Je suis très mal à l’aise face à tes remarques dans la mesure où je les partage.
Je suis d’accord avec ta critique des hypothèses néoclassiques. La réponse d’un illustre économiste (Milton Friedman) est la suivante:
Tu est face à une table de billard. Sans être joueur, si tu est un physicien et mathématicien de haut niveau, tu seras capable de déterminer à quel endroit tu devra taper la boule et avec quelle force de manière à les faire toutes rentrer. Mais tu ne sera pas capable de le faire… Maintenant, tu vas regarder le plus grand des joueur de billard. Lui va taper de manière à toutes les faire rentrer. Il est probable qu’il ne connait rien au mathématique. Et très certainement, avant de jouer au lieu de calculer les diverses forces et frottement, il va toucher son porte bonheur. Mais le résultat est le même, il va jouer comme toi tu aurais calculé…
Qu’importe la véracité des hypothèses si celles ci permettent d’expliquer.
[quote=“mattotop”]
Je suis sûr qu’a force de réfléchir, beaucoup de ces grands esprits sont arrivés à faire coller leurs cathédrales avec la réalité. [/quote]
Ce qui est effrayant c’est qu’ils s’amusent à modeler la réalité à l’image de la théorie.
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Ben tiens. Et le panthéon grecoromain expliquait aussi parfaitement l’univers.
On pouvait même prévoir qu’étant donné la vitesse du char d’apollon, et celui de séléné, il devaient régulièrement se rencontrer, et calculer les eclipses.[/quote]
C’est comme le joueur de billard…
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Tu m’éton gaston.
Question: il y en a, des économistes, qui arrivent à prévoir les crises ? Parceque s’ins sont bons et que les agents sont rationnels, pourquoi aucun n’a été choisi comme avertisseur officiel des états ?
Lesquels ont sur la durée des meilleurs stats que madame irma ?
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Oui mais pas ce courant. Marx, Malthus, Schumpeter, Keynes pour ne citer qu’eux. Mais ceux sont des marginaux (communiste, méchant, déviant, homo)
[quote=“mattotop”]
Ben oui, mais il y a juste une couille. Tout ce raisonnement suppose que les acteurs ne travaillent >que< en concurrence pure et parfaite. Or dans le monde consanguin qu’est la banque, les décideurs peuvent se considèrèr plus comme des membres adversaires au sein d’un même corps qui dans son ensemble va de toutes les manières s’en tirer, le jeu n’étant en cas de bonne santé du marché que de se partager un bénéfice, jamais un déficit. Si le marché interbancaire est fiable, peu importe que tu prètes à un collègue douteux, puisque tu participes à éviter des coulages dramatiques qui coutent collectivement bien plus que ce que tu peux perdre en perfusant (d’autant plus que la plupart du temps, ça sauve ta créance vu le pognon que dégage, même au minimum, le business). Ce n’est qu’en cas d’effondrement que le systême redevient concurrentiel.[/quote]
“La crise est une bonne douche froide” Schumpeter
Là tu fais de la critique externe. Rappelles toi du joueur de billard…
[quote]Maintenant, d’accord, la baisse des taux d’interet va augmenter le volume des prets, donc augmenter la masse monétaire et alimenter les bulles (incidemment, baisser les taux, mais qu’est ce qu’on s’en fout quand on est banquier, puisqu’on se rattrape sur le volume, d’autant plus avec les frais qui ne dépendent que du nombre de prets et pas des taux).
Maintenant, la logique n’est pas reversible: si les taux montent, ça ne diminue pas la masse monétaire existante, ça ne fait que ralentir la vitesse de création.[/quote]
À long terme si… À court et moyen terme les néoclassiques s’en balancent.
[quote]Tout ça, toujours sans limite à la création de masse monétaire, juste une limite naturelle de sa croissance.
C’est bien ce que je disais au départ, donc: il n’y a aucun moyen de limiter la création de masse monétaire par les banques. Merci de me l’avoir confirmé.[/quote]
À long terme si… C’est pour ça qu’une politique de rigueur ne montrerait ses effets bénéfiques que dans… heu… on attend toujours!
[quote]Maintenant, résumons: peu importe comment on fait varier les taux, au final, il y a d’un coté ceux qui ont ou produisent de la valeur, éventuellement en en empruntant pour produire, et de l’autre ceux qui créent la monnaie par ces emprunts (et possèdent au final pour eux même cette augmentation de masse monétaire). Donc pour chaque valeur réelle produite, il y a contrevaleur monétaire produite aussi, qui diminue la valeur monétaire de cette production. Le pret est donc une manière pour ceux qui ont de l’argent de collecter la production de ceux qui travaillent.
J’ai bon ?[/quote]
Si tu veux. C’est cohérent mais moi je suis plutôt orienté exploitation et appropriation de la valeur durant le processus de production. Chacun son truc 
Pourquoi pas. Si un candidat avait des idées originales et farfelues comme ça, j’étudierais peut être l’éventualité de m’inscrire un jour sur les listes électorales. Rien que pour voir ce que ça donnerait…
Mais on est bien loin de ça… Et puis finalement c’est quoi la richesse, la monnaie, la production ou le capital? Quel serait l’intérêt pour la collectivité de prêter gratuitement?

