Grenelle de l'environnement

0,2€ c’est le prix à la production je suis d’accord avec toi. Ce que je voulais dire c’est qu’il a fallu amener le brut à la raffinerie (pétrolier ->marée noire (je suis breton … je connais…), ce brut va être raffiné (production d’un déchet qui va repartir en bateau pour incinération en inde (par exemple)), ce gasoil va contribuer au changement climatique global (par ex impact sur la survenue des cyclones et donc des primes d’assurances (mondialisation oblige) …), j’arrête là ce serait trop long mais je vous invite à y reflechir. En tout cas pour le pétrolier cela ne lui coûte que 20cts (bonnard) à produire mais à nous 1 € plus tout ce qui est lié à cette activité (combien : ??)
La techno solaire englobe le thermique (CESI), la biomasse, l’éolien (le vent, c’est à cause du soleil), l’hydroelectrique (la pluie->rivière->barrage), et le photovoltaïque… c’est tout ça et pas seulement le photovoltaïque. Toutefois, il y a des techno émergeantes concernant le photovoltaïque (couche mince, oxyde de titane) pour s’affranchir des problèmes que tu soulèvent.
enfin, j’ai bossé sur un projet de méthanisation de déchets orga agricole et indust dans le nord finistère jusqu’en 2004. Si tu veux utiliser ton biogaz issus de tes eaux usées pour ta voiture il te faudra le compresser à 200 bars (couteux) mais le plus gros problème sera ta production de biogaz. Tes eaux usées ne peuvent fournir grosso-modo que l’énergie en biogaz qu’il t’est nécessaire pour faire ta cuisine, pas te déplacer.
Pour conclure je voulais juste dire qu’il sera difficilement possible de continuer sur un rythme aussi energivore. C’est plutôt notre mode de vie et de consommation qu’il faudra revoir. Peut être passerons nous alors du tout jetable au tout réparable…

Je suis d’accord avec toi, mais pour le prix du gasoil, c’est à la pompe qu’il coute ce prix la ! transport, raffinerie + marge pétrolier comprises ! le reste n’est que des taxes de l’état (20 % de TVA + TIPP et autres joyeuseries …) à noté que le prix est calculé dans ce sens :
(Prix vendu pétrolier + TIPP + Taxes locales et diverse) *1,196 ! donc nous payons de la TVA (je rappelle Taxe sur la Valeure Ajoutée, donc une taxe sur la transformation d’un bien ou d’un service) sur d’autres taxes ! regardez vos factures EDF on a le même genre de gag, (prix EDF + Taxes locales) * 1,196 …
La question est : Quelle est la valeure ajoutée d’une taxe, pour qu’on lui assujettisse une TVA ?

C’est comme l’éco-taxe…Tu ne le sais peut etre pas mais tu paie la TVA dessus :confused:

bien vu la taxe sur la taxe debianhadic !!!
Un autre point qui serait vachement crucial à développer au grenelle c’est le bilan énergétique agricole :
l’agriculture ne fait elle que transformer de la calorie fossile en alimentaire ou bien le bilan est il plus positif?
C’est super important (je pense à mes enfants) mais s’il n’y a pas assez de gasoil pour les tracteurs + fabricants d’engrais + transporteurs + transformateurs alors il y a de grandes chances pour que la part de notre alimentation dans le budget familiale aille en augmentant… où alors il faudra changer là aussi notre mode d’alimentation (et devenir tous végétariens :unamused:) (pour info : ~20 cal “investie” dans la production de blé donne ~130 calorie “alimentaire” + ~130 calorie sous forme de paille … il faut 3 kg d’aliment pour faire ~1kg de viande de poulet).
Pour finir je trouve la proposition de Jancovici-GrandJean (bouquin : le plein s’il vous plait) assez perntinente :
Il faut augmenter granduellement les taxes sur les énergies pour pousser les consommateurs à une plus grande frugalité et permettre à la recherche de mettre sur le marché des techniques nouvelles qui ne soient pas économiquement tuées dans l’oeuf… Ce qui nous donnerait à nous Européens une avance techno pour s’ouvrir des marchés sur des pays qui n’auraient pas suivi cette démarche et qui se retrouve dans le murs parce que quoi que l’on dise si on ne prend pas la mesure de la raréfaction des matières premières dès maintenant, on la subira demain… (et un peuple qui subit, c’est la porte ouverte au populisme (rappelez vous vos cours d’histoire (Allemagne 1933))… bon je m’arrête là… j’ai posé mes questions

[quote=“douarn”]bien vu la taxe sur la taxe debianhadic !!!
(…)[/quote]Bah la CSG est aussi un impot sur une taxe qu’on paye.

[quote=“douarn”]bon je m’arrête là… j’ai posé mes questions[/quote]Ah bon ? laquelle ? :laughing:

Pour faire cours

  • comment va t’on faire face à l’obsolescence du réseau électrique et au renouvellement des centrales nucléaires, avec quels moyens, sur quelles durées ?

  • A t’il été (va t-il être) fait un bilan énergétique exaustif de nos modes de productions agricoles pour en apprécier la durabilité et l’adéquation vis à vis des défis futurs (défi démographique, perte de la ressource en sol (érosion, expansion des villes), productivité (OGM ou pas OGM), changement climatique globale, bilan hydrique…etc)?

[quote=“douarn”]Pour faire cours

  • comment va t’on faire face à l’obsolescence du réseau électrique et au renouvellement des centrales nucléaires, avec quels moyens, sur quelles durées ?
    [/quote]
    Sur le réseau lui même, j’ai du mal à croire cette «obsolescence, il suffit par exemple de voir que la tempête de 1999 a été l’occasion de refaire beaucoup de ligne et de le remettre en état. Avec la privatisation de EDF, le problème devient autre, la rentabilité ne se voit qu’à court terme même si à long terme ça peut s’avérer désastreux, c’est la situation aux USA et dans une moindre mesure en Angleterre. Pour les centrales et autres, ça s’appelle une politique énergétique à moyen et long terme, il y a des réponses à tes questions, un programme de remplacement de centrales est sur les rails mais c’est peut être l’occasion d’essayer de faire les choses avec un peu plus de réflexion.

[quote]

  • A t’il été (va t-il être) fait un bilan énergétique exaustif de nos modes de productions agricoles pour en apprécier la durabilité et l’adéquation vis à vis des défis futurs (défi démographique, perte de la ressource en sol (érosion, expansion des villes), productivité (OGM ou pas OGM), changement climatique globale, bilan hydrique…etc)?[/quote]
    Déjà faudrait que tu ais plusieurs modes de production envisagés, pour le moment je n’en vois qu’un…
  • A t’il été (va t-il être) fait un bilan énergétique exaustif de nos modes de productions agricoles pour en apprécier la durabilité et l’adéquation vis à vis des défis futurs (défi démographique, perte de la ressource en sol (érosion, expansion des villes), productivité (OGM ou pas OGM), changement climatique globale, bilan hydrique…etc)?[/quote]
    Déjà faudrait que tu ais plusieurs modes de production envisagés, pour le moment je n’en vois qu’un…[/quote]Non, il y a une logique de surproduction locale subventionnée (malgré tout ce qu’on dit) qui oblige à l’exportation vers des pays ou on abandonne la production locale faute d’avoir les moyens d’investir dans une production locale rentable (voir les poulets qui sont une base alimentaire à Dakkar et les drâmes économiques causés par la sub du coton américain un peu partout dans les pays producteurs).
    Les chinois ont décidé de brider leur croissance à 10% pour tenter d’en maitriser les effets environnementaux.
    Il y a des moyens de concevoir la production (et même la croissance) autrement.

Franchement le problème sous-jacent c’est cette “croissance” je suis un libéral convaincu, mais qu’est-ce qui nous casse les pieds avec leur croissance !
Elle est toujours synonyme de pollution … Quand j’pense que le monde entier se fait la guerre pour le pétrole, les ricains en tête, je me dis qu’on va pas dans la bonne direction.
L’Europe est blindé de tunes, notre marché est le premier mondial, tout le monde veut vendre à l’Europe, lui acheter c’est déjà moins sur, à ce rhytme mené par des croissances polluantes, dans quelques années on sera moins riches (voir pauvres) et en plus on aura plus aucun poids sur la politique mondiale, c’est maintenant qu’il faut surtaxer tous les produits des pays ne respectant pas au minimum les accords de Kyoto, USA, Chine, Inde en tête.
Ce n’est pas du protectionnisme, c’est de la sauvegarde pour nos générations futures, le moteur économique de la planète doit être en priorité celui de sa sauvegarde, après on pourra lacher les chiens ! :slightly_smiling:

production agricole : j’en vois au moins 5

  • agriculture des pays développés intensive
  • agriculture “biologique”
  • agriculture raisonnée (“le juste intrant à la juste dose”)
  • agriculture familiale (petites structures de type de celles qui existent dans les pays en voie de développement)
  • agriculture collectiviste de type soviétique (kolkhoze)
    et il doit y en avoir d’autres encore…

Chacune doit avoir ses points forts et ses points faibles…

Le probleme de l’obsolescence du réseau est pour partie relative (la capacité de l’outil n’est plus en mesure d’assurer le service). La consommation augmente continuellement (3%/an si mes chiffres sont exactes) et rejoint la capacité de production/transport (point de fragilité : à partir de 19h en hiver lorsque tout le monde allume la lumière et se fait sa tambouille). L’obsolescence découle aussi du manque d’investissement des années 90 (c’est aussi valable pour le pétrole remarquez), années d’énergie pas chère.
Maintenant et pour illustrer mes dires, vous souvenez vous de cette fameuse coupure sur toute la zone allemagne-belgique-france parce que les allemands avaient du couper l’alimentation d’une de leur ligne à haute tension pour laisser passer un bateau? je crois que c’était au printemps dernier. Il y avait eu un disjonctement transfrontalier en cascade sur cette zone
J’avais demandé à une personne de EDF qui m’avait confirmé que le réseau devenait de plus en plus fragile à cause de l’age de certaine partie de l’outil et de la demande. Le chiffre faramineux des 2000 milliards d’€ je l’ai eu dans un interview sur une "fameuse "radio de l’économie française

Les centrales nucléaires : l’investissement est faramineux et il faut au moins 10 ans de procédures administratives, de montages et de construction. Les sites sont déjà là, cela peut raccourcir les délais (quoique l’exemple de Flamanville (50) (EPR) et de sa ligne à haute tension se traduisant par une levée de bouclier importante …)
Je rappel que les centrales commencent à être frappée d’obsolecence à partir de 2010… et on est en 2007. Les instances dirigeantes avaient avancé d’augmenter la durée d’amortissement de 10ans supplémentaire… Mais c’est l’autorité de surté nucléaire qui décide, pas EDF…

On en avait déjà parlé. Obsolète est aussi un qualificatif qu’on donne à la stable de Debian. Mais sur le plan nucléaire, stable me parait un bon plan, mieux peut être que dernière version…

[quote=“fran.b”]
Déjà faudrait que tu ais plusieurs modes de production envisagés, pour le moment je n’en vois qu’un…[/quote]Non, il y a une logique de surproduction locale subventionnée (malgré tout ce qu’on dit) qui oblige à l’exportation vers des pays ou on abandonne la production locale faute d’avoir les moyens d’investir dans une production locale rentable (voir les poulets qui sont une base alimentaire à Dakkar et les drâmes économiques causés par la sub du coton américain un peu partout dans les pays producteurs).
Les chinois ont décidé de brider leur croissance à 10% pour tenter d’en maitriser les effets environnementaux.
Il y a des moyens de concevoir la production (et même la croissance) autrement.[/quote]

Oui, j’aurais du réfléchir un peu, «douarn» a bien répondu. Et effectivement (mais on en a déjà aussi parlé, la seule solution valable serait un système à croissance 0.

quote="fran.b"
Oui, j’aurais du réfléchir un peu, «douarn» a bien répondu. Et effectivement (mais on en a déjà aussi parlé, la seule solution valable serait un système à croissance 0.[/quote]Le pb avec la croissance 0 ou la décroissance, c’est que ca fige les richesses et stratifie la société: si on ne fait plus qu’entretenir, les possibilités de s’enrichir par le travail sont minimisées, car les possédants s’asseyent sur leur biens au lieu de l’injecter dans l’économie: il n’y a plus de circulation de la richesse.
Il faut donc surtout AMA trouver des modes de croissance alternatifs durables.

Pour revenir sur ta remarque quant à la stabilité du nucléaire, il y a aussi des questions d’impact environnemental, même si ce n’est pas la question essentielle pour ce qui est du nucléaire.
Il est certain que la quantité de déchets produits est relativement minime, mais ces dechets n’en restent pas moins quasi immortels, ce qui est à considèrer. Par ailleurs, la production du combustible, elle, est génératrice de CO2 et consommatrice d’eau (même si ce n’est pas chez nous). Le bilan de cette production d’énergie n’est pas neutre.
Pour revenir aux réacteurs de 4ême génération (post EPR), il faut penser aussi qu’on en est pas qu’au stade de l’experimentation, puisque des centrales comme Phénix et Superphénix on déjà essuyé les plâtres sur certaines technologies. Une particularité de ces réacteurs est que leur rendement et la quantité de dechets produit relativement à la quantité de combustible fourni est incomparable avec les réacteurs de 3ême génération qui ne sont qu’une évolution des centrales existantes. Une autre particularité de cette 4ême génération est qu’ils ne produisent pas de dechets exploitable dans des bombes, ce qui est apréciable en ces temps de reprolifération.
Alors mettre en route un EPR alors qu’on est en surproduction en France, et qu’on a les moyens de tenir en fermant des centrales en fin de vie jusqu’en 2030, date prévue de début d’exploitation commerciale des premières centrales de 4ême génération, n’aurait pas été un calcul idiot.

Sinon, compte rendu de la réunion d’hier soir:
L’avis est unanime, y compris de la part du représentant de la fédération des transports, la manière dont ça s’est organisé ne relève que de la communication. Comme on le savait par les journaux, des sujets comme le nucléaire ou les OGMs ont été exclus avant les débats. L’exclusion d’associations comme de certains syndicats professionnels importants a faussé les débats et aucun critère n’a été dévoilé pour expliquer le choix des prefets dans qui participe ou non. Dans le concret, les acteurs qui ont pu participer aux reunions regrettaient que les organisateurs insistent surtout sur l’importance des pots organisés aprés les débats.
Par ailleurs, les citoyens ont totalement été exclus des débats, que ce soit par organisation de reunions ouvertes ou par l’implication de leurs representants dans les commissions. La seule possibilité d’intervenir est par le biais d’un joli site Internet avec des forums “cause toujours”. C’est d’autant plus dommageable que tout le monde, y compris les lobbies industriels, se sent concerné par la réflexion qui trouve un echo généralisé (j’ai halluciné sur le nombre de participants à la réunion, qui etait majoritairement constituée de citoyens sans etiquette ni légitimité annoncée contrairement à l’habitude).
Nous avions devant nous outre le député et plusieurs élus locaux socialistes et verts, un représentant du syndicat des transports (droite patronale) et un représentant d’un collectif d’associations “cadredevistes” (centristes conservateurs), et le débat à été trés consensuel, les uns et les autres mettant en avant des propositions en retraits par rapport à leurs interets ou principes respectifs, sacrifices lobbyistes ou idéologiques auxquels ils sont prets et dont ils ne voient pas le reflet dans les rapports d’étape publiés par le ministère. En gros, ce grenelle ne sert qu’à préparer à l’acceptation de mesurettes déjà envisagées en haut lieu.

Concernant les questions précises que j’avais listées, la plupart ont été abordées dans les commissions et les conclusions rapportées par les acteurs mais peu se traduiront par des mesures concrètes. Il est évident que la montagne va accoucher d’une souris forcément compatible avec les conclusions liberales du rapport Attali dont on connait l’orientation ecologique.

Concernant les biocarburants, même les verts sont opposés à leur généralisation, non pas à cause de ce qu’ils dégagent comme CO2, ni à cause de la diminution des ressources alimentaires que ça implique, mais surtout à cause de la surconsommation d’eau que ça entraine (1l de biocarburant=500 litres d’eau consommée). Il ne faut pas confondre néanmoins avec la biomasse, qui concerne la production de carburants carbonnés produits sur la base de dechets, et qui est mise en avant par tous.
Concernant le transport routier, on s’achemine sans doute vers un moratoire sur la construction des autoroutes, ce qui n’est pas trés difficile à mettre en oeuvre étant donné le nombre limité de besoins de ce type restant. Plutot que de limiter les distances parcourues, et de repenser la desserte avec du transport routier local en camionnettes à palettes pour limiter le trafic TIR, la discussion se fait sur un niveau de fiscalisation du nombre de kilomètres parcourus, et autour du mode de taxation (tarif unique ou tarif spécifique en fonction du type de transport et de la quantité de pollution produite).
Les sujets sur les dechets, sur les modes de consommation, et sur la réorganisation de l’agriculture ont été peu approfondi hier, les intervenants n’ayant pas participé aux commissions concernées.

Ah, et pour finir, comme d’habitude, le gouvernement ayant besoin de sous, on va sans doute se voir réimposer une vignette qui ira dans les caisses de l’état, alors que les solutions à mettre en oeuvre dépendront des collectivités locales en raison de la décentralisation, et qu’il faudra donc les financer en parallèle de la vignette (qui ira juste combler le deficit du budget de l’état) par une augmentation des prélèvements locaux.

encore niqués :smt087

Merci pour ce compte rendu, tout ceci était en effet cousu de fil blanc…

Ce que j’en tire comme conclusion c’est que la politique ne peut pas grand chose tiraillée qu’elle est entre ses objectifs à cours terme (élections, critères de Maastricht, …) et les pressions des lobbies

Ludo (en première page du post) à sa réponse ici : quand est-ce qu’on commence ? … et bien c’est maintenant mais cela ne se fera qu’au niveau le plus bas… le notre. Pour illustrer ce propos, je prendrais l’exemple des récupérateur d’eau de pluie. Les grands groupes distributeurs d’eau potable et accessoirement traiteur des eaux usées n’ont aucun intérêt à voir les gens économiser l’eau en utilisation l’eau de pluie. C’est même de l’eau qui sera à traiter mais qui n’est pas comptabilisée par le compteur d’eau. Pourtant l’adoption massive de cet outil permettrait d’économiser la ressource en eau (chez moi c’est 800 litres/m² de toit/an) d’économiser du traitement (aucun intérêt de potabiliser de l’eau pour arroser son jardin, laver ses sols, …) et du transport (pompage). Et bien à la lumière du compte rendu aucune politique ne fera la promotion de ce genre de manip s’il n’y a pas d’intérêts indust derrière.
Des exemples, il y en aurait plein d’autres. Pourquoi ne demanderait on pas au pharmacien de nous délivrer la juste dose de medicaments par exemple (pour info il faut 1 m3 d’eau pour faire 1 kg d’antibio (vieux reste de cours)). C’est ce que font les hollandais (et il vivent aussi vieux que nous pourtant). Pour reprendre les mots de Wrinckler chez Taddei récemment, l’état ne peut promouvoir ça car cela ferait de l’ombre à l’industrie pharma (et donc aux emplois, paraît il). Pourtant si tout le monde demandais la juste dose, met avis que cela devrait faire bouger les choses… J’arrête là les exemples, cela serait trop long.

Conclusion, il faut donc que le consommateur initie la démarche seul. L’ampleur de la démarche à la base étant la seule manière, à mon sens, pour faire bouger la politique…
Think localy, act globaly

[quote=“douarn”]Merci pour ce compte rendu, tout ceci était en effet cousu de fil blanc…[/quote]J’avais senti la motivation du plus grand nombre toutes idéologies confondues, et je m’attendais tt de même à mieux.[quote=“douarn”]Ce que j’en tire comme conclusion c’est que la politique ne peut pas grand chose tiraillée qu’elle est entre ses objectifs à cours terme (élections, critères de Maastricht, …) et les pressions des lobbies[/quote]J’ai été plutot surpris par la position trés en retrait du representant du syndicat des Transports et Logistiques de France (ancien n°2 de ce syndicat), et par les intervenants >apparentés MEDEF< qui sont intervenus en acteurs conscient de leur rôle (pour une fois), malgré quelques vieux reflexes comme de mettre sur le dos des consommateurs le flux tendu ou le suremballage. Même s’il y a des interets économiques en jeu, il m’a semblé que les lobbies n’etaient pas les plus virulents à défendre leur bout de gras (aprés tout, ils sont aussi parents et sont eux aussi emmerdé par les camions et le prix des autoroutes). Concernant le potentiel électoral, c’est pas pour rien que le candidat a pris pour son compte le buzz sur Hulot, c’est qu’il y a tout interet à satisfaire les gens de tous bords sur le sujet de l’environnement. Quand à Maastricht, je ne vois pas bien ce que ça vient faire là dedans.
Ca me parait donc juste pour des raisons budgetaires conjoncturelles liées aux cadeaux fiscaux que le gouvernement s’aprète à bacler la chose, et pas pour des questions de couilles molles.C’aurait dans un autre contexte budgettaire, les politiques auraient je crois eu les mains plutot libres pour agir, car les lobbies sont prets à discuter et les gens à suivre un peu n’importe quoi.[quote=“douarn”]Ludo (en première page du post) à sa réponse ici : quand est-ce qu’on commence ? … et bien c’est maintenant mais cela ne se fera qu’au niveau le plus bas… le notre. Pour illustrer ce propos, je prendrais l’exemple des récupérateur d’eau de pluie. Les grands groupes distributeurs d’eau potable et accessoirement traiteur des eaux usées n’ont aucun intérêt à voir les gens économiser l’eau en utilisation l’eau de pluie. C’est même de l’eau qui sera à traiter mais qui n’est pas comptabilisée par le compteur d’eau. Pourtant l’adoption massive de cet outil permettrait d’économiser la ressource en eau (chez moi c’est 800 litres/m² de toit/an) d’économiser du traitement (aucun intérêt de potabiliser de l’eau pour arroser son jardin, laver ses sols, …) et du transport (pompage). Et bien à la lumière du compte rendu aucune politique ne fera la promotion de ce genre de manip s’il n’y a pas d’intérêts indust derrière[/quote]Ce n’est pas possible de faire tout reposer sur le dos des particuliers, on manquerait l’essentiel des mesures à prendre, comme la r&d pour faire des produits plus recyclables, limiter les transports inutiles dans la chaine de distribution, ou dissuader le suremballage.
Concernant précisément la reutilisation des eaux de pluie, qui se fait par exemple déjà à peu prés systêmatiquement sur les nouveaux lotissements en Bretagne (c’est une nécessité là bas), il se trouve que cette réunion dans le contexte a permis de lever un tabou local: nous avions le double handicap d’avoir une bonne nappe phreatique avec des precipitations conséquentes, et un syndicat des eaux dans lesquels etaient mouillés la plupart des communes locales, et dont les élus faisaient du coup le blackout pour qu’il reste rentable. La réunion d’hier a permis un retournement de position de plusieurs de ces élus et il a été pris des RV pour mettre en place un plan régional à ce sujet (le député est aussi pdt de la region). Comme quoi, la politique peut parfois servir à faire un peu avancer les choses, et il n’y a pas qu’au plus haut niveau qu’elle peut agir.[quote=“douarn”]Des exemples, il y en aurait plein d’autres. Pourquoi ne demanderait on pas au pharmacien de nous délivrer la juste dose de medicaments par exemple (pour info il faut 1 m3 d’eau pour faire 1 kg d’antibio (vieux reste de cours)). C’est ce que font les hollandais (et il vivent aussi vieux que nous pourtant). Pour reprendre les mots de Wrinckler chez Taddei récemment, l’état ne peut promouvoir ça car cela ferait de l’ombre à l’industrie pharma (et donc aux emplois, paraît il). Pourtant si tout le monde demandais la juste dose, met avis que cela devrait faire bouger les choses… [/quote]Parceque tu crois que si la loi ne les y oblige pas, les pharmaciens vont accepter ? Il a déjà fallu passer par la loi pour qu’ils acceptent de proposer les géneriques en lieu et place des marques qui les payent cher pour aller suivre des séminaires au soleil, alors vendre moins…[quote=“douarn”]J’arrête là les exemples, cela serait trop long.
Conclusion, il faut donc que le consommateur initie la démarche seul. L’ampleur de la démarche à la base étant la seule manière, à mon sens, pour faire bouger la politique…
Think localy, act globaly[/quote]Les deux mon capitaine: avant que les mentalités changent, malgré l’interet que de plus en plus portent au problême, il y a des grosses coupes possibles par l’action de la loi et des réglements.
Et va t’en expliquer aux gens pourquoi le fait de recycler augmente la taxe sur les ordures ménagères: “ben quoi, si c’est moi qui fait le boulot, pourquoi je paye plus cher ?”

Je peux me planter mais pour avoir arpenté les salons cossus dans une vie professionnelle antérieure, j’en avais déduit que les loby font leurs boulots en amont. Les “grand messes” m’ayant semblées être le lieu ou l’on fait état des choses en donnant un petit peu de grain à moudre au asso, citoyens et acteurs locaux de tout poil… Donc là encore tu ne m’étonnes pas que les lobies n’aient pas été très virulents… L’exemple le plus criant que j’ai en tête est le débat national sur les energies qui a eu lieu le 5 mai 2003 à Rennes et ou tout le monde est sorti déçu lorsque l’on a appris que le programme EPR allait être lancé (sans trop insister sur l’annonce et pour avoir un exemple a caractère industriel à montrer aux chinois… parait il) mais par contre pour dire que le tournant des énergies renouvelables était pris avec l’éolien (avec Total, et CEGELEC comme intervenant majeur si mes souvenirs sont exacts). Je me souviens aussi que BPSolar avait fait une intervention et que les pétroliers se revendiquaient comme vendeur d’énergie (et non plus que comme vendeur de pétrole… tiens tiens !!!)
… une grosse grosse impression que le gateau avait été déjà bien partagé… j’ai des histoires sur des projets éoliens menés par des particuliers ou groupe de particuliers pas piqué des vers

Je pensais aux critères de maastricht dans le sens où si l’état lance une mesure de défiscalisation (qui va creuser le déficit) pour promouvoir tel ou tel plan en faveur de l’environnement (plan qui n’aura pas de bénéfices immédiats mais des avantages sur le moyen/long terme) il faudra expliquer à Bruxelles pourquoi on prend le risque de dépasser ce fameux seuil de 3% du PIB.

Une loi est toujours faite pour cadrer quelque chose, ça tombe jamais du ciel comme ça… ou alors c’est pour l’intérêt de quelques uns.
La loi sur les génériques a été motivée par la nécessité de faire des économies de santé… (au détriment des labos pharmas). J’imagine que le législateur se penchera (et il l’a déjà fait je crois) sur le recyclage de la pluie pour cadrer son usage et son traitement sous la pression de l’usage individuel qui en est fait… La nécessité de légiférer peut très bien répondre à une orientation des populations en terme de consommation, d’usage, d’économie …

il faudrait ±700 milliard € pour le faire bien
:imp: