Mobilisation inside !

APPEL:: DÉFENDONS NOS DROITS ET LIBERTÉS !

L’URGENCE : décembre 2005

LES RISQUES : des restrictions abusives aux libertés publiques au profit exclusif de quelques monopoles économiques et financiers

LA MOBILISATION CITOYENNE : pour défendre la libre diffusion de l’information et de la connaissance, pour s’opposer au verrouillage généralisé de la culture et de la connaissance.

nov.05-le gouvernement français a déclaré l’urgence sur le projet de loi DADVSI (Droits d’Auteur et Droits Voisins dans la Société de l’Information – n°1206), censé transposer la directive EUCD (European Union Copyright Directive – 2001/29CE).

Ce projet de loi doit être examiné en décembre 2005 par le Parlement au cours de deux séances de nuit rapprochées. Si ce projet est adopté en l’état, des conséquences sociales, économiques, stratégiques et démocratiques seraient majeures et irréversibles. Ces conséquences frapperont tout utilisateur de données numériques dans sa sphère privée, personnes physiques et morales (associations, sociétés, administrations).

Concrètement, le projet DADVSI verrouille juridiquement les dispositifs anti-copie sur tout support numérique : ces dispositifs seront crées, déployés et contrôlés selon des critères arbitraires par les seuls industriels du disque, du film et du logiciel propriétaire, ces dispositifs permettront de surveiller et contrôler les pratiques numériques de tout utilisateur, ces dispositifs permettront d’interdire à distance tout accès aux oeuvres et toute utilisation des matériels numériques et électroniques, toute personne contournant, de manière directe ou indirecte, un dispositif sera présumée coupable du délit de contrefaçon (3 ans de prison et 300.000 euros d’amende), cette sanction s’appliquera à toute personne ‘non autorisée’ qui communiquera de manière directe ou indirecte sur les dispositifs anti-copie (analyses et études de sécurité informatique, promotion de logiciels libres, etc), cette sanction s’appliquera au fait de développer, de présenter ou d’utiliser un logiciel libre ou un logiciel autre que celui choisi (et vendu) par l’éditeur.

L’urgence est réelle, le débat démocratique est confisqué, la manoeuvre ne doit rien au hasard, et toutes ces informations sont vérifiables.

EUCD.info surveille et dénonce cette situation depuis 2002.

POUR PLUS D’IFORMATIONS ET AGIR SUIVEZ LA SOURCE

Source:

eucd.info/index.php?2005/11/ … t-libertes

Bilal

Dommage: un gouvernement qui reussit à faire passer 3 milliard 4 de cadeaux fiscaux en pleine période d’émeutes a gagné d’avance pour faire passer des directives aussi obscures pour le commun des mortels que la DADVSI…
Je ne savais pas que c’etait si proche dans le tuyau, mais à mon avis, c’est aujourd’hui un combat perdu.
Enfin luttons quand même, et profitons des droits qui nous restent.

On s’en fous du monde politique.

Prenez conscience que le monde est en grave danger et ce n’est pas du seulement au monde plitique mais à notre façon de vivre à tous. :imp:

10° C de réchauffement de la planète et c’est 99 % de la vie sur la planète qui disparaît.
: :frowning:

A vous de trouver si c’est exact ???
:imp:

j’avais un premier principe: "si je ne suis pas content du boulot fait par mes politiques, je me casse ailleurs."
Maintenant, tu l’as dit toi même, il n’y a plus d’ailleurs, et en plus je ne peux même pas râler et attendre la fin: j’ai la responsabilité d’un enfant.
mon nouveau principe s’énonce donc “si je ne suis pas content du boulot fait par les politiques, j’essayes de prendre leur place, et j’aide au moins à leur remplacement par des personnes que je juge au moins plus compètente, ou moins dangereuses, en attendant que le pouvoir quitte leurs mains”.
Je suis d’accord avec toi que le defaut est dans le systême. Mais pour l’instant, le plus efficace avec le systême c’est de s’en servir.
Concernant la catastrophe annoncée dont tu parles, c’est par les politiques qu’on peut éspèrer coordonner une action rapide si elle reste possible. Il faut pour ca travailler d’abord à la prise de conscience des corps éléctoraux dans nos démocraties, et des potentats dans les autres cas. Sans états d’âme et avec une démarche volontaire de coopération.
Permets moi de te dire qu’un gouvernement qui culpabilise les consommateurs sur les emballages, sur la consommation des produits de santé, sur le coût des périodes de chômage, comme si les victimes étaient les coupables, ce type de gouvernement mérite qu’on se remue le cul pour les foutre à la porte, même remplacés par des incompètents, à partir du moment ou ils ne sont pas malveillants. Le vôte sur ce point est plus efficace que l’abstention (c’est moi qui dit ça ?).
Je suis proche de me dire que plebisciter un candidat lors d’une prochaine élection, c’est faire un acte politique.
Et je dis bien prôche. pour l’instant, je n’élis toujours personne, je fais voter dans un certain sens ceux qui veulent ABSOLUMENT voter.
Parallèllement à mon utilisation du systême en l’état, comprends bien que je souhaite sa perte. Si un mouvement de raz le bol permettait un abstentionisme record dans tout l’occident et décridibilisait de fait totalement la classe dirigeante, je hurlerais de joie… et de terreur face à la toute puissance resultante des pouvoirs economiques.
L’anarchie n’est pas proche. Et elle passe par la route de la démocratie…
PS: tu éteinds ta machine, la nuit ? :laughing:

Certains écrivent à leurs députés :

planet-fr.debian.net/

Oui, ça marche aussi. Il faut faire ça.
Une variante:
eucd.info/193.shtml
et bien sûr la pètition:
eucd.info/petitions/index.php?petition=2

Un autre article dessus vu sur planet-fr.debian.net/

roland.entierement.nu/index.php/ … en-france/

Le sujet a été évoqué ce matin sur RMC mais uniquement sous l’aspect Droits d’auteurs pour les oeuvres musicales.
Jusqu’à maintenant, la jurisprudence a donné raison au droit du consommateur de faire une copie privée mais est-ce que cette tendance se confirmera après le 23 décembre ?
Nul question des licences de logiciels libres dans l’émission.

quote="Bluenote"
Nul question des licences de logiciels libres dans l’émission.[/quote]

comme c’est étrange, je ne suis nullement étonné …

d’avance, la DAVDSI vous souhaite un agréable noël …

Trop de loi tue la loi.
Regardez la tolerance qu’ont été obligés d’adopter les grands laboratoires vis à vis des génériques bresiliens…
Par ailleurs, ce sera l’occasion de financer Cuba: ne reconnaissant pas le droit d’auteur ni les brevets logiciels, c’est là qu’on va déplacer nos serveurs (en plus, je suis sûr que ca coutera moins cher).

Non, sérieusement, même si philosophiquement ca me fais peur de voir dans quel sens tout va en ce moment, ils peuvent se gratter pour que j’applique un quart de seconde cette loi, et ce n’est pas demain la veille qu’elle sera appliquée.

De plus, je n’ai vu nulle part une confrontation de cette loi avec le cadre juridique européen, mais je ne suis pas sûr qu’elle soit compatible avec le peu de directives “pro libre” qui ont tout de même pû passer. A vérifier, mais le combat n’est pas fini.

On aura je pense le temps de la faire abroger avant (si les gens trouvent encore un interet à voter).
Point.

— FYI —

Bonjour,

Vous recevez ce courriel de bilan car vous avez signé la pétition
EUCD.INFO demandant au Président de la République et au Premier
Ministre le retrait du projet de loi DADVSI de l’ordre du jour
parlementaire. Aucun autre courriel ne sera envoyé. Si vous souhaitez
être informé des suites souscrivez à la liste de diffusion
mail.gna.org/listinfo/eucdinfo-lettre .

Nous tenions à vous informer que ce lundi, à la veille de l’examen de
ce projet de loi à l’Assemblée, les membres fondateurs de l’intiative
EUCD.INFO se présenteront à 9h00 au ministère de la Culture et
demanderont à remettre en main propre une version de la pétition au
ministre de la Culture - M. Renaud Donnedieu De Vabres - lors d’une
conférence de presse sur le projet de loi DADVSI organisée par le
ministère.

La version destinée au ministre est une version imprimée qui contient
les noms des 75 000 premiers signataires de la pétition (qui compte à
cette heure plus de 100 000 signataires individuels et plus de 750 signatures
collectives. Une équipe de La Chaîne Parlementaire (LCP) accompagnera
normalement les porteurs de la pétition qui fait plus de 4m30 de long
et un reportage devrait être diffusé en début de soirée.

De plus, à 15h00, lors du rendez-vous annoncé à Matignon, une version
électronique de la pétition avec toutes les signatures individuelles
et collectives enregistrées à minuit hier, sera remise au conseiller
technique "Stratégies Industrielles " et au conseiller “Culture” du
Premier Ministre.

D’autres membres d’EUCD.INFO déposeront également ce jour dans les
casiers des députés plusieurs éléments d’informations sur le projet de
loi DADVSI (liste complète à l’adresse suivante :
eucd.info/223.shtml).

Si vous souhaitez encore agir contre le projet de loi DADVSI :

  1. appelez le plus rapidement possible votre député (liste complète :
    ffii.org/~gibuskro/meplist/mon_depute.html).
    L’examen du projet de loi commence mardi ! Il y a urgence !
    Demandez lui (ou à son assistant(e) parlementaire) de soutenir
    les amendements (92, 143,144, 149, 190,191,192,194) et de
    rejeter les amendements (23, 30, 110, 133, 139, 140, 150, 151,
    175, 193, 196). Vous trouverez des informations sur ces
    amendements et sur d’autres sur :
    wiki.framasoft.info/EUCD/Amendem … c0Soutenir

  2. abonnez vous à la lettre d’information d’EUCD.INFO
    (mail.gna.org/listinfo/eucdinfo-lettre). C’est par ce
    moyen que nous informerons à l’avenir nos soutiens des actions
    EUCD.INFO, notamment lors de l’examen au Sénat (prévu pour le
    début d’année 2006).

En vous remerciant de votre soutien et de votre confiance,

Bien à vous,

Les membres fondateurs de l’initiative EUCD.INFO

J’ai reçu le même :slightly_smiling:

Je n’ai pas reçu le mien :cry:
Pourtant, je suis dans la liste des signataires…

Et moi je fais parti des députés qui vont voter ce projet. Et rien que pour emmerder le monde, je vais voter oui, ahahahahaaaa. De toutes façon, j’m’en fous, j’ai l’immunité parlementaire.

Nan j’déconne, je suis pas député et je suis contre, rangez vos flingues les gars…

Chez nous, la représentation a rebasculé vers la droite la plus “couture du pantalon” et la plus bornée qui soit lors de la dernière élection, et ce n’est même pas la peine que je parle à mon député (garagiste de métier) ou à ses attachés: ils ne comprendraient même pas de quoi on parle, et de toutes les manières lui va voter pour par principe. :imp:

Oui mais sur la liste “Noire” :laughing: :laughing: :laughing:

Bon, comme rien ne venait, je suis allé à la pêche à l’info sur le site de la vie des nains:
assemblee-nationale.fr/12/dossiers/031206.asp
assemblee-nationale.fr/12/cra/2005-2006/107.asp
C’est pas fini !!!

Il est bien ce Dutoit. J’aime bien. :slightly_smiling: Il a du cran et de la raison.

[quote]3ème SÉANCE DU MARDI 20 DÉCEMBRE 2005

(…)
M. Frédéric Dutoit

(…)
Votre tentative malheureuse est vouée à l’échec ou à une rapide obsolescence, mais elle est surtout dangereuse au regard des libertés publiques, et c’est le point qui justifie à nos yeux d’opposer l’irrecevabilité au présent texte. Quelles seront en effet les conséquences les plus immédiates du projet de loi que vous nous présentez ?

Il aura d’abord pour effet de légitimer les dispositifs techniques de contrôle d’usage et de traçage - les fameuses « mesures techniques » - installés par les éditeurs et les producteurs sur les supports numériques, dans les logiciels, les matériels électroniques et les fichiers multimédias. Cela aura pour conséquence aussi de supprimer le droit à la copie privée et de restreindre de manière drastique l’utilisation dans un cadre familial ou tout autre cadre licite. Il aura aussi pour conséquence d’imposer aux utilisateurs le coût des mesures techniques empêchant la copie privée, cependant qu’ils continueront contre toute logique d’acquitter la redevance pour copie privée payée sur les supports numériques. Ces mesures conduiront en outre à restreindre la diffusion des informations techniques relatives aux logiciels libres.

Graver ses propres compilations à partir d’un CD, extraire son morceau favori pour l’écouter sur son ordinateur, transférer son contenu vers un baladeur MP3, prêter un CD à un ami, lire un DVD avec le logiciel de son choix, programmer, améliorer, utiliser ou diffuser un logiciel libre permettant la lecture d’une oeuvre numérisée : autant de pratiques très répandues et parfaitement légales que le Gouvernement se propose ni plus ni moins que d’interdire.

M. le Ministre - C’est absolument faux !

M. Frédéric Dutoit - Ne tournons pas autour du pot : votre projet de loi est avant tout un texte de prohibition (M. le ministre s’exclame). Vous nous dites qu’il est équilibré, mais vous le faites reposer - ainsi que le soulignait d’ailleurs le rapporteur - d’une part sur les intérêts individuels des ayants droit, des consommateurs et des industriels, et, d’autre part, sur… l’intérêt général, dans une double perspective de développement des services Internet et de financement de la création artistique et culturelle. Un tel équilibre est avant tout d’inspiration marchande. D’ailleurs, vous parlez de consommateur, plutôt que d’usager ou de citoyen, ce que nous ne pouvons pas accepter.

Actuellement, en contrepartie du droit d’auteur qui lui est reconnu, l’auteur ne peut, une fois l’œuvre divulguée, interdire au public la copie privée, la courte citation, le détournement parodique. Il y a donc un équilibre des droits et des libertés. Vous y substituez la loi du marché. De ce fait, à la présomption d’innocence, vous substituez aussi une « présomption d’utilisation déloyale » de la part du public. Avec ce projet, auteurs, éditeurs et producteurs pourront interdire, par des moyens techniques, l’accès à uneœuvre aux utilisateurs ne pouvant justifier a priori d’une licence d’utilisation. Ces derniers seront aussi obligés d’acheter des matériels récents équipés des dispositifs de contrôle nécessaires - du moins ceux qui en auront les moyens : la fracture numérique s’élargira encore.

A terme, la liberté de stocker et d’utiliser de l’information pour son usage privé sera excessivement restreinte. La liberté d’expression, le droit à l’information le seront d’autant, et la protection des données personnelles et de la vie privée sera amoindrie, l’utilisateur ne pouvant s’opposer au contrôle de l’accès à l’information protégée.

Ce n’est pas là politique-fiction, ni cauchemar à la George Orwell : ces conséquences sont bien en germe dans votre projet. Sinon, pourquoi prévoir jusqu’à trois ans de prison et 300 000 € d’amende pour avoir lu un DVD avec un logiciel non autorisé par l’éditeur de ce DVD ?

Vous dites agir pour garantir une juste rémunération et la diversité de la création. Mais nul ne prétend que la culture doive être gratuite, ni ne voue les droits d’auteur aux gémonies. Tous les sondages le montrent : 83% des internautes sont prêts à payer une redevance avec leur abonnement à Internet pour télécharger de la musique et des films.

M. Christian Paul - Il faudra transmettre les sondages au ministre.

M. Frédéric Dutoit - Tel étudiant de 19 ans explique que, s’il télécharge des séries diffusées aux Etats-Unis ou au Japon, c’est parce qu’il ne peut les voir autrement que sur Internet et que, si c’est illégal, c’est aussi une façon de ne pas se laisser dicter ses goûts par le marché. D’ailleurs, selon lui, les internautes forment une petite communauté de gens responsables pour lesquels il n’est pas question du « tout gratuit ». Il continue au reste d’acheter un CD par mois, comme auparavant, et note que peu d’artistes se plaignent du piratage sur Internet. Prince avait même laissé toute liberté de télécharger son CD, et en a vendu quand même.

M. le Ministre - C’est sa liberté, d’agir ainsi.

M. Frédéric Dutoit - Ces internautes ne sont pas les délinquants, pirates ou contrebandiers dont vous nourrissez le fantasme. Les échanges de pair à pair seraient-ils responsables de la crise de l’industrie culturelle ces dernières années ? Nombre d’études indépendantes aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon prouvent qu’ils sont sans conséquence directe sur les ventes, et une étude de la FNAC conclut également à un impact très limité sur la consommation de musique en France. Selon l’étude japonaise, ils sont même un outil de promotion de la musique. Ceux qui s’y livrent sont soit des consommateurs assidus qui achètent disques et DVD, soit des gens qui n’auraient de toute façon pas les moyens d’en acheter - dans ce cas, où est le manque à gagner ? - pour ne pas parler de ceux qui téléchargent ce qu’ils n’achèteraient jamais ou qui papillonnent.

Ce n’est pas tomber dans l’angélisme que de rappeler cette grande diversité. Mais vous préférez légiférer à partir de l’a priori selon lequel les échanges de pair à pair sont probablement frauduleux, passibles du délit de contrefaçon et nuisent gravement à l’économie culturelle.

En réalité, le débat est tronqué, pour ne pas dire hypocrite. Internet est un marché considérable qui aiguise les appétits des éditeurs et distributeurs, et aussi, reconnaissons-le, de ceux qui misent sur le développement de modes de consommation gratuits. Cette gratuité favorise effectivement la contrefaçon et le commerce illicite d’œuvres protégées ; il faut la condamner et utiliser à son encontre les moyens de police nécessaires. Mais ne confondons pas tout. Dans la guerre commerciale actuelle, les vrais perdants seront les auteurs, qu’elle menace autant et davantage que la fraude.

Il serait illusoire de penser que la gestion des droits numériques et tous les systèmes de contrôle leur assureraient demain une rémunération plus équitable. Le coût de ce contrôle augmentant avec le nombre de titres surveillés, pour des sommes collectées décroissantes, les « mesures techniques » favoriseront la concentration des efforts commerciaux sur un petit nombre de titres, et entraîneront aussi la concentration de l’industrie éditoriale, au détriment de la diversité culturelle.

Prétendre que ce projet va favoriser cette dernière relève de la mauvaise foi ou de l’aveuglement, et je m’étonne que certains syndicats ou associations représentant les auteurs aient vu dans le contrôle accru leur planche de salut, même si je comprends leurs réserves à l’égard de l’autre solution, celle d’une licence légale. Mettre en place une redevance sur les abonnements au haut débit garantirait un droit d’usage et de partage sur les réseaux. Tous devraient-ils l’acquitter, ou seulement ceux qui veulent échanger des fichiers ? Comment garantir que tous les créateurs en bénéficieraient ? Malgré ces difficultés, cette voie s’impose comme la plus favorable pour l’immense majorité d’entre eux.

Le partage légalisé des fichiers favoriserait la liberté culturelle, garantirait la liberté de partager, assurerait un équilibre entre le développement culturel et les intérêts des lobbies des médias. C’est à ces derniers qu’il faut savoir dire non, plutôt que de déguiser en confondant leurs intérêts avec l’intérêt général, comme s’y emploie malheureusement votre projet.

Sa complaisance à leur égard suscite d’ailleurs les inquiétudes des bibliothécaires, d’universitaires, mais aussi de l’Association des maires de France, de la fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture, de tous les élus soucieux de défendre un service public de la culture. Recourir systématiquement au contrat, comme vous le proposez, placerait chaque bibliothèque, chaque centre de documentation dans un rapport de force défavorable lors de la négociation des prix et des usages. Et pourtant, vous voulez les transformer en simples locataires d’un droit à l’information.

Au-delà, votre texte marque un véritable bond en arrière. Nous voici revenus au XIXe siècle, à l’époque où les éditeurs craignaient de subir un préjudice financier du fait de la multiplication des bibliothèques publiques.

Un député UMP - Vous ne croyez pas à ce que vous dites !

M. Frédéric Dutoit - Vous faites des concessions inacceptables à ceux qui veulent profiter du développement du numérique pour remettre en cause l’accès de tous à la culture et aux savoirs.

Ce texte nous place devant deux options : privilégier l’exercice des libertés publiques en reconnaissant que la recherche et l’éducation sont des activités fondamentales ou nous engager sur la voie de la marchandisation de la culture que le Gouvernement nous propose sous couvert d’une simple adaptation du droit à l’évolution des technologies.

D’ailleurs, je partage l’indignation des députés socialistes devant l’opération commerciale qui s’est déroulée cet après-midi à l’Assemblée organisée, Monsieur le ministre, par vos soins.
(…)[/quote]

J’ai un peu suivi les débats de l’assemblée via le net cet aprem, et j’ai été assez surpris d’entendre des choses sortant de la bouche de certains politiques avec lesquelles j’étais vraiment d’accord, et qui m’ont même paru plutôt censées. Ce qui m’inquiéte, c’est que même si pas mal de députés ont l’air plutôt opposés à ce teste de loi, la partie “dirigeante” (ministre de la Culture, président de l’assemblée) semble déterminée à faire passer ce projet de loi, j’ai donc bien peur que toutes ces déclarations qui pour une fois semblaient en phase avec la société reste sans suite :frowning: