en ce moment les articles pleuvent … et ça sent de moins en moins bon.
…
je deteste ce centiment qui fait que parce que je suis anti-hadopi je suis forcement un méchant pirate, donc hors la loi, donc j’ai qu’à fermer ma gueule.
j’attends avec impatience cette fameuse liste de logiciels ‘brevetes’ anti poursuite par l’hadopi. non pour les installer, mais pour voir quelle aberation ils vont encore nous pondre.
ces gens là ne sont pas dans le bon siècle, et vu que les textes qu’ils arrivent à pondre risquent de passer, c’est qu’ils ne sont pas les seuls. alors comme tous ces gens font des lois sur des sujets qui les dépassent complètement, je ne m’attends pas à ce que cette liste remonte le niveau.
il faut vite que je potasse mon darknet.
monde de merde.
http://www.april.org/fr/lhadopi-filtrera-aussi-le-logiciel-libre-lapril-condamne
[quote]L’April a pris connaissance du rapport communiqué par le Conseil Général des Télécommunications (CGTI) au ministère de la Culture.1 Elle constate que ce rapport clarifie l’interprétation du projet de loi HADOPI en énonçant clairement qu’une des finalités est d’imposer des logiciels propriétaires de filtrage sur le poste client.
L’April note que ce rapport a été présenté par Jean Berbinau, actuel secrétaire général de l’inutile ARMT2 qui se rêve en secrétaire général de la liberticide HADOPI. Pour accéder à cette promotion, ce dernier n’hésite pas à proposer ce que demandent depuis des années les producteurs de disques et de films : l’obligation pour les internautes désireux de garantir leur sécurité juridique d’installer des logiciels propriétaires filtrant leurs communications. Ce qui avait pu être évité dans la loi DADVSI revient donc au travers du projet HADOPI.3.
Le rapport Berbinau énonce en effet qu’il convient, pour « expliciter l’article L336-3 » du projet de loi, de « mener à bref délai une expérimentation portant sur le filtrage sur le poste client synchronisé avec un serveur central ».
Plus clairement, il s’agit de faire installer un mouchard filtrant sur les ordinateurs de tous les internautes qui craignent de se voir accuser par l’HADOPI, soit parce qu’ils sont incapables de sécuriser leurs bornes wi-fi, soit tout simplement parce qu’ils sont conscients que l’adresse IP n’est pas une donnée qu’ils peuvent sécuriser.
Ainsi, le CGTI ne propose pas que les pouvoirs publics aident les internautes à améliorer réellement la sécurité de leur accès internet, par exemple en leur suggérant d’utiliser des mots de passe forts et des protocoles sécurisés comme WPA ou WPA2 - ou plus simplement qu’ils ne sanctionnent pas des citoyens sur la seule base de relevés informatiques. Au lieu de cela, sous l’impulsion de Jean Berbinau, le CGTI relaie les demandes surréalistes des lobbies du divertissement, faisant par là même le jeu des éditeurs de systèmes propriétaires que sont Microsoft et Apple et plus généralement de l’« informatique déloyale » du « Trusted Computing Group »5. Voudrait-on rendre les logiciels propriétaires obligatoires qu’on ne s’y prendrait pas mieux.
Il serait en effet absurde de prétendre filtrer les communications d’un utilisateur de système libre. Logiciel Libre et dispositifs de contrôle d’usage, de surveillance et de filtrage fermés sont ontologiquement incompatibles. Comme cela a été maintes fois expliqué lors des débats sur la loi DADVSI, sur un système libre, l’utilisateur a le contrôle de sa machine et peut neutraliser tout mécanisme visant à le contrôler ou à le surveiller.
En résumé, tout comme il n’est pas possible d’empêcher un utilisateur de logiciels libres de faire des copies privées, il n’est pas possible de lui coller ouvertement un mouchard filtrant. Dès lors, avec l’HADOPI, les utilisateurs de systèmes libres se retrouveront dans une insécurité juridique discriminatoire intolérable.6
L’April appelle donc tous les citoyens attachés au Logiciel Libre à immédiatement contacter leurs députés7 pour qu’ils s’opposent au déjà disproportionné projet HADOPI, et dont une finalité inavouable est maintenant clairement établie : les soi-disant moyens de sécurisation n’ont rien à voir avec la sécurité informatique ; il s’agit d’une dénomination hypocrite désignant des logiciels propriétaires obligatoires destinés à filtrer arbitrairement les communications des utilisateurs.
[/quote]
http://www.april.org/fr/hadopi-securisation-ou-controle-dusage
[quote]Qu’il s’agisse de dispositifs de contrôle d’usage ou de mécanismes de filtrage, le fonctionnement de l’ensemble de ce genre de dispositifs est en effet par définition basé sur le principe qu’une partie de l’ordinateur devient une terre d’ambassade appartenant aux fournisseurs de contenus. Cette approche s’oppose frontalement aux principes du logiciel libre, dans la mesure où les logiciels libres sont conçus pour laisser un contrôle de son ordinateur à l’utilisateur. Reviennent donc ici les mêmes interrogations que celles qui ont conduit à la débâcle du projet de loi DADVSI.
L’HADOPI souhaitant promouvoir le filtrage et le contrôle d’usage, comme l’exigent les producteurs, les spécifications fonctionnelles seront forcément basées sur une interdiction de permettre leur modification et donc sur une interdiction de faire connaître leur fonctionnement. Cela exclura de facto les auteurs et éditeurs de logiciels libres, laissant leurs utilisateurs incapables de garantir leur sécurité juridique, de la même façon que la loi DADVSI les rendait coupables en cas de lecture d’un DVD par un logiciel libre (du moins jusqu’à ce que le Conseil d’État y mette le hola, annihilant les effets attendus de la loi par les éditeurs et producteurs de musique et de films).14
In fine, des pratiques anti-concurrentielles de type vente liée seront cependant encouragées par l’intermédiaire de l’insécurité juridique créée : pour être en sécurité juridique, il faudra acheter un logiciel compatible Microsoft Windows Vista ou Seven et donc disposer de ce système d’exploitation.
Il est déplorable que le gouvernement et le Sénat n’aient pas retenu la leçon de la loi DADVSI, où il a été constaté que les vrais bénéficiaires de telles lois sont en fait des éditeurs extra-européens de logiciels qui y voient un moyen de renforcer des positions dominantes utilisées par ailleurs abusivement. L’insécurité juridique est une arme de guerre économique, et contribuer à son développement sur un marché stratégique comme celui du logiciel est irresponsable. Les propos du rapporteur Riester au sujet de l’interopérabilité démontrent au mieux une ignorance parfaite de ces enjeux, au pire une volonté d’instaurer une nouvelle discrimination à l’encontre des auteurs et utilisateurs de logiciels libres.15 C’est dans les deux cas un nouveau cadeau fait aux experts de la vente liée et de la captation de clientèle que sont Microsoft et Apple. Il est incompréhensible que de tels enjeux stratégiques puissent échapper au législateur, trois ans à peine après l’intervention du secrétaire d’État au commerce extérieur américain sur la loi DADVSI, pour protéger les intérêts de ces deux entreprises américaines.16 [/quote]