Historiquement, Adolphe Thiers est nommé le 17 février 1871 Chef du pouvoir Exécutif de la République française par l’Assemblée Nationale élue le 8 février (effectivement) de la même année. Il constitue un gouvernement provisoire jusqu’à ce qu’il devienne Président de la République (qui dans la IIIème république n’est pas élu au suffrage universel), donc continu en quelque sorte son mandat.
La démocratie est bien étymologiquement “le gouvernement par le peuple”. Et la IIIème République est proclamé le 4 septembre 1870 après la défaite de Sedan le 2 septembre et la capture de Napoléon III. Même si la période est troublée (et que le régime n’est pas établi durant cette période), que le gouvernement de Thiers dans le 1er semestre 1871 (disons) est provisoire il s’inscrit dans la IIIème République considérée comme démocratique (historiquement) - parce qu’issu d’un système électif (donc plus ou moins par le peuple, mais ce sera le cas sous toute la IIIème république).
Mais si j’ai évoqué la Commune de Paris, c’était surtout pour répondre au fait que les révolutionnaires ne finissent pas toujours par trahir leurs idéaux, en réprimant et en exerçant un pouvoir absolu qu’ils imposent au peuple en son nom (Lénine, Staline, Mao, …). La révolution des parisiens contre le gouvernement versaillais les avaient conduit à élaborer un système pratiquant une démocratie plus proche de sa définition étymologique - avec mandat impératif et révocable (cf. Arthur Arnould - Histoire Populaire et Parlementaire de la Commune de Paris).
…je dois dire que sur ce point je n’ai ni compris ton emportement @lol, ni ta position concernant ces événements de l’histoire - surtout quand tu as “crié”.
Je crois surtout qu’il y a eu un amalgame entre les assemblées versaillaises et communales (qui n’étaient d’ailleurs pas uniquement à Paris).
Après avoir fermé l’ordinateur, j’ai effectivement pensé que l’exemple du forum pouvait éclaircir mon point de vue. Hors, je pense que si la structure de l’internet est techniquement relativement figée comme tu l’as souligné les forums comme celui-ci sont souvent des modèles de fonctionnement relativement démocratique en projetant l’idée qu’il dépasse le cadre étymologique de la définition.
Un forum est toujours ouvert par un individu, ou un petit groupe d’individus. Lorsqu’il suscite un intérêt il se développe par son nombre de contributeurs, et souvent au-delà des fondateurs se distinguent un certain de participants qui sont reconnus par la communauté comme suffisamment neutre dans leur “jugement” pour modérer le forum. Si ce n’est pas le cas, que la censure s’abat systématiquement, arbitrairement, … il est fort à parier que le forum ne fasse pas long feu, et qu’il s’éteigne de lui même.
Donc, si les modérateurs, administrateurs, … sont nommés et pas élus (comme dans le monde réel), leur légitimité est validée par leur aptitude à suivre les aspirations des utilisateurs, sinon ils sont à peu près certains que l’espace s’effondrera de lui même. En ce sens, on peut y faire un parallèle avec le mandat impératif et révocable d’une démocratie “réelle” - celle de la Commune de Paris (CQFD). La différence entre le monde virtuel et le monde réel n’est pas tant l’aspect communautaire que l’aspect contraignant dans l’espace et le temps du second. C’est un point de vue discutable je le concède.
Je suis peut-être intervenu de façon abrupte dans la discussion, et reconnais largement me que mon point de vue n’était pas exposé très clairement (la fatigue de la journée). Je suis peut-être ignorant et provocateur, mais j’ai surtout eu le sentiment d’un certain “mépris” d’opinion - et n’était pas dans un état d’esprit militant. J’espère donc que les choses ont été éclaircies, et que la discussion (que tu souhaites fermer ???) sera désormais plus sereine.
Enfin, je n’ai jamais dit que la démocratie c’était de m… au contraire ! Mon intervention s’inscrit dans “l’indignation” générale qui règne actuellement en Europe. Je constate justement, comme mes concitoyens européens, qu’elle est piétinée chaque jour par une oligarchie régnante qui ne veut justement pas rendre le pouvoir au peuple, et singe la démocratie étymologique par un système électif de plus en plus discutable puisqu’il conduit de moins en moins à représenter le peuple qu’il gouverne - Force étant de constaté que nos dirigeants (dans les pays démocratiques justement) craignent plus les agences de notations que leur peuple dans la rue !