Putain, ça bouge au PS !

non, le capitalisme c’est la propriété privée des moyens de production, la recherche de profit, l’accumulation de capital…et pas au profit de tous mais des actionnaires!

Entre autres problème majeurs du capitalisme, il y a l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables, la pollution de la planète, l’exploitation des salariés, les situations de monopole des plus grands groupes au dépend des petits,…

Je n’ai plus les chiffres sous la main, mais au cours des 30 dernières années 10% de la richesse a basculé des travailleurs vers le capital. Alors ok , il y a partage, mais pas du tout équitable!

Les succes story c’est beau, mais la majeur partie des gens qui partent de rien ne vont pas bien loin. Croire que n’importe qui peut réussir avec sa bite et son couteau sans tenir compte du contexte social c’est le terreau favorable pour justifier de ne pas aider les plus faibles et les plus exposés à la violence de la société.

[quote=“ours-blanc-”]
Les succes story c’est beau, mais la majeur partie des gens qui partent de rien ne vont pas bien loin. Croire que n’importe qui peut réussir avec sa bite et son couteau sans tenir compte du contexte social c’est le terreau favorable pour justifier de ne pas aider les plus faibles et les plus exposés à la violence de la société.[/quote]Et si on te cite des personnes dont c’est le cas, tu répondras :
"oui mais c’était avant, de nos jours ce n’est plus possible…"
À laquelle réponse je ferais la suivante :
“si, c’est encore possible de nos jours mais en travaillant un peu plus que 35 h/sem.”.

La success story c’est aussi une histoire d’opportinité aussi. Quand on me dit qu’un géant de l’internet de travaillait dans le sexe avant (minitel rose…). Tout le monde dans son ancien milieu n’a pas eu cette chance.
Il faut bosser, être intelligent (tout le monde n’a pas les mêmes capacités intellectuel et physique) et avoir du flair pour sentir une bonne affaire alors que personne n’y croît.

Einsten était un bosseur un passionné mais quand il écrivait ses plus grandes théories personne ne voulait de lui pour enseigner dans une université. Sans compter qu’il est allé à l’encontre des théories de l’époque.

[quote=“ricardo”]Et si on te cite des personnes dont c’est le cas, tu répondras :
“oui mais c’était avant, de nos jours ce n’est plus possible…”[/quote]
je n’ai pas dit que ca n’existait pas. C’est possible que ça existe. Le danger c’est de faire croire que ça peut arriver à tout le monde et que c’est une “qualité” du modèle capitaliste. Comme le disait laurence parisot (en gros) “tout le monde peut prendre la place du patron”. Non seulement c’est un mensonge mais en plus ça justifie de ne pas agir contre les inégalités, parceque à quoi bon faire quelque chose si tout le monde peut avoir le pouvoir et l’argent.

[quote=“ricardo”]À laquelle réponse je ferais la suivante :
“si, c’est encore possible de nos jours mais en travaillant un peu plus que 35 h/sem.”.[/quote]
il y aussi des gens qui travaillent toute leur vie comme des forcenés pour au final récolter des miettes. Le travail n’est pas rentable pour tout le monde!

deux réponses que tu aurais pues économiser car elles sont vides de sens, comme la présente que je fais d’ailleurs. :laughing:

[quote=“ricardo”]
“si, c’est encore possible de nos jours mais en travaillant un peu plus que 35 h/sem.”.[/quote]
J’adore ! Mais comme souvent je ne suis pas en accord avec toi :wink:

Hypothèse 1 : nous sommes sous le régime capitaliste.
Hypothèse 2 : tout le monde peut "réussir"
Hypothèse 3: nous souhaitons tous “réussir”

Implication : Tous les salariés deviennent des capitalistes, mais comme il n’y a plus de salarié, il n’y a plus de capitaliste (conformément à la définition du capitalisme).

Axiome: La réussite pour tous et capitalisme sont incompatible.

CQFD

C’est pour ça qu’on a inventé l’actionnariat salarié. Si tu veux que tes actions augmentent de valeur, il faut réduire les effectifs (ce n’est pratiquement plus que la seule variable avec le chantage à la délocalisation), tu votes en tant qu’actionnaire pour et tu te licencies. Mais si ton fonds de pensions se retrouve par la même à avoir augmenté ses gains, tu sauves ta retraite. C’est dingue, non?

quote="tntprog"
Bon déjà, Bill Gates a créé plus de 78 000 emplois à travers le monde juste avec sa société (imaginez les milliers d’emplois qui ont pu se créer en plus, rien que les éditeurs antivirus :smt003 ). Si c’est pas un acte social fort ça, faut m’expliquer ce que c’est hein !! Un mec qui permet à plus de 78 000 foyers de manger c’est quand même pas négligeable il me semble. Sans compter tout ce qu’il reverse en impôts et qui permet de financer le RMI, le SMIC, etc. (au moins pour la France, je sais qu’ailleurs ça n’est pas forcément pareil). Entre un mec qui gueule à longueur de temps dans les rues et un autre qui donne autant de boulot, y’a pas photo en ce qui me concerne. “L’action est plus efficace que la polémique mais plus rare” :smt004 (EDIT : cf. signature de Ricardo(GPL) qu’on ne présentera plus tellement elle est reprise dans ce forum :smt002 )[/quote] Complètement idiot comme analyse: demain, si tu veux, je fais bosser 100000 personnes sans les payer, pas de problême…
Tiens: un type qui licensie 5000 européens pour faire bosser 10000 chinois qui lui coutent moins cher, tu crois qu’il fait oeuvre sociale en diminuant le pognon qu’il verse à ceux qui produisent pour lui ?
Et combien de personnes fait travailler le cartel de Cali ?
[GODWIN] La formation de spécialistes en chambres à gaz a-t-elle été une bonne chose pour la société ?
Le nombre de travailleurs qu’un type salarie n’est absolument pas un critère pour mesurer l’apport d’un entrepreuneur à la société.
Je veux bien qu’on puisse admirer un entrepreneur pour la richesse qu’il produit avec l’aide de ses collaborateurs, et je trouve légitime pour le motiver qu’il prenne une part de ce qu’il fait gagner, mais d’abord pour mériter cette admiration, sa marge à redistribuer doit se faire sur de la production réelle de valeur, et pas sur une ponction du travail des clients par un abus de position dominante sans production utile (ce qu’a toujours fait ce parasite de Bill Gates) et la redistribution de la marge doit se faire avec une répartition >jugée morale< entre les producteurs et les financeurs du bizness, contrairement à la tendance que laisse se dégager ce capitalisme autorégulé qu’on insiste à nous vendre.
Quand on en était arrivé à coup de luttes sociales, en 1980, à une répartition de 40% pour les salaires, 60% aux actionnaires, c’était génant pour moi vu ce que je pense du mérite de ceux qui font travailler leur argent à leur place, mais ça me paraissait supportable (pas acceptable pour autant), et l’évolution laissait penser que le capitalisme sortait un peu de sa logique feodale.
Mais quand en 30 ans aprés, on arrive à une répartition 70%/30% en régressant d’un siècle et demi dans la manière dont se fait cette répartition (on est revenu sur ce point au niveau du XIXe européen quand il y avait encore des serfs), il me parait parfaitement légitime de se dire: “je travaille de plus en plus pour vivre de moins en moins (d’ailleurs ca devient impossible avec ce que je gagne) pendant qu’en même temps j’enrichis de plus en plus mon boss, alors quitte à perdre un salaire insuffisant et à crever la dalle, je fais la grève et je défile.”[quote=“tntprog”] Ensuite, piétiner le reste du monde, tous les capitalistes ne sont pas comme ça. Ca n’est pas parce que certains grands patrons abusent du système qu’ils sont tous pareils, loin de là. Etre capitaliste c’est quand on croit qu’en unissant ses forces et en travaillant à plusieurs, on peut à partir d’une certaine quantité de ressources créer une valeur ajoutée (faire un truc mieux en somme). Donc c’est vouloir évoluer, aller de l’avant, à plusieurs, et dans l’intérêt de tous. A aucun moment le capitalisme dit qu’il faut penser uniquement à soi (tout comme le communisme n’a jamais dit qu’il fallait mettre en place des dictatures par exemple).[/quote]On est d’accord sur ce dernier point. Par contre, si comme l’a démontré Rosa Luxemburg (special dédicace à Junichirô), la dictature n’est pas une conséquence structurelle du communisme purement Marxiste, mais est bien une conséquence de sa version Marxiste-Léniniste (celle qui a phagocité les autres communismes partout dans le monde, et qui laisse penser que communisme=dictature) qui avait explicitement pour fondement la dictature du prolétariat, contrairement à cette non inscription de la dictature dans la logique communiste, l’exploitation maximale du travailleur au profit du capital est bien inscrite dans la définition de la logique capitaliste actionariale, en ce sens qu’on ne demande surtout pas aux actionnaires de décider en fonction d’autres critères que la maximisation du profit.
Pour ce qui est du capitalisme mutualiste à visage humain que tu décris, idéalement représenté par les coopératives, il est tout de même une exception, même s’il existe effectivement dans la TPE/PME ou le petit nombre d’actionnaire permet l’influence d’un peu d’humanité dans les choix stratégique. Mais même avec des patrons mutualistes et une participation des salariés aux décisions, il n’en reste pas moins que le fonctionnement est orienté par la necessité ultime de dégager l’argent des salaires, et ça bride d’autant les possibilités de réflechir un peu différemment. [quote=“tntprog”] En ce qui concerne le fait que l’être est plus important que l’avoir, je te rejoins, c’est le problème majeur du capitalisme, c’est d’être trop matérialiste.[/quote] Ca va même plus loin: sans matérialisme, pas de capitalisme.[quote=“tntprog”] Pour le partage, je ne suis pas d’accord, les entreprises sont une forme d’organisation qui permet de partager les richesses.[/quote] Pas d’accord. Une entreprise est une organisation visant à transformer un investissement conjoint argent/travail en plus-value. La manière dont l’entreprise redistribue cette plus value n’est absolument pas inscrite dans la logique d’entreprise. Par contre, la logique capitaliste d’entreprise (c.à.d. le capitalisme actionarial), a pour but d’utiliser les entreprises faire croitre un surplus existant de valeur echangeable (l’argent des actionnaires). Comme c’est à priori (dans la logique actuelle dérègulée) la seule contrainte pour orienter la manière dont se répartissent les bénéfices au sein de l’entreprise, la répartition ne peut que tendre à favoriser la rentabilité du capital au détriment d’une répartition entre les producteurs. C’est pour éviter cette dérive qu’on a impérativement besoin de syndicats.
Mais je le répète: les conséquences de cette logique >capitaliste< ne doivent pas être imputées à la logique >entrepreneuriale<, ce sont deux logiques qui mènent effectivement les entreprises, mais qui sont bien distinctes. quote="tntprog"
La justice ça n’est pas travailler 35h par semaine et vouloir gagner autant que celui qui bosse 60h par semaine (enfin c’est ma conception des choses). Il faut rester cohérent.[/quote]Petites questions:

  • le gars qui dans le même temps abat 2 fois plus de production que les autres, tu le paye comment ?
  • l’handicapé qui est dans l’impossibilité de bosser plus de 4 heures par jour en raison de son handicap, tu le paye moitié moins ?
    Tu vois, il n’y a pas que les autres qui sont simplistes. :wink:

quote="tntprog"
Si tu pouvais un peux argumenter au lieu de troller à tout va ça serait pas mal tu crois pas ?[/quote]1/Pause café=Pause troll, on fait ce qu’on veut d’abord.
2/A troll, troll et demi:

[quote]Ca serait marrant de suspendre tous les patrons pendant quelques mois et de laisser les boîtes tourner toutes seules, en laissant les commandes aux syndicalistes qui savent si bien ce qu’il faut faire… On se retrouverait bien vite avec un taux de chômage de l’ordre de 50% minimum (bah oui, comment payer la matière première si vous avez donné tout l’argent aux salariés ?? ah ben oui je sais :bulb: on fait comme Mitterand, on s’endette sans jamais rembourser).[/quote]->tu as des preuves de tout ça ?

On discerne bien les années Mitterand, là?

[quote=“Junichirô”]On discerne bien les années Mitterand, là?

[/quote] Ah ben notes bien que sur les 20 dernières années, c’est effectivement sous mitterrand entre 93 et 95 qu’il y a la plus grosse croissance de la dette en % du PIB.
Le premier ministre n’aurait pas dû se laisser convaincre d’obéir à son président, c’est lui qui est sensé décider de ce genre de choses.

C’était qui d’ailleurs, cet irresponsable qui appliquait aveuglément ces consignes de Mitterrand ?
Surement un syndicaliste ne comprenant rien au capitalisme :smt003

Oui! Et sous Chirac, il y a une amélioration entre 1997 et 2002. :mrgreen:

[quote=“mattotop”]1/Pause café=Pause troll, on fait ce qu’on veut d’abord.
2/A troll, troll et demi:[/quote]

CQFD matt :smiley:

:mrgreen: :smt005 :mrgreen: En même temps faudrait vraiment que le salarié-actionnaire soit cons pour accepter de passer au ASSEDIC pour gagner 20 euros de dividendes en plus :wink:
De toute façon le salarié actionnaire reste un prolétaire: il doit travailler pour vivre.
Enfin, l’actionnariat salarial a comme but ultime selon moi de faire supporter au salarié la part de risque qui incombe théoriquement au capitaliste. La situation économique est bonne, tu auras des dividendes et non une augmentation de salaire. La situation économique se dégrade, moins de dividende ce qui est équivalant à une basse de salaire. Le salarié actionnaire est sous le coup d’une double aliénation mais cela ne remet en aucun cas en cause le modèle marxiste.
Mais si les salariés supportent tous les risques, qui contredirait Blanqui maintenant:

Comme je vois qu’on parle de la dette publique, il y a 2 articles intéressants sur l’origine de la dette :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41389
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42237
Pour une fois qu’on nous explique vraiment…

Un autre tableau intéressant : http://images.imagehotel.net/?lsvgacbq75.jpg#null

[quote=“dimm”]
Un autre tableau intéressant : http://images.imagehotel.net/?lsvgacbq75.jpg#null[/quote]
Intéressant de constater que la droite creuse davantage le déficit que la gauche. Mais bon… le déficit dépend essentiellement de la croissance économique… Disons que Jospin a eu du bol.

[quote=“Lucci”]
Intéressant de constater que la droite creuse davantage le déficit que la gauche. Mais bon… le déficit dépend essentiellement de la croissance économique… Disons que Jospin a eu du bol.[/quote]
C’était juste pour montrer à notre ami (je ne vais quand même pas dire camarade à n’importe qui) que les idées reçues se portent bien; surtout celles colportées par la droite et ses suppôts des médias.
Sinon, je m’en tamponne le cul presque autant que des analyses d’un Christophe Barbier; c’est le premier qui me passe sous la main.

[quote=“Junichirô”][quote=“Lucci”]
Intéressant de constater que la droite creuse davantage le déficit que la gauche. Mais bon… le déficit dépend essentiellement de la croissance économique… Disons que Jospin a eu du bol.[/quote]
C’était juste pour montrer à notre ami (je ne vais quand même pas dire camarade à n’importe qui) que les idées reçues se portent bien; surtout celles colportées par la droite et ses suppôts des médias.
Sinon, je m’en tamponne le cul presque autant que des analyses d’un Christophe Barbier; c’est le premier qui me passe sous la main.[/quote]
Entièrement d’accord.
C’est dingue à quel point les idéologies nous empêchent de raisonner (ce qui ne signifie pas que l’on se trompe…). Par exemple, j’ai bien aimé le “si, c’est encore possible de nos jours mais en travaillant un peu plus que 35 h/sem”. C’est peut être pas faux, mais j’aimerais avoir une démonstration ou même un exemple.

Euh excuse moi mais c’est ta réponse qui est idiote là. Bill Gates ne paye plus ses salariés maintenant ?? Il donne à manger à plus de 78 000 foyers, c’est un constat de fait, une réalité, il n’y a pas à discuter là dessus. Et si on me dit que non, alors ça veut dire que les entreprises ne donnent pas les moyens aux salariés de manger. Dans ce cas, pourquoi créer des entreprises pour créer de l’emploi ?

Sauf que dans ton exemple, ceux qui produiront pour lui seront alors les Chinois qui pourront vivre grâce à leur emploi (ne me répondez pas que les Chinois gagnent 40 euros par mois car le coût de la vie n’est absolument pas comparable à celui de la France), et donc que ceux qui produisent et qui auront de quoi vivre seront 10 000 au lieu de 5 000. Ensuite qu’on tue notre savoir faire localement est un autre problème.

[quote]Et combien de personnes fait travailler le cartel de Cali ?
[GODWIN] La formation de spécialistes en chambres à gaz a-t-elle été une bonne chose pour la société ?
Le nombre de travailleurs qu’un type salarie n’est absolument pas un critère pour mesurer l’apport d’un entrepreuneur à la société.[/quote]
Faire un parrallèle entre les employés de Microsoft et les narcotrafiquants ou les collabos me semble un tantinet farfelu, tu ne crois pas ? Comme je l’ai dis juste avant, si tu emploies 10 000 Chinois au lieu de 5 000 Français, ça permet à 10 000 personnes de vivre au lieu de 5 000. Si on dit que les Chinois ne peuvent pas vivre avec le salaire qu’on leur accorde, pourquoi travaillent-ils ?

Que Windows soit un OS qui plante à tout va et qui soit chiant à l’utilsation, on est tout à fait d’accord.
Qu’on dise que Windows n’est pas une production utile, c’est complètement faux. Cet OS était le seul à l’époque à pouvoir répondre aux besoins fondamentaux du marché, des entreprises jusqu’aux particuliers. Ca a été le cas pendant des années car il faut bien le reconnaître, c’est un OS qui permet d’utiliser son matos de base relativement rapidement pour l’utilisateur lambda. Pas besoin d’une Debian pour taper et imprimer une lettre ou calculer un tableau d’amortissement.
Pour le fait que la redistribution de la marge doit se faire avec une répartition jugée morale, je suis complètement d’accord avec toi.

[quote]Quand on en était arrivé à coup de luttes sociales, en 1980, à une répartition de 40% pour les salaires, 60% aux actionnaires, c’était génant pour moi vu ce que je pense du mérite de ceux qui font travailler leur argent à leur place, mais ça me paraissait supportable (pas acceptable pour autant), et l’évolution laissait penser que le capitalisme sortait un peu de sa logique feodale.
Mais quand en 30 ans aprés, on arrive à une répartition 70%/30% en régressant d’un siècle et demi dans la manière dont se fait cette répartition (on est revenu sur ce point au niveau du XIXe européen quand il y avait encore des serfs), il me parait parfaitement légitime de se dire: “je travaille de plus en plus pour vivre de moins en moins (d’ailleurs ca devient impossible avec ce que je gagne) pendant qu’en même temps j’enrichis de plus en plus mon boss, alors quitte à perdre un salaire insuffisant et à crever la dalle, je fais la grève et je défile.”[/quote]
Ce qui ne remet pas en cause tout le capitalisme. Un chef d’entreprise peut choisir soit de faire du profit à mort, de délocaliser et de tout foutre dans sa poche, soit de conserver ses emplois localement en acceptant de réduire ses marges ainsi que son salaire, mais être ainsi plus “humain”. C’est une question de choix personnel pour chaque patron, et le fait que l’Homme tend à privilégier son intérêt personnel avant l’intérêt collectif n’est pas un élément du capitalisme.

En fait, tout dépend de la définition qu’on donne au capitalisme. Borner le capitalisme aux seuls actions individualistes de dirigeants sans scrupules et minoritaires me semble trop restrictif. Le “bon capitalisme” serait un “capitalisme social” si l’on peut appeler ça comme ça, où il convient d’intégrer également dans la recherche du profit économique la notion de profit humain et social (comprendre : trouver le bon équilibre entre les profits financiers et le développement de la société dans son ensemble).

[quote]Par contre, si comme l’a démontré Rosa Luxemburg (special dédicace à Junichirô), la dictature n’est pas une conséquence structurelle du communisme purement Marxiste, mais est bien une conséquence de sa version Marxiste-Léniniste (celle qui a phagocité les autres communismes partout dans le monde, et qui laisse penser que communisme=dictature) qui avait explicitement pour fondement la dictature du prolétariat, contrairement à cette non inscription de la dictature dans la logique communiste, l’exploitation maximale du travailleur au profit du capital est bien inscrite dans la définition de la logique capitaliste actionariale, en ce sens qu’on ne demande surtout pas aux actionnaires de décider en fonction d’autres critères que la maximisation du profit.
Pour ce qui est du capitalisme mutualiste à visage humain que tu décris, idéalement représenté par les coopératives, il est tout de même une exception, même s’il existe effectivement dans la TPE/PME ou le petit nombre d’actionnaire permet l’influence d’un peu d’humanité dans les choix stratégique. Mais même avec des patrons mutualistes et une participation des salariés aux décisions, il n’en reste pas moins que le fonctionnement est orienté par la necessité ultime de dégager l’argent des salaires, et ça bride d’autant les possibilités de réflechir un peu différemment.[/quote]
Pas forcément. Ca dépend des valeurs qu’a le patron. Il y a des patrons tout à fait responsables humainement, ça ne les empêche pas de faire de bons profits. Un très bon exemple : Jean-Claude Seys, actuellement président de MMA et PDG de Covéa, a redressé la Maaf avec tous les éléments “humains” dont je parle, et il est le premier à défendre l’idée selon laquelle il est tout à fait possible de faire de très gros profits tout en gardant de l’humain dans l’entreprise, aussi grosse soit-elle. Mais pour cela, il faut que celui qui la dirige le veuille. Et là effectivement, quand ce sont les actionnaires qui décident, ça pose un problème… Quand le nombre d’actionnaires est supérieur au nombre de salariés, alors il est logique de privilégier les actionnaires (système démocratique en somme). Mais quand on a un actionnaire majoritaire qui fait la loi et décide de marcher sur les cadavres pour s’en mettre plein les poches, c’est là que ça pose problème. Mais rappelons nous que ça n’est de loin pas la majorité des entreprises (même si ces entreprises sont malheureusement celles qui emploient le plus de personnes ! et là on peut se dire : celles qui emploient le plus de personnes sont celles qui permettent à un maximum de gens de vivre, alors finalement est-ce que faire un max de bénéf à tort et à travers n’est pas plus profitable pour la société, puisque celà permet de créer de grosses entreprises qui emploient beaucoup de personnes ? problème sans fin…).

Tout à fait. D’un autre côté, nous avons besoin d’un minimum de matériel pour pouvoir vivre, et d’améliorer les produits pour améliorer notre vie.
Ensuite il faut accepter de ne pas aller trop loin dans la production des produits pour ne pas gaspiller les ressources, et privilégier parallèlement le développement humain. C’est là où les valeurs des patrons rentrent en jeu.

Je ne peux qu’approuver.

Pour une fois que quelqu’un fait la différence !! :smiley:
C’est bien là tout le problème en fait. On peut vouloir entreprendre (c’est ce que nous faisons quand nous contribuons au développement de Debian par exemple), mais également faire des profits pour se développer plus vite et ainsi acquérir des moyens de développement et de production plus efficaces. Le tout est de savoir à quel moment on va trop loin et de savoir alors “investir” dans le développement humain et social, en plus de l’investissement purement matériel.

Avec des primes au mérite. On fixe des objectifs, on donne un salaire de base, puis on associe une prime pour chaque objectif atteint. Celui qui travaille normalement aura un salaire normal, celui qui travaillera 2 fois plus gagnera plus.
Ne pas entendre par là fixer un salaire fixe de merde pour exploiter les salariés à fond, ça n’a rien à voir. On peut fixer un salaire de base tout à fait convenable, libre ensuite à ceux qui le veulent de travailler plus pour remplir d’autres objectifs et ainsi gagner plus.

Bon je vais être rude, mais si l’on part du principe disons “basique”, la sélection naturelle veut que le plus faible soit éliminé pour permettre à l’espèce d’être la plus adaptée possible à son environnement et ainsi se perpétuer. Appliqué au monde du travail, celà voudrait dire que les handicapés n’y ont pas leur place (mais arrêtez de ma jeter des rochers à la gueule voyons :smt003 ).
Mais voyez vous je suis humain, et j’aurais énormément de mal à me résoudre à ça. Donc il faudrait intégrer les handicapés dans la “part d’investissement humain” dont j’ai parlé juste au-dessus qui devrait théoriquement exister dans les entreprises une fois qu’elles ont atteint un certain seuil de pérénité (ou même en même temps qu’elles se développent, on n’est pas obligé de faire d’abord de l’investissement matériel et ensuite humain, les 2 vont de paire). Ainsi, une partie des profits réalisés par l’entreprise serviraient à compenser le manque de profit réalisé par les handicapés, ce qui leur permettrait d’avoir le même salaire que quelqu’un qui n’est pas handicapé pour un rendement inférieur.

Non justement, c’est ce que j’avance et j’aimerais énormément voir en pratique ce que ça donne. J’aimerais bien voir ce que ça donne quand on applique à la lettre toutes les recommandations des syndicats dans une entreprise sans jamais mettre de limites (car si les patrons ont pour contrepouvoir les syndicalistes, les syndicalistes ont aussi un contrepouvoir incarné par les patrons).

EDIT : je viens de taper “capitalisme social” dans Google, et je tombe sur un texte qui résume très exactement ce que je viens de dire :

[quote]«capitalisme social»

  1. Capitalisme et socialisme représentent deux organisations de l’économie dérivées du même système de base, celui de la quantification de la valeur ajoutée (qui se réfère à la valeur comptable du travail investi dans la production de tout bien matériel). Considéré sous cet angle, le système appelé «socialisme» n’est que le sous-système correcteur appliqué au «capitalisme». On peut ainsi dire que le capitalisme le plus outré est socialiste sous certains de ses aspects, et que tout socialisme est une «mutation» du capitalisme destinée à tenter de stabiliser le système à travers une redistribution – redistribution estimée nécessaire pour assurer la survie de tous et les inciter à une consommation plus large.
    Nous appellerons dans cette ébauche «capitalisme social» une organisation de l’économie, conçue dans le but d’établir un équilibre acceptable entre capitalisme et socialisme.[/quote]
    Source : lyber-eclat.net/lyber/friedm … lisme.html

C’est bien ce que je disais : avoir une approche purement capitaliste pour son entreprise afin de la développer, en intégrant du social pour préserver l’aspect humain. L’un et l’autre ne sont pas incompatibles, ils sont complémentaires. C’est ce que la droite et la gauche n’arrivent pas à comprendre, et que Bayrou semble avoir intégré (n’en déplaisent à tous ceux qui pensent qu’il faut forcément avoir “un camp”, un parti pris, qu’il faut être soit à droite, soit à gauche, alors qu’en réalité, c’est en prenant le meilleur des 2 qu’on devrait arriver au meilleur ; ça me rappelle ce qu’on appelait autrefois Lindows, le meilleur de Linux et de Windows, aujourd’hui appelé Linspire pour des raisons de droits de marques).

Venez en aux faits.
Donc pour vous, être socialiste c’est être “de gauche”?

[quote=“Lucci”]Venez en aux faits.
Donc pour vous, être socialiste c’est être “de gauche”?[/quote] Je ne sais pas à qui tu t’adresses, mais ta question manque de précision: qu’appelles tu socialiste ?

Si tu parles des personnes membre du PS, alors l’un n’implique bien sûr pas l’autre: le parti socialiste n’est pas un parti de gauche, et toute la gauche n’est pas dans le PS. Le recouvrement entre les deux tend même à se réduire.

Si tu parles des personnes qui comprennent et promeuvent la manière de voir et d’agir socialiste, alors il y a identité entre les deux: le socialisme est un autre mot pour appeler la gauche…