[quote=“ggoodluck47”]Re,
La seule proposition “raisonnable” que j’ai pu lire jusqu’à maintenant c’est de faire partager les retraités dont la pension excède cinq fois le smig.
Certes cela ne comblerait pas le gouffre mais serait moral : les retraités riches au secours des retraités pauvres.[/quote]
Ouais, sauf qu’en réalité il n’y a pas de problème des retraites :
de 1960 à nos jours, le nombre d’actifs par retraité a été divisé par 2 (4 pour 1 vs 2 pour 1 aujourd’hui), sans réel déficit des caisses retraites (sur un budget de plusieurs milliers de milliards, un déficit de 1% c’est pas un déficit, c’est un budget équilibré). Pourquoi ? La productivité, la quantité de richesses produites, a été multipliée par 2 pendant le même temps.
Si on calcule bien, avec des projections démographiques récentes (c’est à dire pas celles du gouvernement qui datent de 1990 et sont obsolète à cause d’un mini-baby boom dans les années 2000 - pour mémoire, la France est au-dessus de 2 naissances par femme, alors que tous les autres pays européens sont en dessous) ; si on calcule bien, donc, on en arrive à entre 1 et 2 actifs pour un retraité avec une productivité qui devrait doubler. Donc aucun souci pour les retraites.
Mais bon, imaginons quand même que les chiffres soient vrais. Une autre solution plausible c’est une redistribution des richesses moins en faveur du capital, et plus en faveur du travail. Augmente le salaire brut (le smic par exemple) et tu augmente mécaniquement les cotisations. Si tu partage le travail en faisant diminuer le chômage, tu augmente également les cotisations. Seulement ces solutions demandent que les capitalistes (gros actionnaires, fonds de pension, banques, etc.) gagnent un peu moins de sous. Très difficile à faire passer, étant donné que le gouvernement actuel défend les intérêts de ces classes dominantes.
[size=85]Peut-être qu’il faut que je développe un chouilla sur le chômage. Ce qui cause le chômage c’est l’augmentation de la productivité. Comme moins de travailleurs-euses sont nécessaires pour produire la même richesse, le temps de travail global disponible diminue. On a alors deux solutions :
- soit garder le même temps de travail global par personne, et créer du chômage. Très avantageux pour les entreprises, car le chômage agit comme un repoussoir qui permet de faire accepter des conditions sociales de plus en plus précaires, augmentant la part du capital dans la richesse produite.
- soit partager le temps de travail, en diminuant le temps de travail par personne. C’est une solution avantageuse pour les travailleurs-euses, moins pour les entreprises. Mais la diminution de moitié du temps de travail en 150 ans n’a pas vraiment entamé les bénéfices, au final, car l’augmentation des richesses produites a plus que compensé la perte.[/size]