Coup de gueule d'un prof !

tout à fait d’accord avec toi, les élèves de bac pro sont mieux armés pour rentrer directement dans le monde du travail. En parlant d’autarcie, je pensais aux enseignants qui évaluent leurs élèves et ne se déplacent plus dans les autres établissements. Il est vrai, cependant qu’ils visitent les entreprises lors des stages et sont donc en contact direct avec elles (ce qui n’est pas notre cas).

pas chez nous…tu parles sans doute du bac “génie électronique”.

Là je suis surpris…Le niveau demandé en terminale n’est pas inaccessible!

Le bac STI n’est pas une fin en soi. Les élèves doivent poursuivre en BTS ou DUT. Une remarque à ce sujet: Ils sont bien plus armés que les bac pro pour ces études car ils ont un bagage “théorique plus important”.

Assez d’accord avec ce que tu dis.

[quote=“MisterFreez”]Pour en revenir aux prof, eux ils sont pas formés à enseigné si je me souviens ce que me disait ma prof de physique de 3°…[/quote]J’ai commencé à répondre et j’ai l’impression que je suis HS. C’est quel physique : éducation physique ou science physique?
Normalement lors de l’année de stage il y a des cours pédagogie à l’IUFM. Dans bien c’est des cas c’est du n’importe quoi. Faîtes ce que je dis et non ce que je fais(ou ce que j’ai pratiqué).

[quote=“dmon”][quote=“MisterFreez”]Pour en revenir aux prof, eux ils sont pas formés à enseigné si je me souviens ce que me disait ma prof de physique de 3°…[/quote]J’ai commencé à répondre et j’ai l’impression que je suis HS. C’est quel physique : éducation physique ou science physique?
Normalement lors de l’année de stage il y a des cours pédagogie à l’IUFM. Dans bien c’est des cas c’est du n’importe quoi. Faîtes ce que je dis et non ce que je fais(ou ce que j’ai pratiqué).[/quote]
Physique chimie

Je suis prof d’enseignement professionnel, et j’aimerais être évalué sur la façon dont je prends en charge mes élèves lors de travaux d’atelier - Mais lors de mes inspections, on me demande de faire un cours de techno… C’est pas un problème, mais pour moi, ce n’est pas le coeur de mon métier.

Pour en revenir au site note2be.com je trouve absurde de l’avoir (d’une certaine façon) interdit ! Il aurait simplement fallu expliquer l’absurdité d’une telle méthode d’évaluation - D’une, que le prof soit évalué que par les élèves qui le souhaite, de deux, que n’importe qui (y compris le prof lui-même) puisse donner une note et donc de dévaluer ou gonfler artificiellement celle-ci - Mais bizarrement, personne n’a incisté sur ces points, alors que les mêmes juge nécessaire d’éduquer les jeunes à l’usage d’internet (ceux là même, qui n’ont donc pas compris que certains usages étaient facilement comprométable).
Bref, comme pour un élève une note n’a aucune valeur si elle n’est pas identifié dans un contexte précis et déterminé - Pour ma part, je milite pour une école sans note, parce que j’estime que c’est le pire des systèmes d’évaluation !

En effet, les inspecteurs n’évaluent jamais les profs en TP. C’est une aberration.

Il n’y a pas de solutions miracles.
En effet, les évaluations notées peuvent être destructrices… Trop d’élèves arrivent par exemple en BEP avec une estime d’eux-même lamentable. Bien des exemples ont montré qu’un élève en confiance peut devenir rapidement un excellent élément.
Mais la plupart des élèves ne travaillent sérieusement que s’ils sont notés. Et il faut bien à un moment donné évaluer le niveau de l’élève…

quote="clisam"
Et il faut bien à un moment donné évaluer le niveau de l’élève…[/quote] AMA, une évaluation avec un résultat sous une forme non traumatisante, mais détaillant clairement le niveau atteind sur chaque objectif pédagogique, basé (en interne) sur un systême de notation plus fin tel qu’il existe actuellement pourrait par exemple mettre tout le monde d’accord:
Les profs continuent à noter comme ils le font avec un détail de points en fonction des objectifs des exercices, mais au niveau de ce qui est publié aux élèves et discuté dans les conseils, on donne le résultat sous une forme du genre:

  • Tel objectif: niveau (peu ou pas de notion acquise, lacunes, sujet compris, bonne maitrise, tout ou presque des notions sont acquises).

Et derrière, on donne aussi un résultat global (pour la totalité d’un devoir ainsi que pour la traduction de la moyenne sur une période calculée en points) en utilisant le même genre de terminologie compréhensible, mais non dévalorisante.

Par exemple.
Ca revient au même qu’actuellement, mais ça fait moins “couperet”, et l’obligation faite au profs de détailler l’avancée sur les objectifs permet aux élèves de savoir mieux ou il faut en foutre un coup.

Non ?

[quote=“clisam”][quote=“dmon”]En STI électronique ils font des projets industriels, très bien.[/quote]pas chez nous…tu parles sans doute du bac “génie électronique”.[/quote]Voici un exemple, c’est basé que sur un objet industriel bacstielectronique.free.fr/bac20 … 0=Etude_FA
stielec.ac-aix-marseille.fr/ … /index.htm

[quote=“clisam”][quote=“dmon”]Petit soucis, un jeune prof avec une Licence (c’est le niveau demandé pour passer le CAPET) a bien du mal avec ce projet.[/quote]Là je suis surpris…Le niveau demandé en terminale n’est pas inaccessible![/quote]Exemple maintenant il y a du C dans les projets au BAC. Malheureusement beaucoup de professeurs d’électroniques ont du mal avec le passage des variables. Est ce qu’en deux ans un élève peut assimiler du VHDL, du C et de l’assembleur. Alors que certains en BTS IRIS (ex informatique industrielle) ont du mal à faire la différence en le fichier code source et le programme exécutable. Vous ne me croyez pas, exemple: on écrit son code sous borland ou builder et pour l’exécuter on fait ctrl+alt+F9, voilà comment est passé à la trappe la fameuse phase de compilation. On a le programme exécutable qui fonctionne, mais pour certains il faut passer automatiquement par l’IDE pour l’exécuter.
Un prof d’électronique me disait qu’il a trouvé dans le dossier de projet la courbe qui était proposé dans le corrigé à l’intention bien entendu des professeurs, document réservé strictement aux enseignants. Bien sûr qu’il était incapable d’expliquer la courbe ni de le montrer sur un oscilloscope. 80% au bac faut bien qu’on y arrive, non mais.

[quote=“mattotop”]AMA, une évaluation avec un résultat sous une forme non traumatisante, mais détaillant clairement le niveau atteind sur chaque objectif pédagogique, basé (en interne) sur un systême de notation plus fin tel qu’il existe actuellement pourrait par exemple mettre tout le monde d’accord:
Les profs continuent à noter comme ils le font avec un détail de points en fonction des objectifs des exercices, mais au niveau de ce qui est publié aux élèves et discuté dans les conseils, on donne le résultat sous une forme du genre:

  • Tel objectif: niveau (peu ou pas de notion acquise, lacunes, sujet compris, bonne maitrise, tout ou presque des notions sont acquises).

Et derrière, on donne aussi un résultat global (pour la totalité d’un devoir ainsi que pour la traduction de la moyenne sur une période calculée en points) en utilisant le même genre de terminologie compréhensible, mais non dévalorisante.

Par exemple.
Ca revient au même qu’actuellement, mais ça fait moins “couperet”, et l’obligation faite au profs de détailler l’avancée sur les objectifs permet aux élèves de savoir mieux ou il faut en foutre un coup.

Non ?[/quote]
Remarques intéressantes …Ce genre de notations sous forme d’objectifs atteints ou non atteints(utilisées en primaire, je crois), me plaît plutôt bien. Une double notation serait cependant fastidieuse. Entre, les copies, les bulletins, les dossiers scolaires, les fiches d’évaluations pour le baccalauréat, les carnets d’habilitation, les appréciations de poursuite d’études, j’ai parfois l’impression d’être un gratte-papier. Mais tu as raison, on pourrait certainement réfléchir à une autre forme de notation plus intelligente…

Notes bien ce que j’ai dit: on affines un peu le détail du systême de notation qui existe maintenant en cataloguant simplement en plus les points par objectif (bon, ça, c’est un chouilla plus de boulot, je l’admets), ensuite, on >traduit< juste la notation obtenue (qui reste fine dans tes archives) en termes moins précis pour éviter la course à la note, mais plus parlants en terme de là ou l’élève en est.

[quote=“clisam”]Remarques intéressantes …Ce genre de notations sous forme d’objectifs atteints ou non atteints(utilisées en primaire, je crois), me plait plutôt bien. Une double notation serait cependante fastidieuse. Entre, les copies, les bulletins, les dossiers scolaires, les fiches d’évaluations pour le baccalauréat, les carnets d’habilitation, les appréciations de poursuite d’études, j’ai parfois l’impression d’être un gratte-papier. Mais tu as raison, on pourrait certainement réfléchir à une autre forme de notation plus intelligente…[/quote]Au moins on reconnaît chez mattotop les qualités des inspecteurs : on augmente le travail des profs avec ce genre de tâche mais au final les élèves en font toujours moins. Bien qu’au demeurant l’idée paraît excellente mais on aboutira toujours rien, parce qu’on suppose encore une fois que ça va les motiver.

Si cette méthode était si bien au primaire, pourquoi on se plaint des niveaux des élèves à la rentrée en sixième?

Il faut simplifier le travail de l’enseignant, éviter des tonnes de documents qui éloigne des objectifs à atteindre, avoir des évaluations simples…

Un peu comme dans la pub un bon slogan de 7 mots vaut mieux qu’un long discours. Les manuels scolaires qui ont traversé plusieurs générations sont les plus simples une règle et des tonnes d’exercices (style Bled, et c’est pareil en technologie).

Bon, moi je disais ça comme ça: je n’ai tenu comme prof qu’un an et demi, et j’ai abandonné. :arrow_right:

Ah! Que le boulot de prof serait simple sans ces empêcheurs de tourner en rond que sont les élèves ! En plus se sont de vrais glandeurs !

Pour toi la motivation des élèves n’est pas à prendre en compte, de toute manière ils sont pas motiver on peut rien y faire donc autant limiter le travail des profs, c’est ça ?

Ce qui est drôle aussi c’est que ce n’est pas l’inspecteur qui défini ce que les prof font au boulot.

Quoi qu’on fasse leur motivation ne dure que quelques minutes. Pour a [quote=“MisterFreez”]donc autant limiter le travail des profs, c’est ça ?[/quote]Il faut plus se concentrer sur le travail que doit produire les élèves et les fioritures qui eux n’apportent finalement rien aux élèves.
Le problème maintenant c’est les professeurs de mathématiques se plaignent car bien souvent les élèves sont justes spectateurs. Ils regardent l’exercice et disent gentiment qu’ils ne savent pas le faire, il n’y a pas un début de démarche et il n’y a rien d’écrit sur une feuille. C’est ça le problème et c’est dessus qu’il faut réfléchir. Il faut les rendre acteurs comme avant.
Quand on avait des exercices on les faisait, on les commençait quitte à être coincer mais on pouvait voir qu’on avait réfléchi au problème.
Quand aux professeurs ils font déjà leurs boulots.

[quote=“dmon”][quote=“MisterFreez”]Pour toi la motivation des élèves n’est pas à prendre en compte, de toute manière ils sont pas motiver on peut rien y faire[/quote] Quoi qu’on fasse leur motivation ne dure que quelques minutes. Pour a [/quote] Ouais, d’ailleurs, comme il y en a quand même certains qui passent au travers de cette incapacité généralisée, on devrait les détecter à la maternelle, pour les sortir de cette merde, et leur donner des moyens accrus pour en faire une élite. D’ailleurs, c’est sûr, ça doit se détecter génètiquement. [quote=“dmon”][quote=“MisterFreez”]donc autant limiter le travail des profs, c’est ça ?[/quote]Il faut plus se concentrer sur le travail que doit produire les élèves et les fioritures qui eux n’apportent finalement rien aux élèves. [/quote]Et bien sûr, comme ils sont tous pareils, il n’y a pas 36 manières de les gèrer, donc pas la peine de s’intéresser à leur individualité: il y a des méthodes qui marchent toujours, et en se concentrant sur ces méthodes uniformes, les profs sont plus productifs. [quote=“dmon”] Le problème maintenant c’est les professeurs de mathématiques se plaignent car bien souvent les élèves sont justes spectateurs. Ils regardent l’exercice et disent gentiment qu’ils ne savent pas le faire, il n’y a pas un début de démarche et il n’y a rien d’écrit sur une feuille. C’est ça le problème et c’est dessus qu’il faut réfléchir. Il faut les rendre acteurs comme avant.[/quote] Tu es si vieux que ça ? Tu peux donner des exemples de comment ils étaient avant ? avant quoi d’ailleurs ?[quote=“dmon”] Quand on avait des exercices on les faisait, on les commençait quitte à être coincer mais on pouvait voir qu’on avait réfléchi au problème.[/quote] Ouais, d’ailleurs, tu viens toi même d’un quartier populaire, tu as fait tes études en environnement difficile, donc tu sais que tous les gars qui étaient avec toi étaient aussi motivés et dynamiques sur les études que ceux des quartiers ou leurs parents leur achetaient des livres dés deux ans. [quote=“dmon”]Quand aux professeurs ils font déjà leurs boulots.[/quote] Mais tu as raison: si les élèves sont devenus mauvais, c’est leur faute.

C’était mieux aaaavant…

Ça serait bien la seule profession où 100% font leur boulot.

Personnellement en terminale j’avais un prof qui nous bougeaient beaucoup et on participait énormément au court, comme quoi la méthode.

[quote=“MisterFreez”][quote=“dmon”]Quand aux professeurs ils font déjà leurs boulots.[/quote]Ça serait bien la seule profession où 100% font leur boulot.[/quote] Pfff! Une phrase sortie de tout ce que j’ai déjà dit.
Petit rappel :[quote=“dmon”]Ce que je reproche à l’inspection d’un professeur c’est que tout le monde sait dans la profession que ce jour il faut faire un style de cours qu’ils ne feront pas dans durant l’année. Un de mes collègues disait qu’un inspecteur est passé dans la classe de son fils et que ce dernier a vu un cours qu’il n’avait jamais vu avant. Un de mes amis enseignant m’a dit qu’il a un collègue branleur comme pas possible, par contre il a un cours spécial inspection qu’il peut caser à n’importe quel moment dans l’année et quand l’inspecteur passe il a droit à ce cours et non au cours qui correspond à sa progression avec ces élèves.
Contrairement à un inspecteur de conduite qui est en situation réelle et normalement on doit conduire comme ça tous les jours si ont veut rester en vie ou ne pas être verbaliser.[/quote]

[quote=“MisterFreez”]Et bien sûr, comme ils sont tous pareils, il n’y a pas 36 manières de les gèrer, donc pas la peine de s’intéresser à leur individualité: il y a des méthodes qui marchent toujours, et en se concentrant sur ces méthodes uniformes, les profs sont plus productifs. [/quote]Il ne faut pas oublier que c’est un enseignement de masse. On a beau dire le contraire mais quand on a 30 élèves dans une classe à occuper pendant 1h00 ou 2h00 c’est un enseignement de masse, à moins de donner une autre définition de l’enseignement de masse. On peut s’intéresser s’attarder à quelques individualités, mais en 02h00 on ne peut pas s’intéressser à 36 individualités.[quote=“MisterFreez”]Mais tu as raison: si les élèves sont devenus mauvais, c’est leur faute.
C’était mieux aaaavant…[/quote]Un peu plus dû de leurs contextes éducatifs aussi bien qu’à l’école et surtout de leurs parents.

[quote=“MisterFreez”]Ouais, d’ailleurs, tu viens toi même d’un quartier populaire, tu as fait tes études en environnement difficile, donc tu sais que tous les gars qui étaient avec toi étaient aussi motivés et dynamiques sur les études que ceux des quartiers ou leurs parents leur achetaient des livres dés deux ans.[/quote] Tu as en partie raison. Je viens d’un milieu difficile ou moi même j’avais pas toujours la télé à la maison car ma mère n’avait pas toujours les sous pour payer au black la réparation du téléviseur à tube en noir et blanc et c’est à cause de ça que je lisais beaucoup. Oui durant mes études il y avait des gars très motivés pour aller en troisième cycle et qui n’hésitaient pas à copier pour être parmi les 10 premiers à la FAC.
Non je n’ai pas fait spécialement des études dans un environnement difficile car j’avais une bourse et j’étais au CROUS. Par contre je n’avais pas d’argent pour louer une voiture avec des potes pour aller à la plage, il me restait juste des bouquins, des exercices et la télé du CROUS pour occuper mon week-end. Mais il y a pire que moi, je n’ai pas travaillé durant mes études pour payer ma chambre.

quote=“dmon”[quote=“MisterFreez (Mais non, c’est MattOTop)”]Et bien sûr, comme ils sont tous pareils, il n’y a pas 36 manières de les gèrer, donc pas la peine de s’intéresser à leur individualité: il y a des méthodes qui marchent toujours, et en se concentrant sur ces méthodes uniformes, les profs sont plus productifs. [/quote]Il ne faut pas oublier que c’est un enseignement de masse. On a beau dire le contraire mais quand on a 30 élèves dans une classe à occuper pendant 1h00 ou 2h00 c’est un enseignement de masse, à moins de donner une autre définition de l’enseignement de masse. On peut s’intéresser s’attarder à quelques individualités, mais en 02h00 on ne peut pas s’intéressser à 36 individualités.[/quote] Je crains que tu n’aies beaucoup de clichés en tête: en 1h on peut s’intéresser à quelques uns, et en tournant, on peut s’intéresser à tous à un moment ou à un autre. Et comme il y a d’exceptionnels entraineurs qui gèrent les individus d’une équipe de rugby sans pb, il y a aussi des profs d’exception qui donnent l’impression à tous qu’il ne font le cours que pour eux. [quote=“dmon”][quote=“MisterFreez (Mais non, c’est MattOTop)”]Mais tu as raison: si les élèves sont devenus mauvais, c’est leur faute.
C’était mieux aaaavant…[/quote]Un peu plus dû de leurs contextes éducatifs aussi bien qu’à l’école et surtout de leurs parents.[/quote] Ouais, comme les atteintes à caractère sexuels rapportées en nombre croissant dans les classes qui ne traduisent pas le fait que dans les maisons ça a en fait tendance à baisser, ou l’insécurité qui augmente alors que le nombre des crimes les plus graves diminuent, tu tombes dans le panneau d’un effet de loupe sur les “quartiers” ou on concentre les élèves à problême alors que le niveau général d’éducation augmente comme il a toujours augmenté partout dans le monde depuis l’entrée dans l’ère de “l’éducation de masse”, comme tu dis. Encore un cliché rebattu par les conservateurs qui ont toujours et qui continueront toujours à répèter “c’était mieux aaaavant”…[quote=“dmon”][quote=“MisterFreez (Mais non, c’est MattOTop)”]Ouais, d’ailleurs, tu viens toi même d’un quartier populaire, tu as fait tes études en environnement difficile, donc tu sais que tous les gars qui étaient avec toi étaient aussi motivés et dynamiques sur les études que ceux des quartiers ou leurs parents leur achetaient des livres dés deux ans.[/quote] Tu as en partie raison. Je viens d’un milieu difficile ou moi même j’avais pas toujours la télé à la maison car ma mère n’avait pas toujours les sous pour payer au black la réparation du téléviseur à tube en noir et blanc et c’est à cause de ça que je lisais beaucoup. Oui durant mes études il y avait des gars très motivés pour aller en troisième cycle et qui n’hésitaient pas à copier pour être parmi les 10 premiers à la FAC.
Non je n’ai pas fait spécialement des études dans un environnement difficile car j’avais une bourse et j’étais au CROUS. Par contre je n’avais pas d’argent pour louer une voiture avec des potes pour aller à la plage, il me restait juste des bouquins, des exercices et la télé du CROUS pour occuper mon week-end. Mais il y a pire que moi, je n’ai pas travaillé durant mes études pour payer ma chambre.[/quote] Ah ben tu vois, moi c’est le contraire: je suis issu de parents de classe moyenne eux mêmes issus d’une bonne bourgeoisie locale de Caen, et je n’ai eu aucun manque tant que j’étais à la maison. J’ai par contre dû gagner ma vie dés que j’ai voulu prendre mon autonomie, car sans aucune subvention justement parceque mes parents étaient jugés, malgré leurs 3 enfants scolarisés et un seul revenu relativement modeste à l’époque, trop riches pour que j’aie la moindre bourse ou place en logement étudiant.
Ceci étant, c’est du détail, et ce que je voulais dire, c’est que même si ta famille tirait le diable par la queue, tu n’as pas forcément fait ton cursus primaire et secondaire dans une banlieue ou la majorité des parents de tes pôtes parlaient à peine français, ou le premier lieu de culture était dans une autre ville, et ou la perspective d’avenir n’etait même pas un boulot en usine, mais pas de boulot du tout. Ce sont ces conditions là, légitimement démotivantes, que les medias et les politiques en mal de sujets d’inquiétude pour leurs électeurs mettent en avant, et pour compenser cet effet de loupe lié à une concentration de handicaps sociaux à certains endroits et qui ne concerne qu’une minorité, on légifère ou on prend des mesures complètement idiotes et hors sujet pour que les politiciens puissent dépenser nos impots n’importe comment (en rachetant des drapeaux à saluer ou en faisant perdre du temps de cours utile pour polariser tout le monde sur la lettre de Guy Môquet ou le parrainage d’un type particulier de déporté) en disant: “vous voyez, moi j’ai fait quelquechose”… Le tout alors qu’ailleurs, dans les centre ville et autres quartiers qui sont majoritaires et sans problêmes, ou dans les campagnes, les seuls vrais problêmes sont la diminution des moyens ou la suppression des écoles pour cause d’ “efficacité budgétaire” et autre genre de conneries, alors que la qualité des enseignements continue à progresser malgré eux.

[quote=“mattotop”][quote=“dmon”][quote=“MisterFreez”]Pour toi la motivation des élèves n’est pas à prendre en compte, de toute manière ils sont pas motiver on peut rien y faire[/quote] Quoi qu’on fasse leur motivation ne dure que quelques minutes. Pour a [/quote] Ouais, d’ailleurs, comme il y en a quand même certains qui passent au travers de cette incapacité généralisée, on devrait les détecter à la maternelle, pour les sortir de cette merde, et leur donner des moyens accrus pour en faire une élite. D’ailleurs, c’est sûr, ça doit se détecter génètiquement.
[/quote]
Hum, tu aimes le second degré Mattotop! Qui voulait détecter les délinquants dés la maternelle il n’y a pas si longtemps? :slightly_smiling:

Sinon, le sujet est difficile. Ça fait pas longtemps que je suis dans la machine, mais de ce que j’ai vu:

  • Les collégiens apprennent une chose au collège, ils apprennent à se faufiler dans un système pour en faire le minimum en étant le moins possible attrapé. Dés la sixième, ils nous testent, tous. Surveillants, vie sco, CPE, profs, etc… Ils connaissent très tops toutes les petites astuces leur permettant de glandouiller en paix sans se faire prendre. Et ils connaissent leur droits et les revendiquent.

  • Ils passent dans la classe supérieure quoi qu’il arrive. Les conséquences on les connait. Baisse du niveau, les lacunes s’accumulent d’année en année.

Je vais arrêter là car je me laisse aller et on va me prendre pour un extrémiste si je commence à dauber avec force violence sur le collège unique. Ceci dit je reste convaincu que l’école telle qu’elle est en ce moment est TOUT sauf un ASCENSEUR social.
Le môme pas con qui fait sa scolarité dans des établissement difficiles va perdre tout son temps dans le primaire et le secondaire. Il aura peut être une chance de se rattraper après le bac mais la base aura été bâclé pour lui… du gâchi en somme.
Le môme pour lequel l’école (celle où on pose son cul sur une chaise et où on gratte du papier) n’est pas adaptée va perdre son temps au collège et va faire perdre leur temps aux autres, tout en apprenant à entuber (si je puis me permettre) le système.

[quote=“ziouplaboum”]Je vais arrêter là car je me laisse aller et on va me prendre pour un extrémiste si je commence à dauber avec force violence sur le collège unique. Ceci dit je reste convaincu que l’école telle qu’elle est en ce moment est TOUT sauf un ASCENSEUR social.
Le môme pas con qui fait sa scolarité dans des établissement difficiles va perdre tout son temps dans le primaire et le secondaire. Il aura peut être une chance de se rattraper après le bac mais la base aura été bâclé pour lui… du gâchi en somme.
Le môme pour lequel l’école (celle où on pose son cul sur une chaise et où on gratte du papier) n’est pas adaptée va perdre son temps au collège et va faire perdre leur temps aux autres, tout en apprenant à entuber (si je puis me permettre) le système.[/quote]C’est le constat de beaucoup, curieux ta réflexion on doit fréquenter les mêmes personnes.
La suppression du BEP comme énoncé plus haut et le passage de tous les BEP en BAC Pro en 3 ans sans aucun aménagement des programmes en dit long. Surtout quand j’apprends que certains élèves qui étaient refusés en BEP se sont retrouvés dans les nouveaux BAC pro en trois ans (rentrée 2006 et 2007) qui venaient de s’ouvrir parce qu’il manquait des élèves. Imagine l’injustice pour ceux qui sont rentrés en BEP et voir leurs camarades qui sont moins bien notés et appréciés qu’eux entrer en BAC pro avant eux.

C’est pas tout à fait vrai. En France si on a une bonne tête on peut intégrer des écoles d’ingénieurs en venant d’un milieu modeste. On n’est pas encore dans un système à l’américaine où les frais de scolarité sont très élevés.

Mais c’est vrai qu’on aura plus de facilité à intégrer l’X si on a fait toute sa scolarité par exemple à Henri IV. :unamused: