L'extermination de l'industrie française : terrible constat

Slt,

La désindustrialisation s’est accélérée depuis 2008 et la crise de l’Euro. Dans le cadre économique actuel, compte tenu des divergences de compétitivité avec l’Allemagne au sein de la zone euro, l’industrie française qui subsiste ne devrait survivre que quelques années.

Selon le cabinet Trendeo, la France a perdu plus d’un millier d’usines employant plus de dix salariés depuis janvier 2009. Et le rythme des fermetures a augmenté de 42 % l’année dernière.

blogs.mediapart.fr/blog/xipetote … par-limage

Patience, le pouvoir en place va nous sauver :033

Le problème est peut être beaucoup plus complexe que ces raisonnements à l’emporte pièce: «Le rythme des fermetures a augmenté de 42%», lu hativement ça se comprend comme «Le taux de fermeture est de 42%» alors que ça signifie juste que le nombre de fermetures par an a augmenté de 42% depuis 2008. Sachant qu’on est dans une période de crise sans réel précédent, je m’attendrais à des chiffres de 200 ou 300% (2 à 3 fois plus de fermetures annuelles). Tu trouves des tas de discours sur ce pbm: Par exemple

rationnelsansfinalite.blogspot.f … et-la.html
ou bien
fortune.fdesouche.com/294698-les … ialisation

Franchement je n’ai pas trop d’avis sur ce pbm, je crois surtout que la richesse véritable d’un pays ne transparait pas dans les indicateurs économiques couramment donnés comme le PIB (qui augmente en cas de catastrophe naturelle comme à la Nouvelle Orléans par exemple) mais est beaucoup plus difficile à cerner et que ce genre d’articles concluant soit la ruine, soit que tout va très bien ne sert qu’à suggérer que tout est joué ou bien qu’il faut accepter les sacrifices sans sourciller.

Bien entendu Fran.B, mais la désindustrialisation de la France reste un problème sociétal majeure.
A première vue, depuis 1968 alors que la carte montre une perte du tissu industriel conséquent, il n’en reste pas moins que la majorité des français vie mieux, et ceci malgré le chômage de ces dernières années.
Alors, l’Industrie pourquoi faire ? plusieurs réponses à ça :
1 - Ce n’est pas parce que l’industrie a disparu de l’Europe (L’Italie et l’Allemagne connaissent la même chose, même s’ils leur restent de gros fleurons), qu’elle n’existe plus, elle s’est juste déplacée ailleurs : Maghreb, Turquie, Asie; où les conditions sociales et environnementales sont désastreuses ! moralité, la désindustrialisation de l’Europe (et les USA) génère de la pollution, de la misère sociale et une acculturation de populations exploitées.
2 - Que faire des milliers d’écoliers qui sortent des cursus de l’E.N. sans diplôme ? L’industrie est une réponse.
3 - Produire, ce que l’on consomme à une échelle géographique raisonnable (de l’ordre du continent) devrait être une norme inaliénable, seul le dumping social (pour être poli, l’esclavage est un peut excessif), et le gaspillage d’énergie fossile fausse cette règle. Taxer, voir sanctionner l’une et/ou l’autre de ces raisons favoriserait la relocalisation.

[quote=“debianhadic”]
3 - Produire, ce que l’on consomme à une échelle géographique raisonnable (de l’ordre du continent) devrait être une norme inaliénable, seul le dumping social (pour être poli, l’esclavage est un peut excessif), et le gaspillage d’énergie fossile fausse cette règle. Taxer, voir sanctionner l’une et/ou l’autre de ces raisons favoriserait la relocalisation.[/quote]
Malheureusement, côté sanctions, c’est l’inverse qui se passe. Le mot d’ordre économique, c’est : MONDIALISATION. Rien ne doit faire obstacle aux échanges internationaux, sinon, gare ! L’OMC et la Commission Européenne veillent au grain, et les préférences régionales, nationales ou europénnes sont devenues des délits punissables.

C’est qui, l’OMC ? Nos élus, qui se disent opposés à la mondialisation, alors que ce sont eux qui l’ont votée.

La mondialisation c’est prendre conscience que l’on est tous dépendant les uns des autres, c’est plutôt une bonne idée, mais profiter de règles sociales cyniques à l’autre bout du monde, c’est justement profiter des derniers bastions qui ne sont pas encore mondialisés ! il faut se battre pour que d’un bout à l’autre de la planète un être humain ait la même valeur; vu la couverture médiatique des attentats de Boston et des usines aux Bangladesh, il y a du travail.

Je crains que l’industrie d’aujourd’hui n’ait que faire de personnel non qualifié.

Et je vous parle même pas du nombre de paysans et la main d’œuvre de façon générale en agriculture, c’est l’hécatombe, et ça date pas que de 2008 !

Franchement, c’est beaucoup de vent, je ne vois rien de terrible là dedans.

Quelle matière première est exporté pour être transformée ailleurs ?

[quote=“debianhadic”]Bien entendu Fran.B, mais la désindustrialisation de la France reste un problème sociétal majeure.
A première vue, depuis 1968 alors que la carte montre une perte du tissu industriel conséquent, il n’en reste pas moins que la majorité des français vie mieux, et ceci malgré le chômage de ces dernières années.
Alors, l’Industrie pourquoi faire ? plusieurs réponses à ça :
1 - Ce n’est pas parce que l’industrie a disparu de l’Europe (L’Italie et l’Allemagne connaissent la même chose, même s’ils leur restent de gros fleurons), qu’elle n’existe plus, elle s’est juste déplacée ailleurs : Maghreb, Turquie, Asie; où les conditions sociales et environnementales sont désastreuses ! moralité, la désindustrialisation de l’Europe (et les USA) génère de la pollution, de la misère sociale et une acculturation de populations exploitées.
2 - Que faire des milliers d’écoliers qui sortent des cursus de l’E.N. sans diplôme ? L’industrie est une réponse.
3 - Produire, ce que l’on consomme à une échelle géographique raisonnable (de l’ordre du continent) devrait être une norme inaliénable, seul le dumping social (pour être poli, l’esclavage est un peut excessif), et le gaspillage d’énergie fossile fausse cette règle. Taxer, voir sanctionner l’une et/ou l’autre de ces raisons favoriserait la relocalisation.[/quote]

Tu poses plusieurs questions qui elles en sont vraiment. Cependant tu supposes que l’augmentation de la production est la seule solution ce qui n’est pas tenable à long terme. Si on veut avoir une gestion saine des ressources, le recyclage et la réparation doivent s’imposer. Sinon une solution véritable à tous ces problèmes seraient une taxation réelle du transport mais si cela s’accompagne d’une relocalisation et donc sans doute d’une baisse du chomage, cela s’accompagnera aussi d’une flambée des prix dans les consommables (textiles, etc). Les Français veulent produire en France mais conserver les pulls à 5€. De même on veut des génériques pour que la sécu ne soit pas en déficit fut ce au prix d’une production des composés actifs en Inde dans des conditions sociales et écologiques désastreuses. L’'inde pique les emplois à l’europe comme les esclaves piquaient le travail de leur propriétaire (excessif (*), je sais, mais pas si faux)

(*) j’ai un peu forcé sur le Bourgueil!

  • Le blé qui sert à nourrir les volailles brésiliennes que nous retrouvons ensuite dans les cantines scolaires et restaurants d’entreprises français.
  • Les peaux de bovins et moutons, réimportées ensuite sous forme de chaussures, sacs à main …

[quote=“fran.b”]
(*) j’ai un peu forcé sur le Bourgueil![/quote]
Dans ce cas tu es excusé :wink: Quoique dans le genre je préfère le Chinon !

Pour en revenir a ta réflexion, produire c’est le mal ? En quoi produire n’est pas tenable ?
Recycler c’est produire …

Produire n’est pas le mal, c’est «produire pour produire» (quitte donc à créer le besoin) qui est le mal.

La plupart des industries qui disparaissent de France, c’est rarement un mal à quelques exceptions prés. Le problème est plutôt qu’il n’y a rien d’autre qui se crée ou trop peu pour compenser.

La production de blé, l’élevage, c’est aléatoire, une année on va produire du blé meunier, une autre du blé fourragé, ça dépend. On importe aussi du blé.
Ce fait mis à part (mais qui explique à lui seul qu’on ait pas plus d’élevage dépendant de cette production) il faut aussi noter l’aberration qui fait qu’un élevage français (ou un transformateur céréalier pour les farines issues de blé meunier) achètera au même prix son blé qu’il soit Français ou Australien.
L’implantation des élevages reste logique, s’il y’a des élevages en Brésil, c’est parce qu’ils produisent beaucoup de maïs ou autre céréale. L’aberration est que du blé français coute moins cher que du mais pour un éleveur brésilien. Merci la PAC et l’OMC.

Le cuir français est principalement exporté en Italie.

Le problème en France c’est que construire une usine, acheter les machines outils, payer les employés, tout ça coute très chère donc la seule façon d’être rentable et d’avoir un produit à haute valeur ajouté.
Si on garde l’exemple du cuir, ça veut dire créer un fauteuil, un sac à main etc… d’excellente qualité : produit de luxe.
S’il reste quelques acheteurs en France pour ces produits et heureusement, la grande partie s’exportera plutôt. Un comble puisque c’est ce qui est reproché.

Aujourd’hui les entrepreneurs français, et je pense qu’ils n’ont pas tord, voir même qu’il ont raison, créent surtout des emplois de service non délocalisable (pour ceux qui investissent encore en France).

Pardonne moi Debianhadic mais je ne saisis pas. Comment les exploités de la terre entière à l’origine des produits pas chers que l’on a en magasin ne seraient ils pas “mondialisés”. J’aurai tendance à dire au contraire qu’ils le sont au dernier point, connectés à des flux de matières premières, connectés à des moyens de transports pour l’exportation, connectés à des réseaux de communications informatiques pour suivre leurs productions, prendre les commandes des clients, etc.

Dans la catégorie des “non mondialisés” j’aurai tendance à mettre les cavaliers des step mongoles, les indiens d’amazonie, les iliens des atolls du pacifique les plus reculés, etc.

C’est clair mais là encore je ne vois pas pourquoi il y aurait besoin que ces gens soient plus “mondialisés” pour en avoir conscience. L’information mondialisée existe, il faut juste aller la chercher. Exemple : http://www.nytimes.com/2013/05/21/business/global/3-foxconn-employees-are-said-to-have-committed-suicide.html?_r=0
Est ce que ce travail de reconnaissance des égalités dont tu parles ne serait il pas à faire d’abord sur les populations “occidentales” en sortant de ce schema de pensée hyper-consommateur, individualiste et court-termiste (pfiou s’te boulot!!).

François Asselineau et l’UPR (www.u-p-r.fr) ont une analyse pertinente du sujet. L’abandon de la souveraineté nationale à l’Union Européenne est à l’origine de la désindustrialisation. L’Union Européenne est représentée à L’OMC par une seule personne, actuellement un anglais. Comment un seul individu peut-il représenter les intérêts divergeant des 27 pays de l’Union ? C’est impossible, il y a 27 pays et donc autant d’économies différentes.
Dans des temps pas ci-anciens que cela, lorsque l’une entreprise quelque qu’elle soit voulait investir à l’étranger (hors de France), elle demandait l’autorisation au ministère des finances qui disait oui ou non, en fonction de l’intérêt national. Il en était de même lorsqu’un étranger voulait investir en France. Certains pays agissent toujours ainsi, mais dans l’Union Européenne, ce n’est pas le cas y compris avec des pays hors de l’Union quand bien même ceux-ci pratiqueraient ils un protectionnisme féroce. Il est normal que chaque nation défende ses intérêts, ce qui est anormal c’est que l’Union Européenne n’agisse pas ainsi. Or l’Union c’est 27 peuples qui ont chacun des intérêts propres, donc comment l’Union pourrait elle en défendre un plutôt que les 26 autres voir contre les 26 autres. Dans son principe un tel système ne peut fonctionner.

L’individu en question défend t’il les intérêts européens ou ses intérêts personnels ? S’il ambitionne de devenir directeur de l’OMC ou d’une autre organisation internationale, il défendra ceux qui vont décider de son avenir.
On se souvient d’un certain Pascal Lamy.

Je n’ai pas dit qu’ils n’étaient pas mondialisés, j’ai dit que leurs droits ne l’étaient pas.

Mouarf, j’ai pas vraiment eu le courage de tout lire…

Beaucoup d’entreprises ferment, beaucoup ouvrent…
Faut pas oublier que c’est comme le caritatif, c’est un commerce à part entière. Si nous n’étions pas dans un pays aussi individualiste (c’est MA société, c’est MOI le boss !) les choses iraient certainement mieux.

Allez, nous sommes quand même dans une activité qui promet d’être pérenne, gardons espoir !

[quote=“Squalthor”]Mouarf, j’ai pas vraiment eu le courage de tout lire…

Beaucoup d’entreprises ferment, beaucoup ouvrent…
Faut pas oublier que c’est comme le caritatif, c’est un commerce à part entière. Si nous n’étions pas dans un pays aussi individualiste (c’est MA société, c’est MOI le boss !) les choses iraient certainement mieux.

Allez, nous sommes quand même dans une activité qui promet d’être pérenne, gardons espoir ![/quote]

Après moi le déluge. Quel aveuglement.

Le protectionnisme n’est pas une exception française, c’est au contraire le comportement logique de tout pays dans un système capitaliste. (moins d’importations c’est plus de bénéfices)

Protectionnisme basé sur un gros mensonge. Acheter une voiture assemblée en France mais dont les pièces viennent des quatre coins du Monde, est-ce vraiment « Consommer français » ? Cette expression-même, « Consommer français », a-t-elle vraiment encore un sens ?
Ce système assure que les bénéfices restent dans le pays (enfin, dans l’entreprise nationale), mais n’a rien à voir contrairement à ce qu’il prétend avec le marché national du travail. Acheter PSA n’assure pas de maintien des emplois en France : fr.wikipedia.org/wiki/PSA_Peuge … _du_groupe