[quote=“Cyrilleb”]
Bah j’ai dû mal tombé !
Mon salaire (primaire) : 1900 euros avec 4 enfants, alloc comprises.
24 heures semaines, + 2 heures de soutien, réunion, prep, conf pedag.
Je ne trouve pas ça lourd au vue des responsabilités…[/quote]
Là, tu fais fort
Si encore tu avais “avoué” être prof de math, j’aurais compris, mais avec ta précision en tant qu’instit, tu te noies
Tout ça pour rire car il est évident que ce n’est que faute d’attention
Je n’ai pas d’arguments à ajouter à tout ce qui a été dit, malheureusement.
Je pense que la responsabilité de l’illettrisme d’une certaine jeunesse, est collégiale et il est irresponsable d’accuser une catégorie, qu’elle soit professionnelle ou politique, plutôt qu’une autre.
Que ce soit les gouvernements successifs, les parents ou les enseignants, chacun doit en prendre sa part dans la gueule.
En matière d’illettrisme, car c’est seulement de ça qu’il s’agissait, et pour la part de responsabilité du corps enseignant, c’est avant tout les instits qui sont visés. Ce n’est pas aux profs de pallier les lacunes laissées avant leur prise en main de l’élève.
Autant cela ne me dérange pas de lire une phrase de François contenant une faute d’accord, autant je suis gêné quand je relève la même faute dans un texte écrit par un instit.
J’ai eu la chance (j’ai le même âge que Gérard ) d’avoir eu des instits formidables, qui pourtant sortaient, pour la plupart, de la guerre.
J’habitais, à l’époque, la banlieue “rouge” (Drancy, école communale du Centre), ces instits étaient tout aussi politisés que le sont les enseignants actuels, mais leur plaisir de transmettre passait avant tout.
J’ai encore souvenir de Mr Valton (CM2 - 1946), venant en classe avec 39° de fièvre et emmitouflé jusqu’aux yeux, me faisant réviser les règles d’orthographe (mes lacunes de l’époque), après la classe et gratuitement, en vue du concours d’entrée en 6ème. Vous avez bien lu, “concours” car les places étaient limitées avec seulement deux classes de 35 pour une ville de 40 000 habitants (à l’époque).
Mais bien sûr, ça n’était pas tout, à la maison, mon père passait les devoirs en revue chaque soir, ma mère ayant travaillé à 11 ans (Zola ), elle était incapable de suivre mon éducation scolaire.
Ne me dites pas que ça “c’était dans le temps”, j’ai sensiblement les mêmes exemples avec les instits de mes enfants, avec la différence que c’est leur mère qui les supervisait avant moi.
Plus près encore, mes petits enfants me racontent les mêmes moments en banlieue parisienne.
Que faudrait-il déduire de ça :
On a tous de la chance dans la famille “Ricardo” ?
ou
On a la chance que l’on se donne ?
“Bon, c’est pas tout ça, maint’nant faut que j’vais aux patates” (Bebel)