En matière de police et de répression il y a 2 grandes options: un choix de société.
Le choix des droits de l’homme, par exemple, qui préfère un criminel en liberté à un innocent en prison ( d’ou la présomption d’innocence comme principe de droit ), ou celle du “bon sens commun”, généralement pas si bon que celà, qui flatte le désir de vengeance de chacun de nous, et qui laisse supposer que les criminels, comme tous les mauvais, c’est les autres, et donc on peut être sévère, puisque, bien sur, on n’aura jamais rien de grave à se reprocher…
Oui mais, voila, prouver son innocence demande beaucoup de précautions et de préméditations à l’inimaginable erreur policière puis judiciaire ( sans parler des dénonciations et autres manip malveillantes… ) peut tomber sur chacun de nous, même si trouver la culpabilité n’est pas non plus toujours facile.
A propos, la question de la recherche de la vérité me semble tout de même préférable à celle du “jugement de dieu”, ou le plus fort, le plus malin, celui qui peut payer les meilleurs enquêteurs et avocats etc… , gagne ( système États-uniens, comme DSK a permis de le découvrir à quelques Français )
L’autre question qui est posée ici en 1er est celle de la liberté.
Nul doute que l’état idéal, juste, qui réalise la mission de protection des plus faibles contres les abus des plus forts ( encore une fois, les droits de l’homme ) pourrait faire croire religieusement aux plus naïfs que le fichage n’a que ce seul but…
Les techniques du “marketting” comme celles du pouvoir ( sondages, propagande, opacité ou contre-information … ) ont beau jeu avec les nouvelles technologies.
Tout savoir, tout pouvoir, par exemple technique est susceptible d’améliorer la démocratie ( l’ordinateur individuel + l’internet, au hasard ) mais c’est aussi ( surtout ?) le moyen de la détruire. Ce qui amplifie le pouvoir des faibles, amplifie beaucoup plus celui des dominants.
La dynamite (Alfred Nobel), l’atome, etc… qui devaient libérer les travailleurs de force, ont surtout “amélioré” grandement le pouvoir d’extermination ( 2 guerres mondiales, vietnam etc… )
Actuellement le problème des papiers c’est surtout les “sans-papiers”, qui donnent envie à chacun de les obtenir !
Autrement dit fiché, tu resteras surveillé et soumis à un évenuel arbitraire ( exemple: le fichier des juifs pendant les heures noires, heures qui ne semblent toujours pas être honnies de tout le monde… ); non fiché, de suspect tu deviens coupable automatiquement, hors-la loi, bannis par principe.
De tout temps, la police fiche ’ depuis le ministre Fouchet, 1er fichier piqué aux médecins pour en faire la base de son fichier de police ! ) et parfois on s’en réjouit, lorsque la fiche est au service de la justice.( violeurs présumés, assassins présumés d’enfants… ).
Mais elle peut aussi être au service de lois injustes, voire au service de pratiques illégales.
Elle peut surtout être utilisée politiquement, grâce aux statistiques: désigner à la vindicte publique les comportement originaux, les minorités repérables ( les “plus ceci” ou les “moins celà” , bref ceux qui ne sont “dans la moyenne” ).
On sait aussi ce que les sondages et autres enquêtes permettent à la conquète démagogique du pouvoir le plus dévoyé.
Couplé à une certaine maitrise ou habileté des média, le fichage et la mise en commun de diverses bases de données est un outil de pouvoir extraordinaire, pas toujours à la faveur de tous les “honnêtes citoyens”
Toutes les questions d’ordre technique ne sont que des applications d’une pratique et d’intérets politiques, hélas souvent politiciens.
C’est donc le climat politique actuel, et plus encore à craindre dans le futur, qui devrait guider les hommes politiques qu’est tout citoyen, comme le reconnaît officiellement la république.
Le réaliste (“il faut que tout change pour que rien ne change”) prendra acte que "le progrés " est inéluctable et qu’il suffit de faire “au mieux” ( pour traquer les criminels… par exemple ); l’utopiste que je suis plus encore ( "l’utopie n’est pas l’irréalisé, mais l’irréalisable"; “Ils ne savaient que c’était impossible, amors ils l’ont fait” ) pense qu’il vaut mieux oublier un criminel ( quelqu’un qui a commis un crime sans se faire prendre, mais qui risquerait de se faire prendre un jour ) plutôt que de persécuter un innocent. ( jusqu’à ce qu’il commette un crime… )
La liberté est le premier et l’ultime bien commun, ce qui définit la république. La liberté individuelle laisse place à la tyrannie et l’ asservissement lorsque l’équilibre liberté des autres ( tous les autres ) et la sienne n’est plus respectée.
L’homme libre n’est ni maître ni esclave et ne peut défendre l’asservissement des autres. C’est sans doute celà la maturité nécessaire à la survie de la démocratie.( une “vertue républicaine” )
Oui, on a sans doute les élus qui nous ressemblent, surtout si on a voté pour eux !
Cependant, dans la Ve république, lorsqu’il faut choisir le voleur ou l’assassin, je vote pour le voleur !
J’espère que ceux qui veulent 'le moindre mal’ par le vote ( et l’utopie par tous les autres moyens, libertés à défendre … ), se souviendront en 2012 de 2002 .
Le PS n’est pas vraiment ma tasse de thé, ( même si j’y ai des amis et y connaît des élus honnètes et remarquables par bien d’autres qualités humaines et “politiques” ) mais, parmi ceux qui ont une chance de nous représenter, il est plus susceptible d’entendre la voix des citoyens que celle des puissants financiers et autres rentiers du CAC40.
Comme en 2002, ils ne me convainquent pas complètement d’être aussi sensibles à l’utopie que l’avenir l’exige ( “gouverner, c’est prévoir”), une de leurs légitimités historiques, et je serais bien tenté de voter avec mon coeur ( Eva joly… ? ); néanmoins pour que l’utopie puisse gagner, il faut bien d’abord préserver ( revenir à ?) la république, au moins ce qu’il en reste. ( par exemple: que reste-t-il de la CNIL, que nous (oui j’ y étais, ça vous dit le peu de cheveux blancs qui restent sous l’entonnoir ! ) avons réussi à imposer ( ainsi que son renoncement au fichage dés la petite enfance ) au grand ficheur de Giscard, alors que l’informatique est aujourd’hui partout, instantanée, mondiale ou presque, connectée : ni ses moyens , ni ses missions, ni ses pouvoirs ne sont à la hauteur des besoins )
[size=85]Ceci dit, une “vraie” CNIL, avec moyens matériels et juridiques, indépendance démocratique et compétence, devrait être au moins Européenne, en être la police, proposer des règles, et répondre à des lois Européennes ( parlement ), devant la cour Européenne ( laquelle ? )
Et encore un fois, dans ce cas, qu’est-ce qui prouve qu’elle garantirait la liberté ? [/size]
Donc, il est très utile que des forum citoyens comme celui-ci anime le débat, informe et aident à réfléchir ensemble. La liberté de l’internet en France et partout ailleurs est donc toujours bien à défendre, même s’il ne faut pas renoncer à traquer les pédophiles et autres réseaux mafieux, ni même la diffamation.
Vive la liberté, la liberté d’expression ( 1ère entre toute ), le libre échange des idées et des désirs “non matériels et non marchands” ( non, l’homme n’est pas une marchandise, même “pas comme les autres”. Seuls les esclavagistes et les maquereaux pouvaient manifester un tel mépris d’eux-même en croyant désigner d’autres.
Une autre fois, il faudra aussi aborder les question de l’égalité ( de droit ) et la Fraternité.
Allez, encore un mot: je trouve que la Fraternité ( notez le F majuscule ) est bien représentée par debian-fr ( et si j’étais Abel, je me méfierai…
)
L’avenir de l’humanité passe par l’internet, et les 3 valeurs républicaines, “liberté, égalité, fraternité” doivent indissolublement y être défendues, et sans doute rajeunies.
Bon, je me calme… 