Une question qui me turlupine à propos des banques

Il y a un truc soudain qui me vient à l’esprit, et les spécialistes en finances publiques pourront me répondre, mais:
Si j’ai bien compris, les banques empruntent au taux directeur du pognon aux banques centrales, puis revendent au détail ces emprunts aux particuliers ou aux entreprises (ou dans l’ordre inverse, peut importe), en prenant une belle marge sur les taux.
Avec la crise, et malgré l’argent que les états ont décidé de leur prèter, les banques ne débloquent toujours pas le pognon.
Qu’est ce qui empêche les états d’accorder eux mêmes les prets directement en faisant le boulot des banques (on le fait bien avec les prets immobiliers à taux zero) au lieu de rejetter la frilosité sur les banques ?
En plus, comme dans notre monde liberal, les états se sentiraient obligés faire les mêmes marges que les banques, pour ne pas casser le marché, ça leur ferait des bénéfices, en plus que ça pousserait les banques à se remettre à leur boulot d’investisseur pour ne pas perdre leurs clients.

Hein ? Pourquoi je n’ai entendu parler de ça nulle part ?

[edit:] la distribution de ces prets d’état pourrait même se faire au travers des banques, pour casser encore moins leur bizness, sans qu’elles aient leur mot à dire sur les critères d’attribution, comme c’est le cas pour les prets à taux zero.

L’état ne vient que comme un garant sur les prêts, de type taux zéro ou prêt bonifié, ce n’est pas lui qui prête l’argent. Les financements d’aide aux bâtiments et à l’automobile vont se dérouler de cette façon, se seront les banques qui prêteront à un faible taux avec l’état comme garantie.

[quote=“debianhadic”]L’état ne vient que comme un garant sur les prêts, de type taux zéro ou prêt bonifié, ce n’est pas lui qui prête l’argent.[/quote] D’accord, mais ce ne sont pas les banques qui décident qu’on y est éligible ou pas, OK ? L’éligibilité se fait sur une base objective réglementaire, je me trompe ?[quote=“debianhadic”]Les financements d’aide aux bâtiments et à l’automobile vont se dérouler de cette façon, se seront les banques qui prêteront à un faible taux avec l’état comme garantie.[/quote] Je sais: je ne connaissais pas les modalités, mais c’est ça qui m’a fait me poser cette question.
Dans ce cas, si le gouvernement considère que les banques ne font pas “en général” leur boulot, et étant donné que s’il donne sa garantie, c’est qu’il croit à la fiabilité de ses critères d’attribution, pourquoi alors limiter cette garantie à certains secteurs au lieu d’essayer de l’étendre aux prets “en général” partout ou il y a une critique à faire aux banques ?
Pour arrèter de se défausser sur elles, même si elles le méritent.

Et qu’est ce qui empêche d’ailleurs l’état de se passer des banquiers pour prêter: j’en reviens au point de départ, mais ça rapporterait au contribuable, non ?
Au lieu de payer les primes des banquiers.

Bonjour,
Dans quel mesure l’état ne commencerait-il pas à mettre en place ce que tu dis…
Car pour relancer l’immobilier neuf ils évoque bien la possibilité de modifier les règles du prêt à taux 0 pour augmenter le nombre d’ayant droit…
C’est le grand jeu de l’état dans le système capitaliste, faire en sorte que le système ne s’effondre pas, mais garantir encore les profits…

[quote=“mattotop”]
Qu’est ce qui empêche les états d’accorder eux mêmes les prets directement en faisant le boulot des banques (on le fait bien avec les prets immobiliers à taux zero) au lieu de rejetter la frilosité sur les banques ?
En plus, comme dans notre monde liberal, les états se sentiraient obligés faire les mêmes marges que les banques, pour ne pas casser le marché, ça leur ferait des bénéfices, en plus que ça pousserait les banques à se remettre à leur boulot d’investisseur pour ne pas perdre leurs clients.

Hein ? Pourquoi je n’ai entendu parler de ça nulle part ?

[edit:] la distribution de ces prets d’état pourrait même se faire au travers des banques, pour casser encore moins leur bizness, sans qu’elles aient leur mot à dire sur les critères d’attribution, comme c’est le cas pour les prets à taux zero.[/quote]

Bah ça revient à nationaliser les banques (enfin quelques unes, mais qui ont du pouvoir). Ça n’est ni nouveau, ni inconnu…
Enfin si j’ai bien compris ce que tu dis, hein :smiley:

Ca ne touche pas au capital des banques, je n’ai pas dit qu’elles devaient se retrouver “interdites de pret” si elles veulent le faire elles mêmes, et elles ont d’autres métiers moins risqués pour elles (en ce moment) pour alimenter leur propre business comme la vente de produits financiers ou la gestion des dépots, pour continuer à survivre. Et elles sont déjà obligées ou heureuses de distribuer des produits réglementés comme les livrets A ou des trucs comme ça, donc ça ne serait pas une nouveauté pour elles.
Ou vois tu une nationalisation ?

Et comme le crédit est une activité qu’elles ne veulent pas assurer, faut bien que quelqu’un le fasse.

Bah là ou je vois la nationalisation, c’est que l’état, s’il devait faire des prêts (et je pense que ce serait bien s’il en faisait), aura du mal à le faire sans avoir (au moins) une banque.

La planche à billet ne contrôle plus la quantité “d’argent” en circulation, un état seul ne peut pas gérer ça (d’autant qu’en europe, il ne contrôle même pas la planche à billet). L’état n’a donc pas d’argent.

L’argent, c’est l’emprunt. Et l’emprunt, c’est la garantie. L’état, sa seule garantie, c’est quelques millions de gusses prêts à trimer sans se poser de questions, et 40 milliards de déficit. Rien à voir avec une banque, ses marges et sa capacité de remboursement.

Si l’état nationalise une (grosse) banque, à condition de ne pas jouer comme les autres, il aura peut-être les moyens de répartir mieux les emprunts. En tous cas, je trouverais ça plus intelligent que de faire (comme récemment) un énorme “prêt” aux banques (garantie sur notre tête, et sur le déficit :mrgreen: ) en croisant les doigts pour que d’autres fassent leur boulot…

[edit]

bah justement, je pense qu’au lieu de prêter 200 fois leur capital aux banques pour qu’elles fassent les crédits qu’elles ne feront pas de toute façon, l’état aurait mieux fait de profiter de cet argent pour investir le capital de l’une d’entre elle, de se mettre aux commandes, et de faire les prêts.

Salut,

Tout le monde sait que le travail accompli par les fonctionnaires revient bien moins cher que celui des entreprises privées ! Sauf la DDE où le Km d’autoroute revient à 4 fois le prix de celui du privé.
Je sais, j’ai été fonctionnaire pendant onze ans :smiley:

[quote=“ggoodluck47”]Salut,

Tout le monde sait que le travail accompli par les fonctionnaires revient bien moins cher que celui des entreprises privées ! Sauf la DDE où le Km d’autoroute revient à 4 fois le prix de celui du privé.
Je sais, j’ai été fonctionnaire pendant onze ans :smiley:[/quote]
Oui mais tu oublies une chose importante qui subit la DDE par comparaison au privé : l’achat des pelles. :laughing:

[quote=“mattotop”]
Qu’est ce qui empêche les états d’accorder eux mêmes les prets directement en faisant le boulot des banques…[/quote]
Et qui paiera le chômage des employés de banque que tu provoqueras ainsi :question:
Demande son avis à Arlette, elle te répondra ce soir sur la ‘5’ (à ne pas manquer)

L’état n’a pas d’argent mais de plus (et si j’ai bien compris le truc) il l’emprunte aux banques privées depuis 1971 (sous Pompidou président + Giscard ministre des finances). D’où la question, l’état me semble être dans une bien embarrassante situation pour pouvoir faire pression et, dans une certaine mesure, se substituer au système banquaire. Dès lors, lorsque les banques étaient en délicatesse, comment ne pas s’étonner de voir l’état voler à leurs secours en quelques jours et ce sans la moindre contre partie (pas d’entrée au capital, aucune mesure vis à vis des activités off shore par exemple).

@Mattotop: Sale gauchiste! C’est quoi cette idée d’un État qui pourrait se substituer au Marché en cas de défaillance de celui ci? De toute manière où tu as vu une défaillance du marché? Écoutes notre Président, le seul enjeu ici est de trouver comment moraliser le capitalisme. La finance c’est comme partout, y’a des gentils et des méchant. Si ça va mal c’est à cause des méchants. Mais c’est tout de même mieux qu’un État incapable d’être rationnel puisque les hommes politiques cherchent à poursuivre leurs intérêt individuels. Faire plaisir aux gens pour se faire réélire et au final mener des politiques désastreuses dans le long terme.
Depuis les années 80, la France a enfin compris cela. Que l’état prête de l’argent, c’était possible avant. La Poste publique ou la Caisse d’épargne sous tutelle, à cause de ces ignominies, l’État pouvait se mêler de ce qu’il ne regarde pas. Heureusement, elles sont des banques comme les autres maintenant, et tout va pour le mieux dans le moins pire des mondes. Oh pardon, l’État peut toujours prêter, la “banque de l’État” c’est la Caisse des Dépôts. Heureusement la CDC ne peut pas faire ce qu’elle souhaite, car elle est régie par le code monétaire et financier qui lui même se conformes aux traités internationaux et européens. Donc elle ne peut vraiment pas faire grand chose. Récolter l’argent du livret A pour les prêts HLM (et parfois pour sauver des banques privées) et gérer nos retraites (ou racheter des actions avant l’effondrement du cours, ce n’est pas un délit d’initié mais plutôt une œuvre charitable d’initié). Bref, rien de rentable. C’est ça la mission divine de l’état, privatiser les profits pour que les forces vives et méritantes puissent en jouir et nationaliser les pertes pour ne pas effrayer ce petit animal qu’est le marché.
Donc l’état n’a rien… la seule manière serait à la limite la création monétaire. Ouf… merci l’Europe!
Heu… tu me donne une idée de génie: privatiser l’État pour que la capitalisation apporte des liquidités et qu’il puisse prêter.

[quote=“valAa”]Bah là ou je vois la nationalisation, c’est que l’état, s’il devait faire des prêts (et je pense que ce serait bien s’il en faisait), aura du mal à le faire sans avoir (au moins) une banque.[/quote]Qu’appelle tu une banque ?
Parcequ’entre l’Oseo (ex anvar: fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_des … signations) et la Banque de France, qui fait de la gestion de compte, même si elle délègue à la poste (qui ceci dit entre nous est >déjà< nationalisée, donc pourrait déjà faire ce boulot de banquier >en tant que banque<), l’état fait déjà une bonne partie des métiers d’une banque.
Donc ça ne serait pas fondamentalement un changement de fonctionnement de l’état: juste une extension de ses services publics. [quote=“valAa”]La planche à billet ne contrôle plus la quantité “d’argent” en circulation, un état seul ne peut pas gérer ça (d’autant qu’en europe, il ne contrôle même pas la planche à billet). L’état n’a donc pas d’argent.[/quote] Et alors ? Tu as bien lu le début de ce fil ? L’argent que les banques prètent est rarement pris dans leurs caisses, parceque ces caisses sont le plus vides possibles, parcequ’avoir de l’argent dans les caisses, c’est avoir de l’argent qui dort. Les banques ont donc l’habitude de se préter entre elles le peu d’argent commun qui ne soit pas bloqué. Et quand elles ne pouvaient pas se prèter entre elles, elles demandaient de l’argent aux banques centrales.
Grossièrement, quand tu prends un emprunt à 4%, ta banque va emprunter la même chose à 2%, soit auprés des autres, soit auprés des banques centrales, et sans débourser un centime, elle va prendre la différence entre les interets qu’elle paye, et ceux que tu payes, comme prime pour le “risque” qu’elle prend à te preter.
Donc l’état n’a pas besoin de pognon pour faire ça, et ça tombe bien, le peut qu’il ait, l’état le donne aux riches. [quote=“valAa”]L’argent, c’est l’emprunt. Et l’emprunt, c’est la garantie. L’état, sa seule garantie, c’est quelques millions de gusses prêts à trimer sans se poser de questions, et 40 milliards de déficit. Rien à voir avec une banque, ses marges et sa capacité de remboursement.[/quote] Je crois que Jospin a définitivement laminé toute confiance en la puissance l’état avec ses remarques à la con:
le budget de l’état français tourne ces temps ci autour de 1500 Milliards, et le CA de, au hasard, BNP-Paribas atteind à peine 31 Milliards. Ca veut dire que l’état >francais< peut grossièrement être considèré comme 50 fois plus gros que la première banque >européenne<.
Déjà.
Le deuxiême avantage de l’état, c’est que contrairement à une banque, il peut prendre des engagements à trés long terme, et qu’il n’a pas besoin forcément d’équilibrer les entrées et les sorties sur tout ce qu’il fait (seulement sur l’équilibre global) puisqu’il n’a pas d’actionnaires, et qu’il ne peut (presque) ni être racheté, ni disparaitre, même s’il fait faillite. Donc là encore, tu te trompe en pensant que l’état est moins bien placé pour faire la banque.[quote=“valAa”]
Si l’état nationalise une (grosse) banque, à condition de ne pas jouer comme les autres, il aura peut-être les moyens de répartir mieux les emprunts.[/quote] Ben je le redis: pourquoi nationaliser ? On a pas eu besoin de nationaliser les buralistes pour leur faire distribuer du tabac pour le compte de l’état. Les banquiers peuvent distribuer les prets garantis par l’état, ce qui leur amène des clients pour d’autres produits. [quote=“valAa”]En tous cas, je trouverais ça plus intelligent que de faire (comme récemment) un énorme “prêt” aux banques (garantie sur notre tête, et sur le déficit :mrgreen: ) en croisant les doigts pour que d’autres fassent leur boulot…

[edit]

bah justement, je pense qu’au lieu de prêter 200 fois leur capital aux banques pour qu’elles fassent les crédits qu’elles ne feront pas de toute façon, l’état aurait mieux fait de profiter de cet argent pour investir le capital de l’une d’entre elle, de se mettre aux commandes, et de faire les prêts.[/quote]Pas forcément: ce que l’état doit faire, c’est faire en sorte que les banques n’aient plus à décider si elles prètent ou pas.

[quote=“ricardo”][quote=“mattotop”]
Qu’est ce qui empêche les états d’accorder eux mêmes les prets directement en faisant le boulot des banques…[/quote]
Et qui paiera le chômage des employés de banque que tu provoqueras ainsi :question:
(…)[/quote] Je le répète: ça peut être fait par les banques, déjà, et si ça ça provoque des licensiement dans les banques, il faut mettre en balance tous les emplois que tu sauves en finançant l’économie à la place des banques.
Et puis si c’est parceque l’état se met à faire la banque lui même, il aura besoin d’embaucher des banquiers pour faire le boulot, non ?

Quand je parle de banque, oui, ça peut-être la banque de France, la Poste, bref une structure banquaire (et dans notre cas, au capital nationalisé).

Sinon, tu pourrais bien me convaincre sur beaucoup de points :smiley:

sauf ça :

[quote]Je crois que Jospin a définitivement laminé toute confiance en la puissance l’état avec ses remarques à la con:
le budget de l’état français tourne ces temps ci autour de 1500 Milliards, et le CA de, au hasard, BNP-Paribas atteind à peine 31 Milliards. Ca veut dire que l’état >francais< peut grossièrement être considèré comme 50 fois plus gros que la première banque >européenne<.[/quote]

Bien sûr que le budget est beaucoup plus important que celui d’une banque…
Mais les marges ?

l’état n’a pas d’actionnaires, mais il a des citoyens (et des contribuables). Et l’état doit (enfin c’est son rôle, non ?) dépenser de l’argent pour ses citoyens (qu’il y ait des bénéfices ou pas, d’ailleurs).

"Pas besoin de maîtriser les équilibres entrées sortie"
justement, d’où l’intérêt de séparer le fonctionnement de l’état de son activité de prêt. Une banque ne va pas prêter à “la banque de l’état” si celle ci n’est pas un minimum séparée du budget, de peur de voir les bénéfices (remboursements) disparaître.
D’ailleurs, d’après wikipedia, c’est bien ce que fait la caisse des dépôts :

Donc ce que je dis existe peut-être déjà :blush:

"l’état ne peut pas disparaître, même s’il fait faillite"
Pour un créancier, c’est peut-être encore pire. L’état en faillite cesse ses remboursements et… c’est tout. Pas de liquidations, etc… Le créancier l’a dans l’os.

Je ne doute pas de la capacité de l’état à avoir une activité de prêts, je doute de celle de l’état “brut” à s’intégrer dans le système bancaire international, tel quel. C’est comme foutre un éléphant au milieux d’une bande se souris : elles s’écartent et vont jouer ailleurs (oui je viens de l’inventer).

Voilà :smiley:

[edit] Donc, OK pour ne pas nationaliser, mais séparer ça du budgtet de l’état alors me paraît un minimum

quote="Lucci"
Donc l’état n’a rien… la seule manière serait à la limite la création monétaire. Ouf… merci l’Europe![/quote]Ah ! c’est bien toi que j’attendais. Mais si ce sont les banques qui distribuent ces prets garantis ?
Par ailleurs, je te rappelle que ce que l’europe interdit depuis Maastricht, si l’on oublie une gestion nationale de la monnaie, ce sont:
1 - les monopoles d’état, sauf si les entreprises, privées ou publiques, qui en profitent ne sortent pas des frontières nationales de leur monopole. par exemple, le monopole de la poste, des télécoms, de l’eau, de l’éléctricité ou du gaz auraient pu rester en place si on avait pas voulu qu’elles ailles s’étendre en achetant des filiales à l’étranger.
2 - les subventions partiales à des entreprises sur un même marché. Donc dans le cas d’un monopole d’état, l’europe n’interdit pas les subventions.
Donc théoriquement, rien n’interdit de verouiller un monopole d’état et de le subventionner.

Et par ailleurs, il n’y a pas forcément besoin d’avoir de l’argent pour prèter: l’état est en mesure de prendre les emprunts sur son dos, s’il fait (comme il prétend que c’est faisable) confiance à ceux à qui il prète.

quote=“valAa”

[quote]Je crois que Jospin a définitivement laminé toute confiance en la puissance l’état avec ses remarques à la con:
le budget de l’état français tourne ces temps ci autour de 1500 Milliards, et le CA de, au hasard, BNP-Paribas atteind à peine 31 Milliards. Ca veut dire que l’état >francais< peut grossièrement être considèré comme 50 fois plus gros que la première banque >européenne<.[/quote]

Bien sûr que le budget est beaucoup plus important que celui d’une banque…
Mais les marges ?[/quote] D’abord, l’état n’a pas théoriquement à faire de marge, sauf pour éventuellement rembourser sa dette, en plus, il vient encore de faire un budget qui la creuse de 50 milliards et ça veut bien dire que même si ce n’est pas sain, il n’a aucun problême pour emprunter si nécessaire, et pour finir, puisque je te dis que l’état n’aurait pas à débourser un centime, puisqu’il ne ferait que revendre plus cher un emprunt qu’il aurait fait lui même.
Tu as compris, ça, indépendament de ce que tu penses de la richesse de l’état ?
L’opération ne lui couterait que s’il avait mal calculé son risque, et sinon, elle pourrait même lui >rapporter< du budget. [quote=“valAa”] [quote]et qu’il n’a pas besoin forcément d’équilibrer les entrées et les sorties sur tout ce qu’il fait (seulement sur l’équilibre global) puisqu’il n’a pas d’actionnaires, et qu’il ne peut (presque) ni être racheté, ni disparaitre, même s’il fait faillite.[/quote] l’état n’a pas d’actionnaires, mais il a des citoyens (et des contribuables). Et l’état doit (enfin c’est son rôle, non ?) dépenser de l’argent pour ses citoyens (qu’il y ait des bénéfices ou pas, d’ailleurs).[/quote] Oui, mais quand il entretient une route, il ne s’amuse pas à mettre un péage chaque centimètre pour équilibrer les entrées et les sorties pour le financement de l’entretien de ce centimètre. Il calcule combien il va percevoir, décide de comment il va les affecter, et équilibre théoriquement le tout. [quote=“valAa”] "Pas besoin de maîtriser les équilibres entrées sortie"
justement, d’où l’intérêt de séparer le fonctionnement de l’état de son activité de prêt. Une banque ne va pas prêter à “la banque de l’état” si celle ci n’est pas un minimum séparée du budget, de peur de voir les bénéfices (remboursements) disparaître.
D’ailleurs, d’après wikipedia, c’est bien ce que fait la caisse des dépôts :

Donc ce que je dis existe peut-être déjà :blush: [/quote] Mais ça, ça n’a rien à voir. Les activités d’investissement de la CDC sont de nature bien différente des prets dont je parle. Je parlais de tous les prets dont l’éligibilité peut se décider de manière automatique, en fonction du risque que les politiques sont pret à assumer en mettant en place leur systême de quotation. La caisse des dépots s’occupe d’investissement “à risque” qui doivent effectivement rester isolés du budget de l’état, exactement comme les banques d’affaire on dû légalement se séparer des banques d dépots: on ne mélange pas les différents types de risque.[quote=“valAa”]"l’état ne peut pas disparaître, même s’il fait faillite"
Pour un créancier, c’est peut-être encore pire. L’état en faillite cesse ses remboursements et… c’est tout. Pas de liquidations, etc… Le créancier l’a dans l’os.[/quote][/quote] Mais non au contraire ! A part si le pays disparait complètement parcequ’il est démembré, l’état se refait toujours un jour. Les emprunts russes ont été payés au bout d’un siècle, et le canada est sorti en dix ans d’une situation de semi banqueroute à une situation bénéficiaire monstrueuse, sous Jean Chretien.
Alors qu’une entreprise qui ferme, c’est sûr qu’elle ne rouvre jamais.

Pfff je n’arriverai pas à tout relire !!
Pour en revenir au sujet, les banques n’utilisent que rarement les services des banques centrales, c’est ce qu’elles appellent le refinancement, le taux (BCE) est assez élevé mais les échelonnement de remboursement sont long. En général le fonctionnement normal d’une banque, quand elle veut des liquidités, c’est d’emprunter à ces consoeurs (en un seul mot) elles se font des taux de misère, pour ne pas dire rien, parce que tout marche sur la “confiance”, donc en empruntant qqs milliards à 0% et en les revendant en qqs milliers d’emprunts à 6% de moyenne, la banque gagne de l’argent … Sauf le jours ou les banques font faillites, ou sont en passe de l’être … On se rend compte que ces maudites banques attendent le dernier moment pour annoncer qu’elles sont foutues, donc plus aucune banque ne se prêtent du flouze, c’est une crise de confiance !!
Et la le capitalisme se rend compte qu’il n’a plus confiance qu’en une seule chose : L’Etat ! oui tout le monde sait qu’il est sur-endetté, mais tout le monde sait qu’il paye ses dettes, dans qqs mois les banques un peut trop joueuse avec les produits financiers douteux auront soit disparues soit se seront fait avalées/nationalisées, la confiance reviendra, les banques se reprêteront, et l’on pourra de nouveau dire tout le mal que l’on pense de cet état pas foutu de gérer les deniers publiques :wink:

C’est précisément ce qu’ont fait les banques avec les subprimes et on a vu ce que ça a donné. Prêter sans avoir d’argent revient à faire de la création de monnaie virtuelle, et lorsque quelques personnes ne peuvent plus nous rembourser, tous ceux à qui on avait prêter sans avoir tous les fonds nécessaires se retrouvent sans fonds réels, qui ne peuvent plus payer leurs dettes à leur tour, ce qui entraîne des faillites, qui vont entraîner d’autres dettes impayées et donc des faillites, et ainsi de suite. Ce n’est rien d’autre qu’un château de cartes. En fait il y a actuellement plus de dettes que de liquidités, d’où la nécessité d’injecter de l’argent pour éviter trop de faillites. Le problème c’est que cela crée de l’inflation.
Si les Etats commencent à prêter sans avoir les fonds, ça va refaire comme avec les subprimes, sauf que cette fois ce ne seront pas les banques qui feront faillite mais les Etats. Cette solution est donc à proscrire de toute urgence.

La marge en question n’est pas si belle que ça. Juste avant la crise, les banques étaient obligées de prêter aux clients à des taux qui étaient égaux aux taux auxquels elles empruntaient à la Banque Centrale, voire de prêter à des taux inférieurs ! En période de stabilité les banques se prennent effectivement de belles marges ; ça n’est pas le cas actuellement.

Un Etat (ou une entreprise) qui a des liquidités est mal géré, car il détient de l’argent qui dort, c’est un manque à gagner.
On peut donc penser que l’idéal est d’avoir des liquidités nulles pour ne pas avoir à emprunter pour ne pas payer d’intérêts.
Mais lorsqu’on emprunte, on a des effets de leviers qui permettent en réalité de gagner plus d’argent que la totalité des intérêts qu’on doit payer. Mais il ne faut pas non plus être trop endetté afin de pouvoir emprunter en cas de coup dur (comme c’est le cas actuellement).