Un "de qui se moque t on" à 1 Milliard

A propos de la taxation des complémentaires:

[quote]La ministre de la Santé n’a pas manqué de souligner récemment que les complémentaires ont relevé leurs cotisations de 30% et augmenté leurs bénéfices de 25% depuis quatre ans, rappelait lundi le quotidien Le Figaro[/quote] 30% d’augmentation des cotisations, peut être: étant donné que les complèmentaires ont de plus en plus de choses à rembourser avec le déclassement d’un paquet de médicaments, il faut bien le payer. Mais je n’en sais rien, je n’ai plus de mutuelle depuis des décennies…
Par contre, raconter que les complémentaires peuvent avoir “augmenté leurs bénéfices de 25%”, c’est autant se foutre de la gueule du monde que de se demander si piquer un milliard sur leur >chiffre d’affaire< va provoquer une augmentation: la majorité (totalité ?) des complémentaires étant mutualistes, elles ont une obligation comme organisme à but non lucratif d’équilibrer leur comptes sans faire de bénéfices. Donc affirmer que ces bénéfices augmentent est forcément un mensonge, et se demander si leurs cotisations vont augmenter une hypocrisie totale.
Si le gvt prend 1 milliard aux mutuelles, elles nous demanderont un milliard de plus. C’est donc une nouvelle taxe pour nous (enfin vous, puisque je n’ai pas de mutuelle).
Vraiment, ce gouvernement est sans vergogne… :cry:

moi aussi Mat je n’ai pas de mutuelle, bon enfin ici en alsace nous sommes remboursés à hauteur de 90% comparé à 70% au niveau national.D’ailleurs je pense que ça va bientôt disparaître ce genre de chose.Tout comme nos deux jours fériés en plus…

Le problème est que les gens se désintéressent pour la grande majorité de tout ça.

…et les curés payés par l’état !
Étudiant deux ans à Strasbourg j’ai profité des deux jours fériés. Je me prends à rêver que le gouvernement aligne les pourcentage de remboursement de la sécurité sur ceux de l’alsace :unamused:

Ils gueulent, mais quand il faut contester ils ont toujours mieux à faire, pas le temps… Sans compter que de plus en plus, j’en vois qui ont peur d’être mal jugé s’ils vont manifestés, ou même s’ils contestent ouvertement la politique du gouvernement au boulot. C’est parfois suréaliste !

selon le monde:

Fabuleux non? Sur qui va se rabattre le patron? Nous sommes vraiment que des vaches à lait ici dans ce pays non?

[quote=“ludo255”]selon le monde:

[quote]De nouvelles ressources seront créées : 300 millions d’euros devraient rentrer en taxant les entreprises sur les sommes distribuées au titre de l’intéressement ou de la participation, jusqu’ici exonérées de cotisations sociales,[/quote] Fabuleux non? Sur qui va se rabattre le patron? Nous sommes vraiment que des vaches à lait ici dans ce pays non?[/quote]Ce sont des revenus d’activité comme les autres, c’est normal qu’on les taxe, je trouve. Par ailleurs, ce qui est dit c’est que les patrons vont payer une cotisation, pas les salariés interressés. Ca va peut être baisser l’interressement futur, et ceux qui sont décidés au jour le jour, mais pour la plupart des salariés qui touchent ce genre de chose par contrat, ça ne touchera pas ce qui est deja signés.
Par contre, c’est surtout que dans ce paquet il y a les stock options, que Séguin voulait taxer comme les autres revenus d’activité, ce qui à lui seul aurait rapporté normalement 3 milliards d’euros.
tf1.lci.fr/infos/economie/argent … ions-.html
Donc quand je vois que le gouvernement établit cette taxe et que ça ne va rapporter >que< 300 millions, je me dit que ça va effectivement toucher les primes les plus basses qui vont diminuer, mais que les ceux qui se gavent en stock options ne payent toujours pas ce qu’ils devraient. Encore une protection des revenus des plus riches…
C’est le ridicule du montant perçu qui me choque.

[quote=“sebiseb”] Sans compter que de plus en plus, j’en vois qui ont peur d’être mal jugé s’ils vont manifestés, ou même s’ils contestent ouvertement la politique du gouvernement au boulot. C’est parfois suréaliste ![/quote]Malheureusement on y arrive lentement.
Rappellez-vous c’est mal de nos jours d’être syndiqué.
C’est devenu mal de se mettre en grève.
Ça devient mal d’être contre les décisions d’un gouvernement élu par les français.
Demain ce sera mal de ne pas avoir voté sur pour celui qui a été finalement élu. Crotte! la boulet que je suis, je n’ai pas fait comme la majorité.

On dit souvent qu’un ancien président avait traîté les français de veaux bientôt on pourra nous traité de moutons (agneaux ce sera plus gentille).

@Matt : on ne peut pas taxer les stocks options puisque, ce n’est pas de l’argent que tu touches, en effet ce n’est qu’une promesse de gain (un peut comme une option d’achat gratuite) si tu taxes quand le gars les touche, et que la boîte fait faillite, il ne touche pas un kopeck, et on lui a fait payer une taxe sur des revenus !!! je rappelle que pendant le moment ou le bénéficiaire ne les vends pas (il a souvent contractuellement, une clause de garde de plusieurs années) il paye des droits de garde, qu’au moment ou il “déboucle ses positions” il paye l’impot sur les plus-value financière (en gros 26%) sauf si ces mêmes stock options sont intégrées au sein d’une épargne d’entreprise, et dans ce cas il faut attendre près de huit ans pour ne payer que la CSG+RDS (je crois que Sarko voulait ramener à trois ans, mais je ne sais plus s’il l’a fait).
Le plus souvent les sociétés qui ont recours à ces outils sont soit des boîtes qui débutent et qui ont un fort potentiel économique, dans ce cas c’est purement une promesse, soit ce sont des boîtes qui veulent à tout prix garder leurs cadres dans un marché de l’emploi concurrentiel. Si l’on commence à vouloir taxer ces sources, comme étant du revenus au même titre que le salaire, alors les droits inhérents à ses taxations courent également ! des stocks options gardées 20 ans dans une boîte qui explose le chiffre d’affaire (genre les cadres de la générale des eaux devenue Vivendi, ou même les nouveaux bien nés d’EDF) donneront des droits au chomage énormes (cas le plus rare) mais surtout à la retraite abyssaux ! sans compter que tous ces impots seraient à la charge du marché, et non de l’entreprise !
Le danger avec les stock options, c’est de croire au miracle économique ! j’ai connu pas mal de copains en pleine bulle internet qui ont acceptés de bosser à l’oeil en négociant un gros paquet de SO et qui se sont trouvés sans rien quand la boîte a coulée !

y’a juste un petit point qui me chagrine :mrgreen:

En fait ce n’est pas parce qu’un organisme est à but non lucratif qu’il ne peut pas faire de bénéfices… et justement les mutuelles en font, il n’y a pas d’obligation d’équilibrer les comptes. Après, ces bénéfices ne sont pas distribués à des actionnaires qui n’existent pas mais réinvestis au sein de la mutuelle (nouvelles structures, etc.).

Sinon ça ne change pas grand chose au débat… si on leur ôte des sous, ils répercuteront. Bref moi y en avoir l’impression qu’on se rapproche dangereusement d’un modèle anglo-saxon avec toutes leurs conneries.

[quote=“debianhadic”]@Matt : on ne peut pas taxer les stocks options puisque, ce n’est pas de l’argent que tu touches, en effet ce n’est qu’une promesse de gain (un peut comme une option d’achat gratuite) si tu taxes quand le gars les touche, et que la boîte fait faillite, il ne touche pas un kopeck, et on lui a fait payer une taxe sur des revenus !!! je rappelle que pendant le moment ou le bénéficiaire ne les vends pas (il a souvent contractuellement, une clause de garde de plusieurs années) il paye des droits de garde, qu’au moment ou il “déboucle ses positions” il paye l’impot sur les plus-value financière (en gros 26%) sauf si ces mêmes stock options sont intégrées au sein d’une épargne d’entreprise, et dans ce cas il faut attendre près de huit ans pour ne payer que la CSG+RDS (je crois que Sarko voulait ramener à trois ans, mais je ne sais plus s’il l’a fait). [/quote] Ah mais on est d’accord. De toutes les manières, il est impensable, pour moi comme pour Séguin (excuses du peu) de taxer un argent non réalisé. C’est effectivement sur la réalisation finale des actions issue des options qu’il avait fait son calcul. Notes bien que l’impot sur les plus-value financières porte seulement sur la part de la valeur de revente des actions qui est au dessus de la valeur d’achat, la plus value transparente liée au prix d’achat fixé au départ en dessous de la valeur au moment de l’emission des stocks, qui garantit que le beneficiaire ne prend aucun risque, elle, reste un revenu invisible absolument exempt de taxes pour le bénèficiaire de stocks.
Il n’en reste pas moins que même si il y a des déjà des prélèvements au titre des plus values, il y a aussi d’autres prélèvements sur les revenus d’activités du salariat.
Le fait qu’il y ait déjà une taxe au titre de la plus value n’a aucun rapport en fait avec le fait que ce soit des revenus d’activité, et qu’ils soient à mon avis à juste taxe taxables comme tels >en plus<.[quote=“debianhadic”] Le plus souvent les sociétés qui ont recours à ces outils sont soit des boîtes qui débutent et qui ont un fort potentiel économique, dans ce cas c’est purement une promesse, soit ce sont des boîtes qui veulent à tout prix garder leurs cadres dans un marché de l’emploi concurrentiel.[/quote] Soit aussi, et c’est l’essentiel en montant de ce qui est distribué comme stock (cf rapport Séguin), comme mode principal de rémunération contournant les prélèvements pour les grands cadres des plus grosses boites qui peuvent se permettre ainsi de minimiser leur part de revenu salarial bien taxé, au niveau de ce qui leur suffit pour vivre, et de “desocialiser” l’essentiel de leurs revenus dans des options sans risque avèré. [quote=“debianhadic”]Si l’on commence à vouloir taxer ces sources, comme étant du revenus au même titre que le salaire, alors les droits inhérents à ses taxations courent également ! des stocks options gardées 20 ans dans une boîte qui explose le chiffre d’affaire (genre les cadres de la générale des eaux devenue Vivendi, ou même les nouveaux bien nés d’EDF) donneront des droits au chomage énormes (cas le plus rare) mais surtout à la retraite abyssaux ! sans compter que tous ces impots seraient à la charge du marché, et non de l’entreprise ![/quote]Attends ! Si les cotisations retraites ou les cotisations sont dans le montant calculé par Séguin, c’est normal que ça ouvre des droits aux retraites ou au chômage. Mais les reversements, aussi bien pour l’assurance chomage que pour la retraite sont calculés sur le salaire, pas sur le montant des cotisations. Par exemple tu payes les cotisations sur les primes, mais ça ne compte pas pour le chomage ni la retraite. Donc tes histoires de droits “abyssaux” ne tiennent pas.[quote=“debianhadic”]Le danger avec les stock options, c’est de croire au miracle économique ! j’ai connu pas mal de copains en pleine bulle internet qui ont acceptés de bosser à l’oeil en négociant un gros paquet de SO et qui se sont trouvés sans rien quand la boîte a coulée ![/quote] Bah c’est un choix qu’on est pas obligé de faire aussi. Actuellement, pour occuper mon chômage, je bosse avec ce type de risque: si tout marche, je sortirais du truc avec du cash et patron de la filiale française d’un groupe dont le business s’apparente à une chaine de laverie automatique pour le modèle économique :smt003 .
Mais si ça ne marche pas, c’est zéro.
Je le sais, et je bosse comme un turc pour que ça marche, et je sais qu’on ne peux pas me taxer grand chose là dessus, mais si on se mettait à taxer ça, je ne verrais pas d’inconvénient que ça rentre dans un cadre ou ça finance le fonctionnement commun au même titre que tous les revenus.

quote=“Morphine”

En fait ce n’est pas parce qu’un organisme est à but non lucratif qu’il ne peut pas faire de bénéfices… et justement les mutuelles en font, il n’y a pas d’obligation d’équilibrer les comptes. Après, ces bénéfices ne sont pas distribués à des actionnaires qui n’existent pas mais réinvestis au sein de la mutuelle (nouvelles structures, etc.).[/quote] Ou bloqués en réserve sur des comptes rémunèrés, ou encore investis dans un parc immobilier. Oui, je sais, mais c’était par simplification que je disais “ne font pas de bénéfice”, en ce sens que ces réserves et capitalisations font partie de leurs nécessités de fonctionnement. Les entreprises mutualistes ne s’amusent pas à faire du gras: quand les accidents de la route diminuent, par exemple, les primes d’assurances auto diminuent correlativement (je parle bien des mutuelles qui font de l’assurance, pas des assurances elles même qui sont à but lucratif).
Enfin bref on est d’accord: c’est hypocrite de laisser croire qu’elles ont le choix de ne pas répercuter, car elles sont sur un modèle “au plus juste”, même si elles constituent plus ou moins de réserves suivant les années.quote="Morphine"
Bref moi y en avoir l’impression qu’on se rapproche dangereusement d’un modèle anglo-saxon avec toutes leurs conneries.[/quote]+1. Un pôte petit patron sympathisant modem me disait ça aussi ce matin. Tout le monde le sait maintenant et personne ne fait rien.

…mmmh, un peu facile !
C’est plutôt que ceux qui l’ouvrent ne sont pas écouter, et boycotté par les médias - Le pire, c’est que les mutuelles elles mêmes ne sont pas favorables aux mesures du gouvernement le début. Et les solutions qu’elles proposent rejoignent souvent celles des associations de santé.

Tu as des relations plus que douteuses !!!

Tu parles des fameuses primes que l’état alloue à ses fonctionnaires, et qui ne rentre pas dans le calcul des retraites, mais tout argent donné à un salarié sur sa feuille de paye est soumis aux cotisations sociales, donc rentre dans le calcul des droits ! Allo Junichirô ? (l’état se permet souvent des manoeuvres sociales interdites dans le privé)

[quote=“debianhadic”]
Tu parles des fameuses primes que l’état alloue à ses fonctionnaires, et qui ne rentre pas dans le calcul des retraites, mais tout argent donné à un salarié sur sa feuille de paye est soumis aux cotisations sociales, donc rentre dans le calcul des droits ! Allo Junichirô ? (l’état se permet souvent des manoeuvres sociales interdites dans le privé)[/quote]
Oui, c’est une des revendications!

les stock-options ne sont pas des salaires et ne relèvent que de l’imposition des revenus financiers comme dit plus haut.
Maintenant, il faudrait peut-être revoir l’ensemble du financement des prestations sociales, au sens large. mais là c’est un choix politique.

Je découvre ainsi que le salaire annuel moyen est fonction effectivement des cotisations versées et de l’année ou ça a été versé.
Ca modère juste ce que je dis: le mirobolant est tempèré par le nombre d’années prises en compte pour le calcul de la moyenne de rémunération. Je ne sais pas si il y en a beaucoup qui ont touché 25 ans des stocks options. Et quoi qu’il arrive, s’ils ont cotisé beaucoup, c’est normal qu’ils touchent beaucoup. Et puis c’est proportionnel et c’est stationnaire: si un type touche 100 fois plus que les autres, c’est qu’il a payé 100 fois plus, et qu’il y a un type qui cotise 100 fois plus que les autres pour payer sa retraite.

Vous semblez oublier qu’il y a des plafonds de cotisations et par conséquent de reversement.
Le montant maximum de la pension de retraite de base est limité à 50 % du plafond de la sécurité sociale. Ce plafond fixe le seuil des revenus professionnels soumis au calcul des cotisations sociales.

[quote=“Junichirô”][quote=“debianhadic”]
Tu parles des fameuses primes que l’état alloue à ses fonctionnaires, et qui ne rentre pas dans le calcul des retraites, mais tout argent donné à un salarié sur sa feuille de paye est soumis aux cotisations sociales, donc rentre dans le calcul des droits ! Allo Junichirô ? (l’état se permet souvent des manoeuvres sociales interdites dans le privé)[/quote]
Oui, c’est une des revendications!

les stock-options ne sont pas des salaires et ne relèvent que de l’imposition des revenus financiers comme dit plus haut.[/quote]C’est inexact.
bnpparibas.net/banque/portai … 1216100045
Comme l’a expliqué plus haut debianhadic, les options elles mêmes ne peuvent être taxées - en plein - car elles ne sont pas réalisées, mais par contre, le “rabais” qui est la différence entre le montant du prix protègé des actions et le prix de vente courant au moment de l’attribution des options est réintègré pour une petite part dans l’IR et est soumis pour cette même part à cotisations sociale, CSG, et CRDS, avant même que le bénéficiaire ait touché un centime (HS: ça, c’est comme payer des cotisations de chef d’entreprise avant même d’avoir dégagé un centime: c’est n’importe quoi, et c’est pas repousser leur paiement dans le temps comme c’est fait maintenant que c’est plus intelligent). Mais pas tout, sans raison valable puisqu’on admet en en prenant en compte une partie dans ce cadre que ce montant est un revenu d’activité.
Ensuite, tout du long de la chaine, c’est considèré et taxé en gros plus ou moins comme tous les revenus, mais avec une exception quifait que certaines parties des montants ne sont pas considèrés, soit en forfait, soit en proportion. Jamais 100% de la somme n’est considèrée dans le calcul de ce qui est dû au titre des revenus. On se demande pourquoi. [quote=“Junichirô”]Maintenant, il faudrait peut-être revoir l’ensemble du financement des prestations sociales, au sens large. mais là c’est un choix politique.[/quote] :mrgreen:

Et pour en revenir à la base, on en reste toujours à la conclusion sur laquelle je crois que personne à part le gvt ne s’illusionne: c’est un milliard qui vont être pris dans la poche des sociétaires des mutuelles.

Merci de confirmer ce que j’ai dit tout en disant que c’est inexact. Ce n’est pas la même chose que les cotisations sur les salaires. C’est un mécanisme à part.