Les paradoxes du trafic routier

Plop,

Je suis parti sur un sujet de TIPE qui me paraît intéressant, distrayant, original, et pas excessivement difficile à aborder. J’ai l’honneur de vous présenter, Mesdames et Messieurs, les paradoxes du trafic routier (paradoxes de Braess, Pigou-Knight-Downs, et Thomson-Downs). Reste à trouver un plan convenable, une problématique correcte, et le reste roulera tout seul.

Voici donc mes idées de problématique et de plan.
Le but du TIPE sera de créer un algorithme ou une méthode systématique pour déterminer si une certaine modification d’un réseau routier favorisera ou non un paradoxe, et ceci sans avoir à simuler tout un trafic.
Pour ce qui est de la présentation, je pensais commencer par les présentations nécessaires des modèles mathématiques utilisés, la présentation des trois principaux paradoxes, pour enchaîner ensuite sur le modèle informatique du trafic (cette partie est plutôt anecdotique, et servira surtout à vérifier que nos raisonnements abstraits s’appliquent presque à la réalité). Et je finirais en beauté avec la présentation du fameux algorithme cherché (à condition que le but soit atteint :p)

Qu’en pensez-vous ? <- Cette question porte autant sur le choix du sujet que sur le plan.

Bien sûr, toute contribution est acceptée (je vous promets de vous citer lors de mon passage à l’oral :p). En particulier, si quelqu’un trouve de la doc en français sur le sujet, je suis preneur. L’anglais ne me gêne pas, mais j’ai juste peur de mal comprendre certains mots. Un seule document en français m’assurerait de ne pas faire de contre-sens…

Merci d’avance pour tout commentaire :wink:
Duna

Je ne connaît rien à ton sujet et je ne vais pas me lancer dans un jugement du choix de ton sujet, donc.

Ce qui me viens à l’esprit avec ton sujet c’est de commencer par présenter la problématique (« la simulation c’est lourd, long et compliqué »), ensuite tu présente tes trois paradoxes avec pour chacun 1) présentation, 2) exemple/répercussions 3) extraction du modèle ou des paramètres qui favorisent ou non ce paradoxe. Enfin tu présente ton algorithme en montrant qu’il va chercher les modèles ou paramètres que tu as présenté avant pour indiquer si oui ou non et dans quels mesures les données d’entrées influences chaque paradoxe.

Si tu n’arrive pas à trouver l’algorithme ce n’est pas grave, tu explique quels sont les difficultés que tu as du surmonter et le résultat en l’état de tes travaux.

Si tu as le temps ce serait un vrai plus d’appliquer ton algorithme à un cas concret soit que tu produit soit à des données réelles (qui représentent les alentours de ton établissement). Si tu as pas le temps explique que tu avait l’ambition de le faire et que tu aurait trouvé ça intéressant.

Voila peut être que je dis des conneries.

Présenter la problématique en premier, c’est ce que j’avais prévu. Invoquer comme argument que la simulation, c’est lourd, je n’y avais par contre pas pensé. Bonne idée :slightly_smiling:

Pour les trois paradoxes, je suis d’accord avec 1) présentation et 2) exemple. Mais les paramètres qui favorisent l’apparition d’un paradoxe sont particulièrement difficiles à trouver/comprendre/exploiter, et c’est quasiment le sujet principal du TIPE. Un morceau de réseau isolé peut très bien présenter un paradoxe, et dès qu’on le plonge dans un réseau plus important, le paradoxe disparaît. Ces trois troisièmes parties seront donc certainement rassemblés en une seule lorsque je parlerai de l’algorithme.

Et pour l’application à un cas concret, j’ai pensé contacter la DDE. Le boulot est déjà fait par quelqu’un d’autre, autant que j’en profite et que je ne refasse pas la même chose.

Merci pour tes commentaires :wink:

Bonjour.
Je suis en MP et j’ai choisi pour thème le trafic routier et les embouteillages pour mon tipe.
J’ai lu ton sujet et ton plan et je trouve ça très intéressant. Je fais option informatique et je ne trouve pas quel programme je pourrais réaliser.
Peux tu m’aider à ce niveau là ? Me dire comment tu as procédé pour l’apport personnel pour un tel sujet ?
Merci d’avance :slightly_smiling:

Plop,

Qui aurait cru qu’un tel sujet remonterait à la surface ??
Question programme à effectuer, rien ne vaut une simulation. Dans mon cas, je fais une simulation de voyage de voitures sur un réseau routier, mais tu peux étudier le problème plus “localement”, en simulant, par exemple, une bretelle d’autoroute ou un croisement avec des feux tricolores. (Une représentation graphique de la chose donne tout de suite un excellent effet !)
Et pour l’apport personnel, ma foi, il y a du choix. La documentation internationale sur le sujet n’est de loin pas abondante, et ne porte toujours que sur le même sujet, traité toujours de la même façon (en ce qui concerne les paradoxes du trafic routier, mais je pense qu’il ne doit pas y avoir beaucoup plus de choix pour les embouteillages). Ton apport personnel pourra donc être une simple étude d’un cas particulier (je pense que c’est suffisant), avec éventuellement un peu d’analogie avec la mécanique des fluides. Un certain Petit Jean m’avait parlé d’un sujet de PSI* de physique qui étudiait le flux de voitures en fonction de leur nombre et de leur vitesse en comparant ce phénomène à l’écoulement de l’eau dans une rivière. Quelques recherches devraient te renseigner.

J’espère t’avoir aider :wink:
A+
Duna

Tu peux dire plein de choses. Entre autres, si tu évalues la distance de sécurité (proportionnelle à la distance de freinage donc à l’énergie cinétique donc au carré de la vitesse) tu t’aperçois que le débit d’une voie atteint son maximum qui atteint pour une vitesse de l’ordre de 20-25km/h. Tu as un (petit) bouquin de probas fait par Gilles Pagès qui a un chapitre consacré à cela. Tu peux également aller sur l’un des ponts de Paris (Pont Marie par exemple) vers 6h et regarderder la propagation arrière des lumières de frein, estimer la vitesse et modéliser ça. Cela indépendament d’une simulation.

eux juste pour me coucher moins bête :blush:
c’est un quoi un paradoxes du trafic routier

Je ne sais pas, peut être le fait que le débit maximal d’une voie routière se fait avec des véhicules roulant très lentement (20-25 km/h)…

Les paradoxes du trafic routier, ça n’a (quasiment) rien à voir avec le trafic habituel. Il faut que certaines conditions soient réunies pour avoir ce paradoxe. Le plus connu est sans doute le paradoxe de Braess qui a été expérimenté dans New York lors de la réfection d’une voie.

Ce qui nous intéresse pour l’étude de ces paradoxes, ce n’est pas le débit de voitures, mais le temps mis par une voiture pour aller d’un point A à un point B. Chaque route est parcourue en un temps en fonction du nombre de voiture, fonction que l’on peut supposer croissante (il est normal que, plus il y a de voitures, plus on mette de temps à parcourir une route).
Le paradoxe de Braess consiste à considérer un réseau routier, et à évaluer, pour un certain débit de voitures entrantes en A (et ce même débit sortant en B), le temps de parcours de A à B. Sous certaines conditions, l’ajout d’une route à un certain endroit, peut allonger ce temps de parcours. (Alors qu’on pourrait légitimement penser que l’ajout d’une route ajoute des possibilités de trajets, sans supprimer les anciennes possibilités, d’où un temps de parcours après ajout de cette route qui ne peut que décroître).

[quote=“fran.b”]Je ne sais pas, peut être le fait que le débit maximal d’une voie routière se fait avec des véhicules roulant très lentement (20-25 km/h)…[/quote]Je ne connais pas tes sources, mais Ivan Illich était déjà parvenu aux mêmes conclusions il y 40 ans.

La bibliographie de son ouvrage “Énergie et équité” qui a également servi à préparer les séminaires du CIDOC sur :
“Ce qui pourrait remplacer l’accélération pour améliorer la circulation” et
"L’histoire de la thermodynamique appliqué au transport des personnes"
contient sans aucun doute des éléments de recherches intéressant pour vos sujets.

[quote=“Dunatotatos”]l’ajout d’une route à un certain endroit, peut allonger ce temps de parcours. (Alors qu’on pourrait légitimement penser que l’ajout d’une route ajoute des possibilités de trajets, sans supprimer les anciennes possibilités, d’où un temps de parcours après ajout de cette route qui ne peut que décroître).[/quote]Non car l’ajout de route ajoute des croisements et ce sont ces derniers qui font perdre le plus de temps sur un trajet.

Calculs perso, Gilles Pagès est un excellent ami et on avait travaillé sur ça à l’époque.

Pour le reste, tu as le périphériques dont les bouchons ont diminué lorsqu’on a fait passer le nombre de voies d’accès de 2 à une dans les portes d’entrées.

On suppose ici que les croisements sont extrêmement bien faits et qu’il ne ralentissent pas la circulation (ce modèle peut s’appliquer dans le cas d’un réseau autoroutier, où les bretelles d’autoroute présentent un ralentissement vraiment négligeable devant le temps de parcours d’un trajet).

Certes, ce modèle est contestable, mais c’est un modèle, hein ^^

Calculs perso, Gilles Pagès est un excellent ami et on avait travaillé sur ça à l’époque.[/quote]
Eh bien ça me fait plaisir de voir converger les résultats des études sur le sujet.
De là à conclure que le vélo ( dont la vitesse sans effort pour un non sportif est autour de ces résultats et dont l’encombrement est bien moindre que celui d’une voiture) est le moyen de transport idéal en agglomération, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.
:slightly_smiling:

[quote=“eol”]
De là à conclure que le vélo ( dont la vitesse sans effort pour un non sportif est autour de ces résultats et dont l’encombrement est bien moindre que celui d’une voiture) est le moyen de transport idéal en agglomération, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.
:slightly_smiling:[/quote]
Faut juste que ton agglomération soit plate. chez moi il n’y a que de la côte, en vélo c’est rapidement fatiguant pour un non sportif ( donc moi )

Tu utilises un vélo à une seule vitesse ?
Si non, tu peux en changer jusqu’à arriver au braquet de confort qui existe quelle que soit la pente.

Tu utilises un vélo à une seule vitesse ?
Si non, tu peux en changer jusqu’à arriver au braquet de confort qui existe quelle que soit la pente.[/quote]
Sauf que plus on baisse de plateau, plus on ralentit, et à force, autant faire le trajet à pied. c’est d’ailleurs ce que je fais. Mais si on veut garder une certaine vitesse, on se retrouve fatalement à se fatiguer un minimum dans les montées. Oui je suis fainéant.

Et puis en plus, bourré… le vélo c’est un peu moyen… :mrgreen:

C’est rigolo tout de même :005 :005 :005

C’est sûr, petit braquet, vitesse de pointe réduite le temps de son utilisation et l’écart de vitesse entre piéton et cycliste diminue, mais qui dit côte dit aussi descente et là, il n’y a pas photo.

[quote=“L0u!$”]Oui je suis faignant.[/quote]Moi aussi et je trouve que c’est une grande qualité,
on se retrouve parfois à déployer des trésors d’ingéniosité pour éviter l’effort, c’est très stimulant. :mrgreen:
Je trouve le vélo formidable pour les fainéants, le poids du corps est réparti entre 3,4 ou 5 points selon la position contre entre 1 et 2 pour la marche à pied classique et le rapport distance parcourue/puissance déployée est bien supérieur à celui de la marche.