 dossiers, chaque dossier comportait 9 bulletins, un parcours, une lettre de motivation et un tableur avec 647 items par élèves. Sachant qu’on avait cours, 3 semaines de tri de dossiers, qu’on était 2 à traiter un dossier. En travaillant chacun 2 heures par jour, tous les jours, en plus des cours, cela fait 2’ par dossier, le tout non payé (car d’après Macron, les profs ne font rien), à ton avis fait-on le fameux traitement individualisé avec lecture des lettres de motivation!?! Qui le ministère méprise? De qui il se moque en prétendant avoir fait quellque chose de juste et équitable? La conséquence est un traitement automatique des dossiers par les notes avec des erreurs et des aberrations. En BTS, un lycée comme le lycée Bessières reçoit 36000 dossiers! C’est encore pire. La conséquence d’autoriser les élèves à faire de multiple choix est que les lycées parisiens intra muros squattent toutes les places par rapport au lycée de banlieue qui croient les lycées Parisiens inaccessibles pour eux, et le phénomène s’autoentretient.
Pour les professeurs du secondaire qui remplissent les dossiers, plus les dossiers pour le bac, plus les dossiers pour la fac, plus… et qui doivent gérer les appels des parents contestant des notes devenues cruciales, la fin d’année est un enfer… qui n’existe pas pour le ministère, les profs ne foutent rien parait-il. Si je suis parti en retraite dès que j’ai pu, ça n’est pas pour rien!

[j’ai un chouïa dérivé et ai sans doute trop dit, mais tant pis, ça te donne une idée de l’état d’esprit des enseignants en ce moment, tu as un article dans le monde de ce jour édifiant sur ce sujet (hasard)]

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Vu le nombre d’ordinateurs et la quantité d’équipement informatique présents dans un établissement scolaire du secondaire, ça m’a toujours étonné de voir que personne n’était recruté spécifiquement pour s’en occuper. À la place, un enseignant est déchargé de quelques heures (pas assez) pour s’en occuper. Évidemment, ce n’est pas son métier, il fait ce qu’il peut (plus que ce pour quoi il est payé). C’est encore plus drôle quand certaines collectivités locales achètent des tablettes (qui fait les mises à jour ?).
Les logiciels libres à l’école ? Il faudrait déjà commencer par faire en sorte que les applications soient utilisables (et compilées) pas seulement dans Windows. Oui, je pense à Pronote.
Gestion du matériel ? Formation des personnels en informatique ? Yapa les sous, on préfère acheter des tablettes, ça fait mieux dans le journal.

Tout ça semble une bonne opportunité de création d’entreprise pour proposer un service spécifique aux établissement, non ?

La gestion des machines au lycée est désormais assuré à Paris par la région, ce depuis 3-4 ans. Ça commence à mieux marcher. Pendant longtemps c’était des profs effectivement (je m’occupais des salles des prépas et n’ai jamais eu un sou pour ça), puis ça a été du privé. Très mauvais souvenir: Comme NotaBene , comme Pronote (issu du privé), ça marchait très mal. Un exemple: une machine (cruciale) ne se connecte pas au réseau, un gars de la maintenance privée vient, je passe par là, je regarde. Il allume la machine, ça ne marche pas, il dit «Bon, on ouvre un ticket» et s’apprête à repartir. Je lui dit de regarder si elle a une IP, «Ah, oui bonn e idée», elle n’en a pas, je lui suggère de regarder sur la carte réseau est branché, «Ah oui, mais il faut sortir la machine!?!», je le fais, pas de connexion. Il dit «Bon…», je lui dit qu’on peut aller voir l’armoire de brassage si les cables sont bien branché. «Houla…». Je vais à l’armoire de brassage avec lui, débranche et rebranche tous les cables (les abrutis d’Eiffage qui ont fait le réseau n’ont mis aucun repère sur les cables), retour à la machine, ça marche. Réactioin du gars: «Bon, ben je ferme le ticket!». Le lycée a payé l’intervention. Le contrat a été résilié.
Autre exemple du privé: le cablage d’une salle. Après livraison, beaucoup de machines installées ne se connectent pas. On signale le souci à la boite (privée) ayant fait la salle. Pas de problèmes disent-ils. Je finis par rentrer dans les switch HP-procurve (ces imbéciles n’ont jamais changé le mot de passe) et je fais des captures d’écran sur les logs pharamineux d’erreurs sur les ports concernés. J’ai envoyé le tout avec un commentaire salé à l’entreprise, la région, la ville de Paris. Le lendemain les gars revenaient. La salle a été refaite, ils avaient plié les cables en tirant dessus pour les ammener dans la salle. Les travaux avaient été reçu pas le proviseur après validation par une entreprise privée qui est bien sur comme à chaque fois l’entreprise ayant fait les travaux. Le privé se gave sur l’éducation nationale!

fran.b, merci pour la clé agreg que j’ai utilisée :heart_eyes:

pour l’informatique, je donne des cours individuels et un de mes élèves vient d’arriver avec un ordi tout neuf, sous windows.

De mémoire linux a été soutenu dans une circulaire par jacques lang , ministre de l’education nationale, genre en 89 ou 99.

c’est bien le problème. C’est que les gens ont fait à leur place. Il aurait fallut mettre ce ministère devant ses responsabilités quitte a tout bloquer.
Nos haut fonctionnaires ne sont pas des gens en qui nous pouvons avoir confiance.

Bine sur que non, y croire c’est etre un imbécile. C’etait couru d’avance.

Tu as eu bien raison.

les gens devaient porter plainte pour defaut d’égalité de traitement. en général ca leur pose problème car là les sujets sont traités et surtout pris en compte.
Il ne faut pas hésiter à le faire, car ca marche, d’autant mieux qu’il y a plus de gens.

Les hauts fonctionnaires en général sont devenus des parasites et des boulets pour notre pays, et comme une bonne partie de l’administration n’est plus qu’une bureaucratie c’est de pire en pire.
Nous devons faire de plus en plus face à une administration qui ne sert plus de garde-fou pour les citoyen, et qui ne rend plus de service aux citoyens, mais des gardes meubles pour les plus riches et autre laquais des dirigeants.

Et clairement, le ministère s’est servi de la bonne volonté que tu as eu, et que d’autres ont eu pour, quelque part, vous trahir.

Je ne sais plus quel roi de l’antiquité considérait qu’un traitre quel qu’il soit, de ton coté ou pas, quand tu le chopes, tu l’élimines.

Oui mais depuis, les même fonctionnaires de l’ENA se spont vendu à Microsoft. Mais l’ENA, on sait maintenant que c’est la pire source de regression de notre pays.

Linux en 1989 ? J’ai comme un doute.

Tiens, intéressant (mais ça ne semble pas exclure les versions non cloud, ni certains « contrats »).