[quote=“sebiseb”]Je viens remettre mon grain de sel, et répondre globalement aux discussions qui s’entrecroisent? Il y a peut-être matière à fusionner les fils de discussion à partir d’un certain moment ?
Je vais répondre essentiellement à Num’s, mais pas que…
Le milieu anar’, que je connais plutôt, et pour lequel j’ai milité, et je re-militerais probablement bientôt (je suis en stand-by dans les actes pour des raisons personnelles) doit aussi faire son auto-critique sur la situation politique - Et je m’inclus dans la responsabilité de l’échec du mouvement libertaire à avoir su ralier le plus grand nombre à une alternative qui m’est cher.
- Tout d’abord après le positionnement chirac/lepen au deuxième tour en 2002, il n’est pas parvenu à atténuer la portée du FN,
- La crise financière exceptionnelle ne lui a pas permis de faire valoir plus avant ses propositions alternatives - pourtant crédible, concrète et réaliste.
Je suis toujours convaincu que l’émancipation de la société humaine s’affranchira de tout système hiérarchisé. Et que la liberté et la solidarité doit être les valeurs fondamentales de cette société.
Nous restons à la marge dans le débat politique, par notre refus épidermique de s’intégrer dans un débat médiatico-politique plus vaste. Je constate également que des mouvements comme celui des “indignés” qui se démarque de toute organisation politique apporte une prise de conscience générale (y compris chez des citoyens de la droite modérée), ce que nous ne parvenons pas à faire. J’ajoute que l’organisation réelle de notre société ne peut trouver sa légitimité que dans un certain consensus, et non pas dans l’affrontement permanent.
Aujourd’hui, et dans le contexte politique et économique nous ne pouvons éluder (par principe indépassable) la question du vote “pour le moins pire”. Il ne s’agit pas de cautionner, mais de faire barrage. Rappeler que ce vote n’est pas un blanc saing, et que la question du mandat impératif et révocable est une exigence incontournable pour qualifier réellement notre démocratie.
Je ne sais pas si je voterais au premier, au deuxième tour. Je ne me sens pas responsable du naufrage politique de notre société, car chaque jour quotidiennement j’agis en fonction de mes convictions et que je ne suis pas décideur des dossiers de notre société. Donc j’assume de ne pas voter, sans avoir à assumer que le pire est au pouvoir - la responsabilité est collective et ne peut-être qu’individuel.
Cependant, la régression sociale serait évidement moindre si Ségolène Royal (quoique l’on puisse penser d’elle) était présidente. Elle n’aurait probablement pas vendu à ce point notre santé sous prétexte d’éponger les dettes, l’éducation des enfants, … Ce serait bien entendu pas le paradis, mais certains “tabous” (en fait des acquis sociaux) comme ils disent à droite ne seraient pas tombés.[/quote]
Ben là, je dis “chapeau”, quelqu’un qui consent à se remettre en question et qui reconnaît que tout ce qu’il a prôné n’était pas forcément l’idéal … bravo 